ROUGE

Un p’tit Rouge !

Un p’tit Rouge !

Les nappes du Petit Bouchon Lyonnais m’ont mise en appétit. Nous sommes au mois du Beaujolais Nouveau… Il n’y a donc qu’un pas à franchir pour parler du vin rouge. Pour le faire avec brio, je vous confie quelques mots de François RABELAIS, originaire des Pays de Loire à côté de Chinon. Dans son livre Traité de bon usage du Vin, il met en scène les traditions orales et les usages, les argotismes et autres farces pour parler et ériger la consommation du vin den vertu. 


« Ne buvez jamais seuls. La compagnie de buveurs est une engeance hautement estimée et sa parole barytonant est d’un poids considérable dans les cercles des gendarmes ». Il dit aussi que le vIn est grand et perpétuel pour ébaudir âme et corps et contre diverses maladies de membres extérieurs et intérieurs….

« Mon estimé maître Pantagruel m’a prié de noter ici en fidélité et brièveté ce qui lui paraît digne d’être consigné pour le profit général de la corporation des buveurs pantagruelistes. Il se fût volontiers acquitté de cette plaisante tâche et eût gravé ces paroles en tables de pierre ; toutefois l’absorption de 184 646 bouteilles de vin d’Anjou ne rendit point sa langue moins habile que sa plume et son poinçon »

Par Gustave DORE

Il vous conseille aussi dès le matin : « Une âme folâtre est grande salubrité : le buveur de bonnes mœurs sait s’en souvenir. Un vin exquis, bu tripe creuse 1, renouvelle les forces […]

C’est pourquoi il convient, dès potron-minet, de se rincer le museau, de s’humecter les poumons, de se laver les tripes : ainsi vous serez fringants et ingambes […]
Le vin vous donnera le jour durant des selles fermes et assurées, que le sage Epistémon2 nomme papales, car elles sont par nature infaillibles. Qui au contraire boit dès le matin de l’eau ou quelque liquide analogue sera ramolli et cul-pendant jusqu’aux ultimes heures vespérales ; et il se couchera en sueur et aura des cauchemars. Et au contraire qui boit du vin aura la conscience tranquille et l’esprit paisible jusqu’au crépuscule ; et ainsi jour après jour et derechef.
Et le vin vous donnera pisse saine et rose, veloutée comme bois de cerf. Alors que les buveurs d’eau l’auront trouble et soufrée.
Et le vin vous donnera une verge puissante et belle, que vous brandirez à volonté et observerez avec contentement. Alors que les buveurs d’eau l’auront pleine de bulles et de hoquets. […] » (p. 39-40).


Je ne vais pas vous faire un cours sur les couleurs du vin, incompétente que j’en suis. Mais pour avoir visité diverses caves, il est à noter combien la couleur peut vous déclencher l’envie de gouter ou pas. Nous sommes bien dans notre sujet : ne parle-t-on pas de la robe du vin ? C’est un ensemble d’étapes qui fait la qualité de la couleur, depuis le choix du cépage, le climat, l’ensoleillement,  la vinification, la macération, son vieillissement, l’oxydation…

Pour vous en parler, un petit clin d’œil cinématographique avec la leçon de Louis de Funès dans l’Aile ou la Cuisse : 

https://www.youtube.com/watch?v=c073yNMpPpw

Je vous parle aussi d’un temps que je n’ai pas connu puisque le vin rouge est interdit dans les cantines scolaires depuis  1956 pour les moins de 14 ans ! Ce n’est pas si vieux !!!

Allez, à consommer avec modération évidement ! Et puis peu mais que du bon…

Pour sourire, je vous mets le lien avec l’interview du Docteur Maury par Stéphane Collaro : https://www.youtube.com/watch?v=xwmgGoOv6-o&base=647&campaignId=500046&segmentId=501433&shootId=521096

Et pourquoi une petite oeuvre textile dans les couleurs des robes du vin en fredonnant cette chanson de Graeme Allwright  : Joli Bouteille…

A mon avis, il vaut mieux broder que boire mais vous pouvez chanter en brodant..

Promis, demain je serai plus sérieuse..