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  • Projet de confinement : c’est dimanche, je vous laisse la parole

        

    Projet de confinement 2 : 

    c’est dimanche, je vous laisse la parole

    Je vois que vous ouvrez vos yeux à ce qui est sous vos pieds. Super ces montages, ces jeux, ces essais juste pour s’inspirer, humer l’air du temps. Nous ne faisons pas forcément œuvre mais nous écrivons ainsi les jours, ces jours si particuliers qui sont devenus les nôtres. Je remarque que le point de reprise s’installe sous vos doigts : inspiration du travail de Marinette Cueco, de nos journées particulières, du besoin de réparer…


    Les feuilles brodées de Micheline

    Les feuilles brodées de Marie Claude …avec un point de reprise

    Les trouvailles de Marie Christine et aussi du point de reprise
      

    Les mises en scène de Martine

    La broderie rouge de Christiane


    Merci à chacune de jouer : bientôt, nous allons parler du Orange…plus que deux ou trois choses à vous dire autour du rouge..  on avance…
    Bon dimanche


  • Rouge comme les Matriochkas

     Rouge comme les Matriochkas

    Le Rouge nous fait décidément voyager : je vous ai parlé Amérique latine, Marie Christine a évoqué Pétra, et en préparant ma conversation avec vous aujourd’hui, je n’ai qu’une image en tête : les matriochkas. Et pour sourire, celles que je vous montre ci-dessus sont plutôt jaunes !
                                   
    Et oui, je les vois souvent rouge, bien plantées, souriantes, aguicheuses et plus parfois mais illustrant une image rassurante de la mère campagnarde, rustique et débrouillarde. Armée de son foulard, on l’imagine capable de résister à tout. Mais saviez vous qu’elle n’est pas Russe ? Elle vient du Japon !
    Vers la fin du XIXème siècle, l’Orient est a la mode en Russie comme en Europe. Un industriel russe Savva Mamontov rapporte du Japon une série de sept divinités du Bonheur, la plus grande représentant Fukurokuju, un dieu chauve au regard béat. 
    C’est un peintre russe Serguei Malouitine qui, inspiré par le principe, va peindre des personnages hauts en couleurs et plus slaves. Spécialisé dans l’art populaire, il représente une paysanne russe avec tous ses enfants sous son aile protectrice. Normalement, la famille comprend 8 personnes : la mère ou une fille avec son tablier et ensuite, on alterne garçon et fille et se termine avec le bébé. Avec ses petites figurines, il fait un tabac : un véritable engouement se développe en Russie puis elles partent même pour l’Exposition Universelle de Paris en 1900 ou elles remportent une médaille de bronze.
                                     
    La machine est en route et cette fabrication va employer jusqu’à 30 000 personnes encore en 2007 sur 240 entreprises. C’est vraiment devenu une vitrine de l’art russe mais qui a su évoluer. 

    Je vois dans cette photo de l’armée russe, un véritable clin d’œil à l’enfilade des poupées russes. 


    Face à la crise qui menaçait la filière, on n’a pas hésité à renouveler les visages : les cosmonautes, les hommes politiques tels que  Vladimir Poutine, Boris Eltsine, Gorbatchev, Brejnev, Khrouchtchev, Staline et Lénine., les personnages célèbres… Même Barack Obama y a eu droit !

    Depuis 2008, cette industrie connait la crise. L’état vient soutenir cette filière en chute libre. Qu’en sera-t-il après les ravages de la petite Covid qui pourtant, porte du rouge elle aussi ?

