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  • Les CITROUILLES par Annie

    Les CITROUILLES par Annie

    Les citrouilles d’Annie



    Les citrouilles… plus noble, le potiron et toute la famille des courges. C’est la pleine saison. En potage ou en légumes, on aime ou pas son côté doucereux. Bien cuisiner, ce cucurbitacée peut s’avérer excellent mais on sais aussi s’y référer pour un aliment insipide, qui a « un vrai goût de citrouille ! ». Petite, je me souviens qu’on différenciait les citrouilles pour les animaux, et les potirons, ou aussi, les citrouilles qui avaient une chair bien orangée, pour la cuisine.

    Une citrouille, c’est un joli fruit, décoratif, un peu magique. La marraine de Cendrillon ne s’y était pas trompée. Quoi de mieux pour faire un beau carrosse afin de conduire Cendrillon au bal du château. J’ai rêvé avec Cendrillon et j’étais triste de voir le beau carrosse redevenu citrouille. Si on demande aujourd’hui à un enfant ce que lui évoque la citrouille, il ne citera pas le carrosse, mais halloween.

    « Un bonbon, ou un sort ». Aujourd’hui, on connait bien cette petite phrase du 31 octobre. Avant 1997, en France, on ne la connaissait pas. Cette fête débute en France avec la sortie d’un téléphone orange « Olaween » et d’une campagne publicitaire atypique : 8000 citrouilles au Trocadéro! Dans les années 2 000, la fête prend de l’importance, aujourd’hui elle a perdu de sa magie, jugée trop commerciale.

    On dit que c’est une fête commerciale exportée des USA (elle y est même une fête nationale depuis la fin du XIX siècle) mais elle a des origines beaucoup plus lointaines. Dans la version moderne, elle vient bien des USA, mais y avait été importée par les Irlandais avec, entre autre, la légende de Jack O’Lantern, ivrogne qui avait défié le diable, chassé du paradis le 31 octobre et condamné à errer avec une lanterne creusée dans un navet. La citrouille remplace le navet car plus facile à sculpter.


    Cette fête a donc des origines celtes, remontant à environ 2500 ans, sous le nom de fête de Samain (novembre en gaëlique). Elle était célébrée et obligatoire en Irlande, Grande Bretagne et Gaule du Nord Ouest  pour accueillir la nouvelle année et les esprits des défunts par des rituels (festin, partage de l’hydromel, sacrifices, entretien du nouveau feu par les druides, déguisements en monstres pour chasser les mauvais esprits). La fête de Samain se déroule la nuit de pleine lune la plus proche du 1 novembre. Le calendrier lunaire, calendrier utilisé par les Celtes, comprend une moitié sombre (Samain), commençant le 1 novembre et une moitié lumineuse, Beltaine à partir du 1 mai.

    Aujourd’hui, Halloween de « Alls Hallows Eve »(la veille de tous les Saints) est encore beaucoup fêtée en Irlande (feux d’artifice dans tout le pays et défilé costumé à Dublin). Aux USA, 1 Américain sur 2 se déguise (adulte). Au Mexique, on ne célèbre pas vraiment Halloween, mais la fête des morts (1 et 2 novembre), fête très joyeuse (ce jour-là les morts reviennent chez eux, faire la fête).


  • Du fil au textile, toujours orangé…

    Du fil au textile, toujours orangé…

    Des textiles orangés étonnants..

    Hier, je vous ai montré quelques créations de grands couturiers qui m’avaient étonnée. Cette fois, nous sommes toujours dans le textile mais sur des effets absolument éloignés mais qui parlent tous de représentation. 

    Cathédrale de fils d’Olivier ROLLER 

    Je ne puis quitter les tons orangés sans vous présenter cette œuvre d’un photographe Olivier ROLLER, qui travaille beaucoup sur les portraits. 

    Il a conçu cette cathédrale de fils présentée actuellement au Château d’ Angers mais que je ne peux aller voir…. à la demande des Centres  des monuments Nationaux. 

