LA BOULE BLANCHE
Depuis le temps que je vous le dis, je vais vraiment clore cette page blanche avec des souvenirs très forts et très liés à cette couleur.
Tout d’abord, la musique de Sibelius pour moi, toute blanche.
Vous connaissez surement la valse triste : https://www.youtube.com/watch?v=5Ls8-pk4IS4
Ou encore la Pavane de Gabriel FAURE
J’associerai bien cette musique aux danses de Isadora DUNCAN. Je ne sais pas si elle a dansé dessus…
En enfin, un souvenir que je partage avec très peu de gens et le début de mon gout pour les séries. Je suis très jeune et je regarde avec mon frère une série qui sera, je ne le saurai que beaucoup plus tard, une série culte. Je parle de la série LE PRISONNIER, tournée en 1967.
Le personnage, agent secret britannique (avant 007 !) démissionne de son travail et décide de partir en vacances. Mais, il se retrouve prisonnier dans un village habité par une communauté de gens un peu farfelus, étranges et obligatoirement heureux. Les personnages n’ont pas de nom, juste un numéro. Ils ne travaillent pas : ils sont dans une autre dimension. Je retiens seulement l’idée d’un bonheur superficiel et obligatoire. Peut être que si je revoyais cette série actuellement, je la verrais autrement. Cette série a été tournée au Pays de Galle mais c’est en Autriche que me sont revenus tous ces souvenirs. Je vous en reparlerai plus tard. Notre protagoniste porte le numéro 6 et à chaque épisode, il tente de sortir de ce village de fous. Mais il est rattrapé par une énorme boule blanche… On ne peut absolument jamais s’échapper.
Dans cette série vue il y a plus de 45 ans je crois, l’individu n’existe plus. Il a juste un rôle qui lui est attribué par son numéro, qui lui affecte son rôle dans la société du village. Une pensée unique prévaut et on pense vos distractions, vos envies. Cette série serait-elle prémonitoire ? On n’en sortira jamais de ce village et toute tentative d’y échapper est vaine. La boule blanche vous étouffe, vous compresse, vous anéantie.
Repensant à cette série, j’ai les mêmes impressions que lorsqu’on lit le 1984 de Georges ORWELL lu beaucoup plus tard, ou encore Fahrenheit 451 de Ray Bradbury que vous avez peut être lu ou vu dans ce film fantastique.
Je revois des images avec ce jeu d’échec qui évoque le monde fantastique d’Alice au Pays des Merveilles également.
Est ce que vous l’avez vu aussi ?
Pour vos commentaires, si nous n’arrivez pas à les poster, envoyez les moi et je les mettrai en ligne.