     

    Si vous avez des matriochkas chez vous, faites des photos que nous partagions leurs styles car elles ne se ressemblent jamais totalement ! Si vous le voulez bien….
  • Le Théâtre à l’Italienne

     Le Théâtre à l’Italienne

    Salle Théatre de Paris
    Nous sommes en novembre, ce n’est pas une nouvelle. Mais, depuis 10 ans, j’organisais des voyages avec l’association Fil O Maine à la découverte des savoir-faire, du patrimoine et de l’histoire. 
    Cette année, nous devions partir en région parisienne. Fourmillement de sites à visiter ou revisiter, nous avions prévu une soirée du côté de l’opéra Garnier. Nous l’avions visité il y a quelques années, ainsi que les ateliers de confection de décors et costumes à l’opéra Bastille et je sais que tous les visiteurs en gardent un souvenir vivant et impressionnant.  
    C’est en évoquant ce souvenir, que je voudrais vous présenter le Rideau Rouge. Ma formation de tapissière m’y rend peut être plus sensible que d’autres. Et je vous laisse imaginer la technicité pour réaliser de tels drapés avec de si grands volumes et une telle perfection. Le spectacle commence déjà : pas un faux pli !
                                           
    Ce rideau symbolise toute la théâtralité du lieu de spectacle. Le lever du rideau est un moment particulier, tout est possible et le spectateur va faire corps avec ce qui va se dérouler sur la scène. En arrivant dans ce lieu, nous sommes dans une grande pièce très séparée par ce tissu lourd, en velours bien souvent avec une nomenclature très précise. Le spectacle commence au mouvement de ce tissu. Plus jeune, je me souviens du lever de rideau (gris puisque la télévision n’était pas en couleur dans les années 1960 !) précédé des trois coups. C’était le signal et ensuite, on entendait le mécanisme du lever de rideau.
    Différents modèles sont possibles pour cette ouverture :

    –    À l’allemande : le rideau est équipé sur une perche qui monte ou descend d’un seul tenant.

    –  Brechtien : rideau coulissant, souvent actionné par les acteurs eux-mêmes pour permettre la distanciation.

    –  De fer : rideau de sécurité permettant une isolation de la salle, en cas d’incendie. De nos jours, ce rideau est associé à un rideau d’eau activé par un système de détection déclenchant un déluge d’eau au niveau du cadre de scène destiné à le refroidir. Pas de rouge dans ce cas là !

    – À la française : rideau associant les deux techniques à l’allemande et à l’italienne.

    –  À la grecque : le rideau est équipé sur un rail pouvant s’ouvrir du centre vers les côtés.

    –  À l’italienne : le rideau s’ouvre en deux parties, remontant vers les côtés en drapé.

    – Polichinelle : le rideau descend ou monte en se roulant ou se déroulant sur lui-même.

    – À la romaine : le rideau est plat, s’ouvre par le bas, remonte en formant une succession de plis en godets.

    – À la vénitienne : le rideau est entièrement formé de plis cousus en godets qui s’emboîtent en remontant.


    A l’opéra Garnier, c’est un rideau peint en trompe l’œil qui fait plus de 250 M2 qui est accroché derrière le lambrequin métallique. Rénové plusieurs fois, il reste le décor d’origine de ce théatre et la date 1699 évoque la création de l’Académie Royale de Musique et de Danse sous Louis XIV. Le rideau évoque le drapé d’un velours rouge, est peint sur une toile de lin. Remarquez la technique du trompe l’œil ! Le décor est fastueux, presque écrasant et place les acteurs sur un piédestal tandis que les spectateurs sont tenus à distance par ce décor. 

    Les rideaux de scène n’on pas toujours été rouges.  
    Sous l’Ancien régime, les tentures et fauteuils sont plutôt bleus, symbole du règne. De plus, on dit qu’ils vont mieux aux toilettes et aux carnations des femmes lorsqu’elles posent délicatement le bras sur les fauteuils. C’est un temps où on va au spectacle pour se faire voir. Il est important de mettre en valeur les spectateurs. Les couleurs pouvaient aussi être blanches ou vertes.  Les lumières restent allumées durant toute la représentation. 
    Ce n’est qu’au XIXème que les teintures vont se rougir vers 1820 car c’est le début du romantisme. Une première tentative est faite lors de la rénovation du théatre Richelieu. Mas la Terreur est encore trop vive dans les esprits et on préfère rester plus conventionnel et garder les usages du bleu. 20 ans plus tard, on peut utiliser le rouge sans terrifier les spectateurs. Les décors de théatre deviennent importants en recherche d’une vérité historique. C’est une mise en valeur de la scène, le spectateur s’oublie peu à peu et les lumières seront éteintes lors des représentations vers la fin du siècle. 