    Voici ce qu’il nous en dit : 

    « Une tapisserie, ce sont deux fils entrelacés. J’utiliserai la métaphore du fil pour tisser une cathédrale dans le château d’Angers, lié à la tapisserie par la tenture de l’Apocalypse… Architecturalement, la structure reprendra la forme classique de la cathédrale, en forme de crois latine avec les inventions du Moyen Age (arcs brisés et croisée d’ogives). Cette structure en métal, sera tissée de fils espacés en laissant le regard passer à travers. Dans la symbolique, le métal est le squelette, le fil est la peau…. Au-delà de ces multiples jeux de correspondance, cette installation est liée avec ce qui m’intéresse dans les photographies. En effet, je travaille sur les visages du pouvoir , à la recherche de la matière : traces du temps sur les peux, sur la pierre des statues, sur les fils des tapisseries. Mais elle m’intéresse aussi dans son questionnement sur le sacré, son détournement à l’heure actuelle et la manière dont les gens se l’approprient.  » 

    Le jeu de lumière est amplifié par les dégradés de couleurs et les espacements des fils, denses au sol et plus larges au fur et à mesure qu’on monte le regard laissant entrer la lumière divine. 

    On entre dans cet espace et au centre, un miroir nous renvoie notre reflet, évocation artistique du selfie, icone de nos temps modernes narcissiques et autocentrés. A travers cette installation c’est aussi une interrogation sur la place de la foi dans nos sociétés, le lieu du sacré. 

    Le photographe nous dit aussi : « Le fil est fragile, il est métaphore de la vie, il se détend et peut casser. »

    Puisque nous parlons matières et représentation tout autant que couleur orange, je pense aussi au travail des indiens kuna d’Amérique centrale : les molas. Cette technique d’application envers, est aussi représentative de croyances et riche de symboles. 

     Notre photographe nous parlait de laisser passer la lumière. Pour les kunas, c’est aussi le cas lorsqu’on voit les petites fentes comme ici à gauche, prévues pour imiter l’effet de la lumière à travers les roseaux dans leurs maisons, identifiées par des petits triangles colorés. . 

    Les molas sont portés par les femmes, gardiennes des maisons. Les nombreux labyrinthes sont là pour empêcher les mauvais esprits et protéger ceux qui portent ces motifs. Ils sont aidés par les dents, également là pour repousser ou croquer ces esprits chagrins. Ces tabliers sont posés au dessus de jupes colorées en portefeuille. Il s’agit plutôt d’un pagne dont la longueur est variable. Dans le costume des kunas, on remarque aussi les Winis, ornements de bras et de jambes perlés aux couleurs assorties aux molas. Ces ornements sont changés tous les deux ou trois semaines. Voyez combien ces tressages sont compliqués à mettre en place !

    A l’origine, ces motifs sont ceux des peintures corporelles. Les espagnols vont introduire les tissus et cette technique ne daterait que d’environ 170 ans maximum. Ce sont à chaque mola, des scènes de la vie quotidienne, du passé, des rêves des brodeuses… Outre la technique, on les reconnait aussi par la stylisation des motifs. Végétaux et animaux  prennent une place importante. Pas de place vide, on remplit totalement l’espace du tissu. Plus on met de couleurs variées, et donc de surépaisseurs, plus on prouve sa dexterité. 

    Mais, au Panama, cette pratique a pris un tel développement et une telle importance que le gouvernement début XXème siècle, a tenté d’interdire le port du costume devenu « traditionnel ». La résistance est forte tant ces textiles représente cette communauté et les incidents qui en découlent seront appelés « La Révolution des Kunas » en 1925. Le gouvernement finit  par accorder une gestion autonome  de leurs territoires, avec sa propre jurisprudence. 

    Il s’agit du 2ème plus petit peuple du monde. Dont une toute petite représentation. Mais ce que je retiens c’est qu’il s’agit d’une peuple matriarcal. Au mariage, c’est l’homme qui rejoint la famille de la femme. Ce sont les femmes qui héritaient et encore actuellement, la vente des molas fait une part belle au travail et à la reconnaissance des femmes dans les villages traditionnels. 

