Rose

Voyage dans le temps, XVIIIe

Voyage dans le temps, le  XVIIIe

Le rose est aussi un voyage dans le temps. Immédiatement, ce sont les peintres du XVIIIe qui me viennent en tête. Boucher, Greuze, Fragonnard…en usent pour donner de la fraîcheur, de la nature et de la jeunesse à leurs personnages. 

Vie et Mort du Libertinage – Fragonard
On parle ici de libertinage, et non d’amour. Fragonard décrit cette pratique du XVIIIe qui dissocie l’amour du plaisir physique. 
Regardez son adresse : les tons rosés de la peau font écho au drapé rose. Les couleurs créent une poésie de la palette en dépit du sujet. On peut aussi admirer les reflets des tissus, le velouté bleu et le taffetas rose léger qui capte les rayons du soleil.
Boucher : Madame de Pompadour

Le rose nous parle d’amour, de séduction. Madame de Pompadour se poudre les joues de Rose et le camée à son bras représente son amoureux, le roi Louis XV. Le rose nous montre qu’elle est la maîtresse du Roi, sa dame de cœur. Le bleu nous parle de la royauté. Son amant n’est pas n’importe qui. Ce portrait l’éloigne de la position de la Reine qui représentait le régime. Ici, c’est plus intime, rappelant tout de même son statut et sa relation personnelle avec le régime. On met en scène la puissance de la maîtresse royale, sa position inaltérable.

La couleur fait acte dans ce tableau, pour elle-même. Dans le tableau suivant de Greuze, c’est la fleur qui fait écho aux joues rosées et fraîches de la jeune fille.  Ici, c’est l’adolescence qui est mise en scène.

Jeune fille à la rose – Greuze 
C’est ici l’idée de la jeunesse et du temps court avec la rose posée sur la poitrine de la jeune fille. Son costume est déjà un rose un peu fané.
Mme Vigée Lebrun n’utilise qu’assez peu le rose dans les vêtements mais surtout en qualité de végétal pour les mêmes symboliques.