    L’aspect du rideau de scène est aussi proposé à la modernité. Celui de la salle Richelieu a été rénové par le peintre dont je vous ai déjà parlé : Olivier DEBRE.

    Respect des couleurs mais ambiance plus contemporaine.  Il a aussi travaillé sur le rideau de l’opéra de Sha,gai mais je crois vous en avoir déjà parlé. Imaginez tout de même la technicité de ces rideaux : peints d’un seul tenant, il faut penser à la mobilité de la pièce, son installation, son poids…
    Nous étions à Rennes à la veille du confinement. Nous n’avons pu visiter le petit Théatre mais ici, on joue aussi avec le role de rideau rouge. Regardez : 



  • Rouge Bresil

    C’est a une soirée brésilienne que je vous convie ce soir.
    En effet, parler rouge c’est aussi évoquer pour moi ce pays : le BRESIL. Je vous rassure, je ne vous parlerai pas de foot bien que lorsque nous y étions en 2013, c’était le coupe du monde. Bien qu’ils n’étaient pas en finale, tout était fermé lors des matchs : musées, boutiques, taxis… tout le pays était devant le poste !!
    Lors de ce voyage, j’ai découvert la couleur de l’arbre qui a donné son nom au pays ROUGE BRASIL.
    Il s’agit du PERMAMBOUC dont on extrayait une  teinte rouge comme la braise. D’où le nom…
    Ce bois est aussi utilisé pour la fabrication des archets de violon pour sa résistance et son élasticité. 
    C’est dans le parc botanique de Rio que nous avons rencontré cet arbre presque ordinaire. Rien ne se voit mais lorsqu’on approche, on voit ses effets de la sève si rouges, flamboyants qui ont étonné les premiers colons.

    Puisque nous sommes confinés, je vous conseille la lecture du roman éponyme de Jean Jacques RUFIN. Il raconte l’épopée des premiers colons, leur arrivée et leurs difficultés immenses pour s’adapter à ce territoire et préparer l’arrivée de troupes plus importantes pour une vraie conquête. 
    Nicolas Durand de Villegagnon est envoyé en 1555 pour préparer l’installation de la Nouvelle France. 
    Pour réussir son expédition, il s’entoure de toute une population variée et prêtes à en découdre face à des portugais déjà en place, face à des indigènes qui ne veulent en rien céder leurs terres, face à des croyances si éloignées et différentes, face à un climat pour lequel il n’est pas trop préparé… mais cette expédition sera une drame. 
    J’ai beaucoup aimé ce récit qui nous plonge dans un XVIème siècle  qui rencontre une civilisation nouvelle et reste pétri de ses certitudes. Roman documenté, historique et vivant qui nous plonge dans les problématiques des protagonistes. 
    Mettez vous au coin du feu avec les musiques sont je vous ai déjà parlé de Marquez par exemple pour rester dans une ambiance sud-américaine.
    Pour vous préparer à lire ce roman, prix Goncourt en 2001, je vous propose une promenade dans une favela à la découverte du travail d’un artiste carioca Jorge SELARON. Durant des années, il a décidé de carreler les ruelles qui jouxtent sa maison, les escaliers. Parti de rien, le quartier est devenu coloré, accueillant, une vraie œuvre d’art, un lieu de vie et de rencontres. Des jeunes sont venus l’aider, de plus en plus nombreux. Des gens du monde entier lui ont envoyé des plaques à poser. C’était une œuvre vivante, participative pour parler moderne. On y retrouve l’esprit de Gaudi, de Pique-assiette et du Facteur Cheval dans une certaine mesure.  Nous y avons trouvé des carrés de plusieurs régions du Monde et de France.

    Toute cette montée est faite sans subventions : juste l’entraide dans ce qu’elle a de plus beau. 