  • Les fêtes approchent alors, un peu de féérie

    Les fêtes approchent alors, un peu de féérie

     Les fêtes approchent alors, un peu de féérie 

    Que fait la haute couture avec cette couleur : regardez…

    Manuarii Teauroa : créateur polynésien

    Grazie Opulanza

    Un drapé à la Mme Grès pour Jean Paul GAULTIER en collection 2018

    Création de Rami KADI

    Broderies chez Valentino, 2017 2018

    Et enfin l’élégance à Yumi KATSURA
    Et pour terminer : la robe Papillon de Stéphane ROLLAND




    JEAN PAUL GAULTIERLook 47 : Robe tunique longue en jersey orange drapée à la façon du pli « grès », col roulé, manche en lamé bleu et épaules sculptées 3D. Au total, l’ensemble aura necessité 250 heures de travail.



  • Architecture

    Architecture

     Architecture

    Je pense Orange et j’arrive directement dans des pays aux murs colorés : les murs de Mexico dans le vieux centre ville, Querétaro et Oaxaca. Le Mexique dont nous vous avons déjà parlé au début du confinement avec les photos de mon amie Françoise, est un pays qui ose la couleur, qui l’affiche. On affiche des tons vifs, francs dans une palette presque assourdissante. Je me souviens de restaurant où les jaunes côtoient en totale harmonie les oranges, les rouges et les verts. Je n’ai pas la compétence pour vous parler des broderies mais elles aussi, sont vives et intenses. Je puis juste vous dire qu’en fonction des régions, les modèles changent, les langages évoluent. 

         

    Mais, je reviens à l’architecture. Nous avons dit Orange ? Je me transporte tout de suite dans les collèges à Oxford et Cambridge bien sûr ! Pour mettre en valeur ces bâtiments imposants, je me souviens aussi du quadrillage des pelouses chaque matin. La personne de l’entretien passe un grand balai afin d’obtenir des motifs quadrillés avec l’herbe. Si vous ne connaissez pas, regardez les séries policières MORSE et vous retrouverez parfois quelques images de ces ambiances. Les collèges surtout à Oxford, ont des façades austères, dans un style gothique avec d’élégantes fenêtres en pierre. On y joue les variations de couleurs, et les détails affinent les silhouettes. 

                                                          

    J’ai ressenti cette austérité en visitant Hambourg et ses hangars impressionnants. Depuis le XIIème siècle, Hambourg mène une activité portuaire importante. Avec Lubeck, ce port a participé au développement la la Hanse, cette ligue qui a organisé le commerce dans les pays du Nord. Aujourd’hui, l’activité est bien là, concurrençant le trafic de Rotterdam. Les murs de briques font écho aux murs de containers sur les bateaux. 

     

    Les installations sur les porte-conteneurs sont aussi une architecture ! On peut visiter le port de Hambourg, mais si vous allez au Havre, vous verrez aussi ces immeubles qui viennent remplir nos magasins, depuis tous les coins du monde. 

    Ces ambiances de murs de briques, nous les verrons dans les villes de Belgique, des Pays Bas également et en France, je revois aussi les murs de la ville de Saint Omer. Mais n’oublions pas non plus les palais vénitiens et les maisons colorées de Burano dont certaines sont orangées. 

    Et puis, si vous voulez voir s’écrouler un palais vénitien, ne manquez pas le James Bond Casino Royal de 1986 : les images sont très impressionnantes ! En attendant la sortie de Mourir peut Attendre reportée en 2021

    Je viens de vous parler des murs de briques mais je pourrais aussi évoquer la cathédrale d’Evry que j’ai découverte l’an passé. Elle nous accueille dans un écrin de briques, des formes rondes tel des bras ouverts. Peu de marches, vous « glissez » en son sein dans un décor protecteur. Construite dans les années 1990, souvenez vous de l’effet novateur décrié lors de son achèvement. Et pourtant, l’architecte Mario Botta nous invite à un mode de rencontres, un instant de partage. 

