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Architecture verte

                                   
                                                                                                                                            Bad BLUMAU – Hundertwasser 

Je vous ai parlé de l’architecture et la place du vert soit sur les murs habillés, le mobilier urbain, soit avec les murs végétalisés.

De nouveaux projets sur la ville de demain émergent, faisant une grande place aux arbres, à la couleur, à l’intégration de ce que l’on considère enfin nécessaire à la vie de l’homme en harmonie avec son milieu. En ces temps de confinement, c’est d’autant plus criant qu’on ne peut que difficilement séparer l’être humain de ses racines primaires et essentielles. 
Les projets d’urbanisme fleurissent avant le Covid, ambitieux et novateurs. Alliant les besoins d’espaces, de vitalité dynamique, de maîtrise énergétique et de qualité visuelle, les cabinets réfléchissent à créer des espaces conciliant tous ces objectifs. Les plantes ne sont plus des cache-misère ou juste des projets de mise en valeur du béton, elles deviennent une composante à part entière.
Les nouveaux modes de vie génèrent des mégapoles, attirant toujours de plus en plus d’habitants agglutinés dans les périphéries et éloignés des centres. Les villes se verticalisent pour accueillir plus de 60 % de la population mondiale actuellement. Est-ce que la période que nous vivons actuellement va changer les choses ? Seul l’avenir nous le dira mais elle n’influera probablement que peu.
On voit depuis quelques années se développer les jardins en ville. New York et Paris ont des ruches et de la production de miel non négligeables. Les fermes urbaines deviennent des modèles économiques au Japon, les toitures végétales proposent des espaces à vivre chez des architectes tel que l’avait pensé Hundertwasser. Il semble clair que l’espace urbain est repensé pour devenir une part active de nos environnements. 
A Paris, un projet novateur verrait le jour en 2050 : les 1000 arbres. L’objectif clairement énonce, consiste à réconcilier urbanisme  avec la ville « multistrates » et le végétal en intégrant l’espace pour la plantation de 1000 arbres. 
Des projets existent déjà :
Les tours BOSCO Verticale à Milan de l’architecte BOERI : 
L’idée est de retrouver dans cet espace péri-urbain, l’équivalent d’une foret de 1 hectare. Je ne sais pas si les habitants prennent tout de même le temps, d’aller marcher à la campagne et il serait intéressant d’avoir leur témoignage durant le confinement et de le comparer à ceux d’habitants d’autres structures plus conventionnelles. 
L’hôtel parisien PALISFORNIA de l’agence de Kego KUMA, architectecte nippon installé à Paris qui prévoit un cœur en bois et des arbres suspendus :
Vous trouverez beaucoup de projets sur l’ architecture verte. Soyons attentifs aux projets de demain qui feront la vie de nos enfants. 
Pour ma part, tous ces projets m’amènent à penser au travail du peintre Hundertwasser : ses propositions architecturales colorées, tout en souplesse intégraient déjà le végétal sur les toits de Vienne depuis les années 1980 ou dans la ville de Bad Blumau. Inspiré par Gaudi et le facteur Cheval, il crée un espace à vivre inoubliable, fantasque mais qui donne à l’homme toute sa place. Chaque habitant peut peindre le tour de sa fenêtre selon son gout, possède une parcelle végétale sur le toit pour nous ramener à notre sujet. Je vous reparlerai certainement de ce peintre-architecte. 

Le village de cures de Bad Blumau

                                   

Les toits sont végétalisés, les arbres sont parties de l’espace conçu pour un bien être de l’homme.
En marchant dans ce village, je me suis tout de même sentie comme dans le village de Portmeirion de la série Le Prisonnier que je vous ai présenté précédemment avec la boule blanche qui nous rattrape. Dans ce village, on doit être heureux
Sentiment étrange de marcher sur le toit de son immeuble, de toutes ces courbes qui vous donne du bien être. Vous perdez vos repaires habituels. L’est l’horizontalité de l’homme qui est mis en avant dans ces espaces. Entrer dans cet espace est facile : vous êtes désorienté lorsque vous en ressortez. 
On pourrait aussi parler des jardins ouvriers loués dans les villes pour que chacun puisse faire pousser ses salades et ses légumes. Mais cela, vous le connaissez déjà et je ne reviendrais pas sur l’aspect convivial, partageur, et économique. J’en garde l’idée de moments inoubliables d’humanité.