    En montant l’escalier de 215 marches : 

    En descendant ce même escalier :

    Ce sont des mètres carrés devenus un endroit ou on s’arrête, on reste, on prend plaisir. C’est une jeu de piste que de découvrir les provenances des carreaux. 

    La fin de cette aventure est triste car lorsque nous étions là-bas, cet escalier était surveillé étroitement par les policiers. L’artiste venait d’être tué ou suicidé : il semblerait qu’il ait offert aux jeunes une autre perspective que de dealer. Il ne se serait pas fait que des amis !!!

    Mais voici ce qu’écrivait Le Monde à ce sujet : 

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/16/au-revoir-l-artiste-aux-marches-folles_1817935_3232.html

    Merci Monsieur Selaron d’avoir donné tant de couleurs à ce pays.

           

  • L’automne s’habille de rouge

     L’automne s’habille de rouge 

    Nils Udo

    J’ai envie de vous parler végétal aujourd’hui. Vous aves ramassé des feuilles, des végétaux, les avez brodé et il y en aura d’autres dimanche. Et bien en voyant vos travaux, je ne vous parlerai pas d’Alice FOX que j’ai exposé au Mans en 2015, mais plutôt d’un artiste dont le travail en LAND ART me fascine. J’évoque les créations de Niels UDO. 

    Ce peintre de formation, d’origine allemande, sillonne le monde entier pour mettre en œuvre ses réalisation. Il joue avec les matières de la nature, avec les proportions, les couleurs et les textures. L’ambiance du lieu va lui donner le tempo, l’atmosphère. Il y récolte aussi les matériaux de sa composition. Rien de superflu, tout au service du territoire qui l’environne. 

    Depuis les années 1970, il promène son regard dans le monde entier. Les premières images que j’ai vu de son travail, sont des photos qu’il réalise une fois l’installation en place. Voilà pourquoi je le rapproche du rouge : 

    J’ai mis du temps à comprendre la démarche : j’étais saisie, étonnée mais fascinée.  J’y suis revenue, puis j’ai commencé à me dire que lorsque je fais le jardin et que je pose quelques éléments arrangés selon mes gouts, c’est la même démarche. Ensuite, c’est son talent, son écriture.
    Il ne travaille pas seulement le rouge bien entendu. 
    Après avoir délaissé sa palette de peintre, il y revient pour faire le travail de recherche. Vous aurez sans doute vu à l’atelier l’un des livres qui montre son travail. Les dernières pages montrent comment il passe de l’envie à la réalisation. 
    J’aime la simplicité apparente de ses œuvres. Rien en trop.
    Vous retrouverez quelques unes de ses pièces au Château de Chaumont sur Loire, nous n’en sommes pas loin.

    Pour en voir plus, voici le lien de la galerie qui présente ses photos : http://www.claire-gastaud.com/artist/NILS-UDO

    Poème sur l’automne

    L’un toujours vit la vie en rose,
    Jeunesse qui n’en finit plus,
    Seconde enfance moins morose,
    Ni vœux, ni regrets superflus.
    Ignorant tout flux et reflux,
    Ce sage pour qui rien ne bouge
    Règne instinctif : tel un phallus.
    Mais moi je vois la vie en rouge.

    L’autre ratiocine et glose
    Sur des modes irrésolus,
    Soupesant, pesant chaque chose
    De mains gourdes aux lourds calus.
    Lui faudrait du temps tant et plus
    Pour se risquer hors de son bouge.
    Le monde est gris à ce reclus.
    Mais moi je vois la vie en rouge.

    Lui, cet autre, alentour il ose
    Jeter des regards bien voulus,
    Mais, sur quoi que son œil se pose,
    Il s’exaspère où tu te plus,
    Œil des philanthropes joufflus ;
    Tout lui semble noir, vierge ou gouge,
    Les hommes, vins bus, livres lus.
    Mais moi je vois la vie en rouge.