    Poursuivant notre promenade de briques et d’orangés, on peut aussi parler des architectures contemporaines emblématiques de ce choix coloré : 
    Si vous circulez sur les quais de Lyon, votre regard sera assurément attiré par le Cube Orange. Couleur qui évoque le passé minier de l’endroit, c’est un espace de bureaux, fait de creux et de terrasses. Ce bâtiment est un espace de bureaux donnant la part belle à l’image de marque. Les architectes sont à la pointe de la recherche pour intégrer les nouvelles technologies, les modes de vie urbains au monde de demain. Je vous en avais déjà parlé lorsque nous avions évoqué les Docks de la Mode à Paris dont ils ont dirigé la rénovation. Pour en savoir plus sur ce cabinet d’architectes : https://www.jakobmacfarlane.com/fr/

    En remontant de Lyon, arrêtez vous à Strasbourg et profitez encore un peu de la toile tendue sur le zenith : orangé, elle devrait peut être changer pour un toilettage. Le Orange sera-t-il encore de mise ? Sa couleur lui a valu le joli surnom de « Lanterne Magique ». Cette toile tendue est la plus grande mise en place au monde et demande un soin quotidien pour sa tension. Installée en 2008, ce revêtement peut être changé tous les 10 ans, voire moins en cas de fort ensoleillement qui change sa couleur. Composée de fibres de verres enduites de silicone, elle capte la lumière du jour et la renvoie la nuit sur l’agglomération strasbourgeoise. L’architecte Massimiliano FUKSAS dit : » j’ai pensé mon œuvre comme une structure ou un écrin translucide ».


    Annie vous propose aussi la Maison de l’Océanie en Champagne des architectes LACOSTE et STEVENSON, toute en rondeur et qui utilise du béton de chanvre qui rappelle les couleurs d’Océanie. 
    Et pour finir notre voyage, je terminerai par la maison de l’Afrique du cabinet Oualalou et Choi construite dans la Marne. 
    La couleur Orange se ballade donc partout dans le monde ou presque car nous n’avons vraiment pas tout cité…

     

  • Des ouvrages d’art

    Des ouvrages d’art

     Des ouvrages d’art

    Vous connaissez maintenant le rythme : comment parler de couleurs sans parler de nos environnements ? Et oui, en orange aussi, nous trouvons des bâtiments, des surfaces et des ponts.

    Annie m’a rappelé quelques éléments que je vous rapporte : 

     Le Golden Gate à San Francisco en acier, traversée de 1280 m et longueur totale de 2737 m. Construit en 1933-1937 par les architectes Joseph Strauss, Charles Ellis et Irving Morrow. La couleur rouge orangé est due à l’application d’une couche d’anticorrosion de protection qu’on décida de garder car les conditions météorologiques ne sont pas optimales toute l’année. Au fil des mois, l’équipe en charge du chantier s’y est habituée, convaincue que cet orange se mariait très bien avec le bleu de l’océean et celui du ciel. On estime qu’il est utilisé entre 18000 et 38000 litres de peinture nommée « Orange International » chaque année, sans compter l’application d’une base riche en zinc pour éviter la rouille. Il fallait aussi une teinte suffisamment soutenue pour être vue et résister à l’épais brouillard du ‘ »fog city ». Il devait à l’origine, être Or. 

    Le Pont du 25 avril à Lisbonne : 2278 mètres, après 45 mois de travaux, livré en 1966. L’architecte est Ray Mac Boynton. Il est le plus long pont suspendu d’Europe et a 2 étages. C’est la même entreprise qui a construit le Golden Gate. 

                      

    Allons plus loin : Pont Orange Vang Vieng au Laos, toujours suspendu …

    Pour ma part, j’aurais volontiers parlé du pont de Pierre de Bordeaux : 

                 Ici pas de peinture, juste le soleil couchant sur une architecture de briques et de pierre. 

