EN AVANT LA ZIZIQUE
Pas guimauve dans les choix musicaux pour finir mon petit coup de blanc.
Pas guimauve dans les choix musicaux pour finir mon petit coup de blanc.
Les exemples ne manquent pas dans ce registre, de Charles Trenet à Bernard Lavilliers mais ici, je vous ai mis quelques chansons qui m’ont marquée. Bien entendu, les sorties de Fil O Maine ont permis de reprendre tous ensemble le Petit Vin Blanc et autres ritournelles connues de tous…
Et pour vous, quelles chansons vous viennent à cette évocation ?
Ma première pensée va à la chanson Les Roses Blanches dont Annie nous a déjà parlé.
Souvenirs … qui font monter inévitablement des larmes aux premières notes de Berthe SYLVA
https://www.youtube.com/watch?v=VQ0i10XX6G0
C’était un gamin, un gosse de Paris,
Pour famille il n’avait qu’ sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux rougis,
Par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs, les roses surtout,
Et le cher bambin tous les dimanche
Lui apportait de belLes Roses Blanches,
Au lieu d’acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement,
Il disait en les lui donnant:
« C’est aujourd’hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aime tant
Va quand je serai grand, j’achèterai au marchand
Toutes ses roses blanches, pour toi jolie maman »
Au printemps dernier, le destin brutal,
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l’hôpital,
Le gamin vit partir sa mère
Un matin d’avril parmi les promeneurs
N’ayant plus un sous dans sa poche
Sur un marché tout tremblant le pauvre mioche,
Furtivement vola des fleurs
La marchande l’ayant surpris,
En baissant la tête, il lui dit:
« C’est aujourd’hui dimanche et j’allais voir maman
J’ai pris ces roses blanches elle les aime tant
Sur son petit lit blanc, là-bas elle m’attend
J’ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman »
La marchande émue, doucement lui dit,
« Emporte-les je te les donne »
Elle l’embrassa et l’enfant partit,
Tout rayonnant qu’on le pardonne
Puis à l’hôpital il vint en courant,
Pour offrir les fleurs à sa mère
Mais en le voyant, une infirmière,
Tout bas lui dit « Tu n’as plus de maman »
Et le gamin s’agenouillant dit,
Devant le petit lit blanc:
« C’est aujourd’hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant
Et quand tu t’en iras, au grand jardin là-bas
Toutes ces roses blanches, tu les emporteras »
Dans la même époque, je peux évoquer le Noel Blanc de Tino Rossi, complètement ringard maintenant mais une vraie madeleine pour moi et je ne pense pas être la seule…
Beaucoup plus gai, j’entends aussi les sonorités de Jacques BREL dans sa chanson Au Printemps
Au printemps au printemps
Et mon Cœur et ton Cœur
Sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier
Notre-Dame du bon temps
Au printemps
Pour une fleur un sourire un serment
Pour l’ombre d’un regard en riant
Toutes les filles
Vous donneront leurs baisers
Puis tous leurs espoirs
Vois tous ces Cœurs
Comme des artichauts
Qui s’effeuillent en battant
Pour s’offrir aux badauds
Vois tous ces Cœur
Comme de gentils mégots
Qui s’enflamment en riant
Pour les filles du métro
Au printemps au printemps
Et mon Cœur et ton Cœur
Sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier
Notre-Dame du bon temps
Au printemps
Pour une fleur un sourire un serment
Pour l’ombre d’un regard en riant
Tout Paris
Se changera en baisers
Parfois même en grand soir
Vois tout Paris
Se change en pâturage
Pour troupeaux d’amoureux
Aux bergères peu sages
Vois tout Paris
Joue la fête au village
Pour bénir au soleil
Ces nouveaux mariages
Au printemps au printemps
Et mon Cœur et ton Cœur
Sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier
Notre-Dame du bon tempsAu printemps