    Envoi

    Prince et princesse, allez, élus,
    En triomphe par la route où je
    Trime d’ornières en talus.
    Mais moi, je vois la vie en rouge.

    Paul Verlaine.

  • Des flammes et du feu

    Des flammes et du feu

    On ne peut évoquer le rouge, sans penser au feu, la flamme (de la passion que nous avions évoqué avec Carmen mais pas seulement !) et ensuite aux volcans. 

                                 

    Il me revient alors les émissions que nous regardions plus jeunes lorsqu’il est devenu un personnage médiatique, homme politique de gauche.  Il a permis une prise de conscience de l’activité des volcans : 

    « Dès 1948, il se lance dans l’étude sur le vif de la phénoménologie des éruptions. Il révèlera l’importance des éruptions sous-marines, qu’il fut le premier à observer, décrire et analyser de 1957 à 1963 aux Açores (Faïal, Capelinhos), expérience reprise lors de la formation de l’île de Surtsey en 1963, en Islande, puis lors de l’exploration de l’Afar (Éthiopie) et en Polynésie. Il fit de même pour les lacs de magma qu’il a découverts (Nyragongo, Erta Ale, Erebus) ainsi que pour les éruptions phréatiques (Indonésie, Afar, Soufrière de la Guadeloupe, Dieng, lac Nyos).

    Il est l’un des fondateurs de la volcanologie moderne, science dont il s’est fait l’apôtre du développement multidisciplinaire. Les innovations qu’il a apportées, suscitées ou favorisées portaient autant sur les concepts que sur les instruments de mesure, dont plusieurs sont restés des éléments de référence, ou sur les moyens d’accès aux bouches éruptives actives et la méthodologie de la protection des chercheurs de terrain, comme de la prévention des risques pour les populations locales. »

    Voici quelques lignes de wikipédia sur sa fiche et je n’ai pas les compétences pour discuter de ses recherches. Mais je me souviens de son accent, de son charisme. L’écouter me faisait grandir, comprendre, entendre et être attentive à la planète à une époque ou ce n’était pas devenu le sujet premier. Entre le commandant Cousteau et lui, nos écrans nous alertaient. Je lui dois mes premières images de la lave, du magma, de la magie de ces espaces inaccessibles mais rendus plus familier grâce à lui. Vous vous en souvenez : 


    Souvenirs : https://www.youtube.com/watch?v=RwlrtxOh_Kw

    Un court hommage : https://www.youtube.com/watch?v=PBbBwj4doDI


    Mais il n’y avait pas que lui. Je garde aussi un souvenir très vif des Kraft qui faisaient aussi des photos fabuleuses de leurs terrains de jeux.

     Un lien : https://www.youtube.com/watch?v=oGprpMNV_xo*

    Leur dernier voyage : https://www.dailymotion.com/video/xib9gz


    Pour moi, les images des volcans sont associées à ces dernières images, leur dernier volcan, leur dernière sortie : lorsque la passion vous emporte littéralement. On leur doit tant : de mes amis ont voyagé avec les krafts et parlent encore avec force émotion de la façon qu’ils avaient de vivre leur passion. Ils avaient tout consacré à cette étude, à la vulgarisation des phénomènes.

    Puisque je parle volcan, un petit clin d’œil au travail de Dominique Robert en 2013 je crois autour de ce sujet :

  • GARANCE..S par Catherine Robert

     



    J’ai fait le rêve de longues coulées de lave, 

    de personnes en costume qui susurraient 

    colors – shadows, élégie nocturne chauffée au rouge.


    Que reste-t-il à l’éveil ? 

    Une ivresse, légère…

     un leitmotiv, « garance ». 

    Dehors, l’éblouissement automnal de la vigne.



  • Projet de confinement 2 – Vos collectes

     Projet de confinement 2 – Vos collectes

    Les feuilles d’automne semblent vous parler, vous inspirer. Regardons la collecte de la semaine.