                 Et puis, si nous parlons de ponts, je ne voudrais pas oublier les bouées de sauvetage…

  • Orange par Nicole

    Orange par Nicole

     Orange par Nicole 

    Cinéma gratuit et en technicolor :
    Adieu à Port Nabé ( Piriac 44)
    Haïsha plage de Port Nabé (Piriac 44)
    Haïsha  Croatie
    Coucher de soleil à Oia (Santorin- Grèce) Fin du spectacle. il est temps de retrouver sa voiture !

  • Un coucher de Soleil selon Annie

    Un coucher de Soleil selon Annie

     Un coucher de Soleil selon Annie

    Lorsque je regarde le spectacle d’un coucher de soleil, je suis loin de penser photons et longueurs d’onde. Je trouve ce moment apaisant, intérieurement et extérieurement. C’est souvent un moment de vie au ralenti, les bruits s’endorment…

    Par contre, j’aimerais vous faire partager une expérience qu’il faut peut-être vivre pour le croire : celle du coucher de soleil sur Oia. C’est l’instant inoubliable qu’il faut vivre lorsqu’on se rend à Santorin, tous les guides touristiques le vante, ainsi que les agences et guides locaux. Donc avec mes amies, on s’est dit : « On est là, il faut voir çà, sinon notre voyage ne sera pas complet. » Nous nous organisons donc et à l’heure prévue, nous partons rejoindre la petite ville d’Oia, jolie toute petite ville, d’ailleurs, avec des boutiques « chicos ». Nous flânons, vue l’heure nous avons le temps… mais rapidement une marée humaine déferle dans la rue principale. Tous marchent dans la même direction, les guides entraînant leurs groupes, à un bon rythme… Nous emboîtons donc le pas, un peu surprises, il est tôt pour l’heure du coucher ! Nous arrivons rapidement face à la mer, et là, déjà des centaines de personnes se massent dans les ruelles en espaliers. Nous nous trouvons un espace sympa et confortable, mais nous sommes vite rejointes et il devient de plus en plus exigu. Il reste encore bien une heure à attendre, peut être deux, car il fait beau ! Alors on regarde à droite, à gauche, on prend des photos, on papote avec les voisins… Puis c’est le spectacle des paquebots de croisières, les goélettes et les petites barques qui se positionnent. Enfin la lumière devient orangée, le spectacle commence, il ne sera pas très long et lorsque le soleil est tombé dans la mer, une autre surprise nous attend… la foule applaudit ! A Santorin, il on fait du soleil un objet touristique… Très fort !


    Il faudra par la suite retrouver son moyen de transport, facile, on suit le troupeau. Sur le parking, embouteillage général ! Eh bien, personne ne s’énerve, les chauffeurs ont l’habitude, tous les soirs ça recommence. Spectacle OPEN assuré. Si certains d’entre vous ont l’intention d’aller à Santorin, un bon conseil, marchez sur la côte en sortant de Thira vers Oia, le spectacle sera là, tout aussi beau, à moins que vous n’aimiez le folklore !


                                        


    Merci Annie pour ce voyage : je ne connaissais pas mais les images sont impressionnantes. 

    Je suppose que chacun de nous a un souvenir de coucher de soleil : pour ma part, je vois le coucher de soleil sur l’Arno à Florence. Vous êtes assis sur la colline en face et le soleil embrase les façades, les boutiques sur le pont en crée des reflets magnifiques sur l’eau. 


    J’ai hâte de voir ou découvrir vos couchers de soleil….

  • Soirée ciné…

    Soirée ciné…

    Soirée ciné…

    Là encore, dès qu’on me parle de cette couleur Orange, je vois les images d’un film d’Alain Resnais DE 1986, MELO. Dans mon souvenir, les intérieurs de cette histoire qui se situe en pleine période art déco, sont fait de tons chauds, orangés, acajou. Vous retrouvez aussi cette mise en scène sur l’affiche : 

      

