Vert

ENCORE UN VERT

ENCORE UN VERT

Habitant dans l’ouest de la France, si on parle vert, on associe cette couleur à un peintre originaire de la Mayenne, Douannier Rousseau.
Ce personnage autodidacte, a réussi à créer son style sans avoir jamais bougé, créer des campagnes  jamais vues, créer des ambiances exotiques imaginaires… Son style s’est affirmé dans un monde hostile, il croyait en sa peinture et le temps lui a donné raison. Issu d’un milieu modeste, il finit par s’imposer aux plus grands et par exposer au Salon des Indépendants parmi les plus illustres : Delaunay, Derain, Matisse et Picasso…. sans oublier Apollinaire. 
 « Ses trente nuances de vert de ses forêts inextricables, où se mêlent sans souci de vraisemblance le houx, le cactus, le paulownia, le marronnier, l’acacia, le lotus ou le cocotier… » disent les moqueurs qui vont finir par se familiariser avec ces paysages. Il y a comme une âme d’enfant dans ses tableaux, un quelque chose de familier qui fait ressurgir en nous, un regard tendre et parfois amusé mais jamais moqueur. 

 Les animaux sont copiés sur les modèles du jardin d’acclimatation à Paris. Ils imaginent pour eux des paysages oniriques ou perspective et dimension ne sont plus le sujet.

Ici, l’ambiance est plus raisonnable. Il a peint l’Octroi, lieu où il travaille. La scène est un peu figée.
Parlons de sa palette : le vert s’obtient en mélangeant les pigments jaunes et bleus : 

Blanc d’argent, bleu d’outremer, bleu de cobalt, bleu de prusse, laque fixe, ocre jaune, noir d’ivoire, rouge de Pouzzoles, terre de Sienne naturelle, terre d’Italie naturelle, jaune de Naples, jaune de chrome (cf: Jean Bouret, Henri Rousseau, Ides et Calendes Neuchatel)


Si vous passez par Laval, allez le saluer : il est enterré au Jardin de la Perrine et sur sa tombe, vous verrez un épitaphe écrit par son ami Apollinaire.