Soirée ciné…
Là encore, dès qu’on me parle de cette couleur Orange, je vois les images d’un film d’Alain Resnais DE 1986, MELO. Dans mon souvenir, les intérieurs de cette histoire qui se situe en pleine période art déco, sont fait de tons chauds, orangés, acajou. Vous retrouvez aussi cette mise en scène sur l’affiche :
Nous n’avons pas parlé des cheveux de l’actrice Sabine Azhema dans ce film, mais nous y retrouvons une grande amoureuse qui trompe son mari. C’est un film magnifique que je n’ai jamais revu mais ses couleurs restent gravées dans ma rétine.
En poursuivant dans mes recherches cinématographiques, je vois aussi les images du grand film de Stanley Kubrick Barry LINDON ; regardez les costumes des soldats discrets pour aller au combat !!!
J’ai aussi en tête la chemise orangée dans les premières images du film Les Demoiselles de Rochefort, l’un des films les plus travaillés, fouillés, parfaits dans le travail des couleurs : le danseur symbolise le mouvement, la jeunesse, la dynamique…
Et je vois aussi arriver quelques images de West Side Story : souvenez-vous ;
Tous ces films ont été tournés avant que l’industrie cinématographique ne mette ne place une tendance nommée le Orange and Teal (orange et Bleu Canard). Regardez cette étude faite par un internaute sur les couleurs auprès de 300 films :
Source : BOXOFFICEQUANT
A l’époque des films dont je vous ai parlé, le travail des couleurs était fait sur le plateau et au développement des pellicules. Pour modifier l’aspect d’un film, c’était un parcours très compliqué.
A l’ère du numérique, tout cela est devenu simple. Regardez ce qui se passe sur vos téléphones ou appareils photos : vous pouvez changer votre photo en un simple clic. Au cinéma également, le numérique a simplifié les manipulations. Avec un bon logiciel, tout est devenu possible. On peut donner une seule palette de couleur sur tout le film grâce à ces procédés. Utilisé avec talent lorsque les frères Coen font le film O’Connors, cela peut aussi appauvrir d’autres œuvres, simplifier à outrance.
« L’utilisation de l’orange se comprend aussi par ce que l’on voit à l’écran. Dans la majorité des scènes, ce sont des humains qui sont filmés. Et il se trouve que les couleurs de peau (qui varient plus au moins du blanc pâle au noir foncé) se situent dans le spectre de la couleur orange. Alors pourquoi l’associer avec le bleu ?Sur le spectre des couleurs, le bleu est à l’opposé du orange mais comme l’adage bien connu le dit, les opposés s’attirent. Donc l’orange et le bleu sont complémentaires. Quand on les met côte à côte, ce sont elles qui ont le meilleur contraste et qui rendent le mieux à l’écran. Cette association de deux couleurs opposées permet également de rendre compte de concepts opposés comme le feu versus la glace, la terre versus le ciel, le jour versus la nuit, et cetera, comme le souligne Tv Tropes.«
Django Unchained de Quentin Tarentino
Ici, on voit l’amitié, la jeunesse et la vitalité grâce à cette palette. Diverses conventions règnent actuellement dans le 7ème art : le bleu pour les films d’horreur, le gris pour les films apocalyptiques….
Puisque nous sommes confinés et que les nuits sont longues, profitons pour regarder à nouveau les films que nous aimons…
Et pour vous, quelles images de films vous viennent en parlant Orange ?