     Nous n’avons pas parlé des cheveux de l’actrice Sabine Azhema dans ce film, mais nous y retrouvons une grande amoureuse qui trompe son mari. C’est un film magnifique que je n’ai jamais revu mais ses couleurs restent gravées dans ma rétine. 
    En poursuivant dans mes recherches cinématographiques, je vois aussi les images du grand film de Stanley Kubrick Barry LINDON ; regardez les costumes des soldats discrets pour aller au combat !!!
    J’ai aussi en tête la chemise orangée dans les premières images du film Les Demoiselles de Rochefort, l’un des films les plus travaillés, fouillés, parfaits dans le travail des couleurs : le danseur symbolise le mouvement, la jeunesse, la dynamique…
    Et je vois aussi arriver quelques images de West Side Story : souvenez-vous ;

    Tous ces films ont été tournés avant que l’industrie cinématographique  ne mette ne place une tendance nommée le Orange and Teal (orange et Bleu Canard). Regardez cette étude faite par un internaute sur les couleurs auprès de 300 films : 
    Source : BOXOFFICEQUANT


    A l’époque des films dont je vous ai parlé, le travail des couleurs était fait sur le plateau et au développement des pellicules. Pour modifier l’aspect d’un film, c’était un parcours très compliqué.

    A l’ère du numérique, tout cela est devenu simple. Regardez ce qui se passe sur vos téléphones ou appareils photos : vous pouvez changer votre photo en un simple clic.  Au cinéma également, le numérique a simplifié les manipulations. Avec un bon logiciel, tout est devenu possible. On peut donner une seule palette de couleur sur tout le film grâce à ces procédés.  Utilisé avec talent lorsque les frères Coen font le film O’Connors, cela peut aussi appauvrir d’autres œuvres, simplifier à outrance. 

    « L’utilisation de l’orange se comprend aussi par ce que l’on voit à l’écran. Dans la majorité des scènes, ce sont des humains qui sont filmés. Et il se trouve que les couleurs de peau (qui varient plus au moins du blanc pâle au noir foncé) se situent dans le spectre de la couleur orange. Alors pourquoi l’associer avec le bleu ?Sur le spectre des couleurs, le bleu est à l’opposé du orange mais comme l’adage bien connu le dit, les opposés s’attirent. Donc l’orange et le bleu sont complémentaires. Quand on les met côte à côte, ce sont elles qui ont le meilleur contraste et qui rendent le mieux à l’écran. Cette association de deux couleurs opposées permet également de rendre compte de concepts opposés comme le feu versus la glace, la terre versus le ciel, le jour versus la nuit, et cetera, comme le souligne Tv Tropes.« 


    Django Unchained de Quentin Tarentino

    Ici, on voit l’amitié, la jeunesse et la vitalité grâce à cette palette. Diverses conventions règnent actuellement dans le 7ème art : le bleu pour les films d’horreur, le gris pour les films apocalyptiques….

    Puisque nous sommes confinés et que les nuits sont longues, profitons pour regarder à nouveau les films que nous aimons…

    Et pour vous, quelles images de films vous viennent en parlant Orange ?

  • C’est dimanche, c’est à vous !

    C’est dimanche, c’est à vous !

     C’est dimanche, c’est à vous ! 

     Le Rouge de Noëlle Impressions rouges de Christiane
    Vous avez continué avec le rouge pour ces jolies réalisations. Je crois que personne n’a attaqué les tons orangés. Et pourtant ! 
    Si je pense Orangé, je pense à ces plastrons de la régions de Châteaulin sur les costumes bretons. Certes, on peut ensuite les trouver en jaune mais il semble qu’ils soient typiques de cette région selon l’ouvrage de référence de RY CRESTON paru en 1974 sur le costume de ces régions : 
     » Si les « Glaziks » ont des costumes bleus ce n’est que pour des raisons économiques. Lorsque, après les guerres de l’Empire, on liquida les stocks de drap militaire devenus inutiles et inutilisables (chaque régime change la couleur des uniformes), du fait de la réduction massive de l’armée, des marchands allèrent chaque semaine, les acquérir aux magasins militaires de Brest pour les revendre sur les marchés centraux tels que Quimper. Il advint qu’un individu, tailleur ou client en lançât la mode pour qu’elle fut adoptée par la population de la région. …. De là, le nom de Glazig qui leur a été donné par les habitants des pays voisins et non pas par eux-mêmes.  Il en a été ainsi de même pour les autres pays, soit pour la couleur des costumes, soit pour celles des broderies, soit pour un détail vestimentaire. C’est ainsi que les gens d’Elliant furent nommés « Melenik » par leurs voisins par suite de l’adoption par eux, de broderie de couleur jaune citron.. Quant aux « Rouzig », de la région de Châteaulin, leur nom vient de la couleur rousse et orangée de leur vêtements……  
                 