Pour une fleur un sourire un serment
Pour l’ombre d’un regard en riant
Toute la TerreSe changera en baisers
Qui parleront d’espoirVois ce miracle
Car c’est bien le dernier
Qui s’offre encore à nous Sans avoir à l’appeler
Vois ce miracle
Qui devait arriver
C’est la première chance
La seule de l’année
Au printemps au printemps
Et mon Cœur et ton Cœur
Sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier
Notre-Dame du bon temps
Au printemps
Au printemps
Au printemps
J’ai aussi les sonorités de Michel BERGER et de son Paradis Blanc
https://www.youtube.com/watch?v=Z2OawuAcIF4
Il y a tant de vagues et de fumée
Qu’on arrive plus à distinguer
Le blanc du noir
Et l’énergie du désespoir
Le téléphone pourra sonner
Il n’y aura plus d’abonné
Et plus d’idée
Que le silence pour respirer
Recommencer
Là où le monde a commencé
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu’on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Je m’en irai courir dans le paradis blanc
Loin des regards de haine et des combats de sang
Retrouver les baleines
Parler aux poissons d’argent
Comme, comme, comme avant
Y a tant de vagues et tant d’idées
Qu’on arrive plus à décider
Le faux du vrai
Et qui aimer ou condamner
Le jour où j’aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D’avoir osé
Toujours vouloir tout essayer
Et recommencer
Là où le monde a commencé
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où les manchots s’amusent dès le soleil levant
Et jouent en nous montrant
Ce que c’est d’être vivant
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où l’air reste si pur qu’on se baigne dedans
À jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme, comme, comme avant
Parler aux poissons d’argent
Et jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme avant
J’ai aussi entendu il y a peu, une nouvelle chanson de Florent PAGNY intitulée Noir et Blanc
Est-ce ma vue qui a baissé, un tour que me joue mon cerveau
Y vois-je trop clair ou trop foncé
Fait-il trop jour ou nuit trop tôt, est-ce d’avoir trop longtemps fixé
Les touches d’un piano
Les cases d’un échiquier
Ou trop raturé de mots
Comme dans les cinémas d’antan, je vois le monde en noir et blanc
Noir, les marchés truqués, des trafiquants de rêves
Blanc le drap que l’on tend sur tous ceux qui en crèvent
Noir le sang de la Terre et l’or qui en jaillit
Blanche la couleur que prend l’argent au paradis
Noires, marrées et fumées, est la colère du ciel
Blanche dans les bennes des enfants la neige artificielle
Noirs les fusils d’assaut des soldats de dix ans
Blanche la robe des mariés qui en ont presque autant
Le monde est noir et blanc
Quelqu’un a éteint la lumière ou quelque chose m’éblouit
Comme dans le ciel un éclair
Qui vient soudain rayer la nuit
Est-ce qu’on devient sans le savoir daltonien avec le temps
Pour ne plus avoir à revoir
Un jour la couleur du sang
Ou est-ce que ce monde est vraiment
Aussi noir qu’il est blanc
Blanc, mon masque de clown, mes tempes et mes cheveux
Noir, le voile des femmes dans l’ombre de leur dieu
Blanc, l’éclat des diamants, et les doigts qui les portent
Noirs, les mains et le sang de ceux qui les rapportent
Blanc, tous ces chèques signés aux escrocs de la guerre
Noir, l’avenir des hommes, le fond de l’univers
Blanc, les coraux éteints, l’ivoire des éléphants
Noir, le nid des rivières, la pluie sur l’océan
Le monde est noir et blanc
On peut prier, chanter la Terre
Boire et se couvrir de fleurs
Quel que soit le somnifère, on ne rêve jamais en couleurs
Est-ce que je deviens clairvoyant ou ai-je les yeux de la peur
Faut-il avoir 17 ans pour voir le monde en couleurs
Le monde en couleurs
Paroliers : Pierre Riess / Alain Lanty