COUCHERS DE SOLEIL
Ce soir, il est tard pour vous faire ce message alors, je choisis de vous parler du ciel. Vous aviez déjà envoyé des photos de couchers de soleil. Annie nous a préparé un texte à ce sujet : « Quand le soleil se couche, sa lumière rase la Terre à l’horizon. Le soleil est beaucoup moins lumineux et peut être observé à l’œil nu. Ses rayons parcourent une plus grande distance que dans la journée, où ils descendent à la verticale, et traversent une couche d’atmosphère plus épaisse. Sa lumière est diffusée dans plus de particules et la diffusion est plus importante. Sa lumière traverse donc une épaisse couche d’air qui diffuse au maximum les photons de courte longueur d’onde (bleu, violet et vert) et dépouille la lumière de celles-ci. Les courtes longueurs d’ondes (bleu, violet et vert) sont dispersées, leur lumière est diffusée hors notre champ de vision, ne laissant plus que les longues longueurs d’onde(rouge, orange et jaune) nous parvenir. Le phénomène est spécialement spectaculaire lorsque l’air contient de très fines particules de poussière ou d’eau en suspension. Elles réfléchissent la lumière dans toutes les directions. Rose, jaune ou orangé, le ciel s’enflamme. » Pour ma part, les couchers de soleil me font penser à la difficulté qu’ont les peintres pour exprimer ces atmosphères. |
FRIEDRICH : Coucher de soleil
Ce peintre m’attire et je crois vous avoir déjà parlé de lui. Dans ces tableaux, on se sent comme ses personnages en pleine admiration du paysage. Les hommes sont ramenés à leur position de spectateurs devant la beauté de la planète. Nous ne faisons que passer, me semble dire ce tableau, et nous ne serons plus là, que le spectacle aura encore lieu pour les générations futures. Les costumes datent ce moment unique, nous sommes au XIXème mais nous sommes proches car nous avons vécu ces moments d’exception, happés par la beauté de l’instant immortel, qui ne se reproduira jamais tout à fait pareil. Nous avons tous des souvenirs ou la montre s’est arrêtée et alors, nous sommes comme ces hommes du XIXe, et comme tout homme sur la planète. Nous sommes dans l’immobilisme, on nous invite à nous arrêter, à prendre le temps dans ce tableau comme dans nombre de ceux de ce peintre qui tenait à faire chanter le paysage.
En regardant ce tableau, j’arrive aussi sur les photos de Mathieu RIVRIN, toutes extraordinaires prises en Bretagne ou ailleurs, mais révélant toujours ces instants rares : https://www.mathieurivrin.com/
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