    Ce terme « Rouzig » qui se maintint assez longtemps, semble indiquer un isolement plus long de cette population et une plus grande pauvreté de moyens de vie. »
     
         

    Mais les gammes orangées font partie pour moi, du patrimoine breton non seulement pour les costumes de cette région mais aussi parce qu’on retrouvait sur les nappes brodées, ces gammes de couleurs. La broderie bretonne ne s’arrête pas au travail d’un brodeur qui a su moderniser le style actuel. La broderie bretonne est intemporelle.

    Je me souviens beaucoup des broderies de la maison Le Minor, entrevues dans les intérieurs bretons et qui ont suscité un rejet dans les années 70/80. Et pourtant quel talent ! Des modèles étaient même dessinés par des peintres  reconnus tel Mathurin MEHEULT. Les catalogues de cette maison prestigieuse étaient rédigés par l’écrivaine Colette. Pour rejoindre les activités de Fil O Maine, il me faut rappeler que Dom Robert dont nous avions vu le musée lors de notre dernier voyage à Sorrèze, avait autorisé cette maison à travailler selon ses cartons. Et ce sont bien ces dessins là, qui sont restés aussi dans ma mémoire. 

     

    Et puis, c’est aussi cette maison sous l’égide de sa créatrice Marie Anne Le Minor qui a redessiné la fameux Kabig que toute une génération a porté en Bretagne. Il s’agissait d’une sorte ce caban inspiré des vêtements de travail des goémoniers, vêtement très chaud supportant les intempéries. . René-Yves Creston, dont je vous ai parlé ci-dessus, a même redessiné ce vêtement pour qu’il soit tendance.  Pour en savoir plus sur ce vêtement historique : 

    https://www.argedour.bzh/le-kabig-lidentite-bretonne-dun-vetement-du-quotidien/

    Voilà mes racines bretonnes qui ressurgissent au pays des couleurs….

    Alors, cela ne vous donne pas envie de broder Orange pour rester dans la veine de notre précèdent challenge confinement : des feuilles, des branches avec des fils orangés….A vos fils et vos aiguilles…

  • COUCHERS DE SOLEIL

    COUCHERS DE SOLEIL

     COUCHERS DE SOLEIL

    Ce soir, il est tard pour vous faire ce message alors, je choisis de vous parler du ciel. Vous aviez déjà envoyé des photos de couchers de soleil. Annie nous a préparé un texte à ce sujet : 

    « Quand le soleil se couche, sa lumière rase la Terre à l’horizon. Le soleil est beaucoup moins lumineux et peut être observé à l’œil nu. Ses rayons parcourent une plus grande distance que dans la journée, où ils descendent à la verticale, et traversent une couche d’atmosphère plus épaisse. Sa lumière est diffusée dans plus de particules et la diffusion est plus importante. Sa lumière traverse donc une épaisse couche d’air qui diffuse au maximum les photons de courte longueur d’onde (bleu, violet et vert) et dépouille la lumière de celles-ci.  Les courtes longueurs d’ondes (bleu, violet et vert) sont dispersées, leur lumière est diffusée  hors notre champ de vision, ne laissant plus que les longues longueurs d’onde(rouge, orange et jaune) nous parvenir.

    Le phénomène est spécialement spectaculaire lorsque l’air contient de très fines particules de poussière ou d’eau en suspension. Elles réfléchissent la lumière dans toutes les directions. Rose, jaune ou orangé, le ciel s’enflamme. »

    Pour ma part, les couchers de soleil me font penser à la difficulté qu’ont les peintres pour exprimer ces atmosphères. 