    Les bouquets rouges d’Annie

    Les glycines de Catherine 

    « Quelques souvenirs du fleurissement de la glycine.. »

    Anne a pris l’option du travail sur son cahier d’humeur : photos, croquis, définition de la palette

    Anne Marie a pensé piqué libre, application pour un mini patch automnal

    Merci à toutes de jouer avec nous et de partager. Continuons même s’il y a un peu moins de feuilles à ramasser. Si vous n’avez pas encore joué, il est encore temps de vous y mettre !
    Bon dimanche à chacun,

  • Fil Rouge toujours

     Fil Rouge toujours

    Aujourd’hui, je vous présente le travail d’artistes qui peuvent à la fois nous fasciner et nous faire mal. En fait, ces œuvres me font réagir. En sera-t-il de même pour vous ?

    Je me souviens avoir vu ces photos brodées : 

    Les travaux de l’artiste hollandaise Hagar VARDIMON

       
    Elle tente de trouver des récits dans ces images, raconter une autre histoire. Elle nous oblige à regarder. 
    Les œuvres que j’avais vues, parlaient toutes d’histoires de femmes. 
    Elle aime aussi intervenir sur le paysage, le redessiner. 
    Dans la même famille d’artistes, je classerai le travail de Mauricio ANZERI : 
    la photo est le support, le point de départ0 Il veut capter notre attention sur le regard et la parole. 

    Dans la galerie des portraits, je vous montrerai bien aussi le travail de l’artiste GUACOLDA, vu à Paris. 

    Et pour finir, aller voir le travail de Deborah SIMON qui veut nous sensibiliser à la condition animale. Entre taxidermie et broderie, son travail est déroutant, nous interpelle vraiment.
     

    Elle nous demande de réfléchir à notre rapport aux animaux. 
    Je vous laisse choisir l’écriture qui vous plait le plus.

  • Fendre l’Air

     Fendre l’air

                                   

    Entre le projet de confinement et la couleur Rouge, je dois absolument vous parler d’une exposition vue il y a deux ans et qui m’a totalement fascinée. 

    Je veux vous montrer le Rouge du Bambou dans l’exposition FENDRE L’AIR qui avait lieu au Musée Branly en 2019. Jamais exposition ne m’a autant impressionnée. Devant un art que je méconnaissais absolument, le respect de la tradition dans la modernité, l’exigence de perfection développée par ses artisans m’ont laissée sans voix. 

    Je vous en parle maintenant car l’une des œuvres m’a bouleversée. Il s’agit dune création contemporaine de l’artiste  Jiro YONEZAWA, qui a parcouru le monde pour faire découvrir son art. Pour travailler, peu de choses : du bambou, de la teinture, de la laque et tout le reste n’est que savoir faire et exigence pour son travail. Regardez : 

    Cette sculpture a de la puissance et du raffinement. Elle est bruyante et silencieuse, s’imposant au regard. Ecoutez le commissaire de l’exposition et regardez au passage, les proportions :

    https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/fendre-l-air-l-art-du-bambou-au-japon-a-l-honneur-au-musee-du-quai-branly_3303625.html 
     
                     
     
    L’art du bambou semble un travail à la fois délicat pour arriver à couper les lamelles, des tiges très fines, dompter leur souplesse mais aussi jouer avec leur force. Ici; on sent une matière qui résiste sous les doigts, parfaitement domptée par l’artiste. 
    Toute cette exposition n’était que travaux subtils, raffinés. 
    Mais, ce qui retient l’attention, c’est aussi son travail de coloriste sur ces œuvres. Ce rouge est vigoureux, donne une autre dimension à l’œuvre, un éclat et une noblesse. Les entrelacs me faisaient penser aux torsades des pulls irlandais.
     
        
    Pour en savoir plus sur cet artiste : 
    Jiro YONEZAWA  : https : //youtu.be/ahroGqx6nAQ

    https://www.connaissancedesarts.com/actualite-2/lart-du-bambou-japonais-au-musee-du-quai-branly-jacques-chirac-11110478/
    Et pour voir le travail de préparation des bambous : https://www.youtube.com/watch?v=5gAvGZ75_r8