Laver la peau
« Vous saviez que l’eau des sources est plus constante que vos larmes, et qu’elle serait toujours
là pour laver vos paupières gonflées. » On ne badine pas avec l’amour, Alfred de Musset, 1834
les prunelles prennent la couleur grand-teint
gonflées de colère
sous l’influx – sous l’influence — sous le silence
à la source des joues
vacillent les nerfs
las, l’eau coule
elle lave elle lave
chasse-t-elle la menace
elle lave de petites choses dans les herbes
de petits cailloux sur la grève
de petits riens sous les astres
d’un ample tour de main
elle sauve sa peau