    FRIEDRICH : Coucher de soleil

    Ce peintre m’attire et je crois vous avoir déjà parlé de lui. Dans ces tableaux, on se sent comme ses personnages en pleine admiration du paysage.  Les hommes sont ramenés à leur position de spectateurs devant la beauté de la planète. Nous ne faisons que passer, me semble dire ce tableau, et nous ne serons plus là, que le spectacle aura encore lieu pour les générations futures. Les costumes datent ce moment unique, nous sommes au XIXème mais nous sommes proches car nous avons vécu ces moments d’exception, happés par la beauté de l’instant immortel, qui ne se reproduira jamais tout à fait pareil. Nous avons tous des souvenirs ou la montre s’est arrêtée et alors, nous sommes comme ces hommes du XIXe, et comme tout homme sur la planète. Nous sommes dans l’immobilisme, on nous invite à nous arrêter, à prendre le temps dans ce tableau comme dans nombre de ceux de ce peintre qui tenait à faire chanter le paysage. 
    En regardant ce tableau, j’arrive aussi sur les photos de Mathieu RIVRIN, toutes extraordinaires prises en Bretagne ou ailleurs, mais révélant toujours ces instants rares :  https://www.mathieurivrin.com/
     Allez sur son site ! Nous sommes confinés mais avec de telles photos et d’une telle qualité, nous voyageons dans l’ unique et le beau. 
    Si on parle peinture, comment ne pas penser à Van Gogh et son Semeur au soleil Couchant de 1888.
    Nous ne sommes pas ici dans la contemplation. Van Gogh parle plutôt d’une fin de journée de travail, un contrejour qui ferait plutôt penser à une photo telle qu’on pourrait en faire actuellement. Cela rend sa composition moderne.  
    Comme chez Friedrich, le personnage n’est qu’un prétexte, on ne le reconnait pas: on ne voit pas son expression, on la devine… Le vrai sujet est le paysage.
    Toujours en continuant ce voyage de crépuscules, on ne peut oublier la flamboyance du tableau de Emil NOLDE. Il s’agit là d’un Soleil des Tropiques de 1914.
    L’abstraction n’est pas loin : encore un petit pas pour arriver aux tableaux de N. De Staël ou de Rothko ! Cela me conduit à vous parler , comme je l’ai déjà fait de Turner : 

    Il fait ce tableau Sunset entre 1830 – 1835 : quelle modernité !
    Bien entendu, nous ne pouvons éviter le travail de Monet avec deux tableaux : 

    San Giorgio Maggiore au crépuscule. 1908 – 1912

    Et bien sûr, son tableau scandale, loin des conventions esthétiques de l’époque :
     Impression au soleil levant de 1872. 
    C’est une autre moment de la journée, que pour ma part, je préfère. Les couleurs du matin, pour moi, sont plus subtiles, délicates et la promesse d’une journée nouvelle est à nos pieds. 
    Les aventures de ce tableau sont aussi remarquables : rejeté par la critique lors de sa présentation chez Nadar,le critique Louis Leroy ricane et parle de « l’exposition des impressionnistes ». L’expression est née, qui donnera le mouvement que l’on connait. Il disparaitra aussi des cimaises durant 5 ans et sera retrouvé en Corse

    Valloton fait ce coucher de soleil, début XXème. 
    En art contemporain, il est de coutume de dire que le sujet est un peu kitch, qu’il s’agisse d’un lever ou d’un coucher de soleil. 
    Ils nous invitent à réfléchir sur le sujet tel l’œuvre « The way You Make me Feel » de 2014 par Mazaccio et Drowilal qui nous propose de revisiter le sujet à la mode Friedrich. Les deux protagonistes regardent le spectacle et nous sont présentés de dos conférant un aspect drôle et enfantin à la scène.  
    Et vous, quels souvenirs gardez vous de couchers de soleil ?