Carton Jaune !
Comme un certain nombre, le confinement signifie aussi rangement. Qu’il soit physique ou social, mental ou psychologique, tout y passe : nous avons le temps ! Et je me suis mise un carton jaune : j’ai oublié tant de choses sur le jaune…
Tout d’abord, en rangeant, j’ai retrouvé des tissus oubliés : les tissus provençaux. Que vous passiez par Tarascon, St Etienne du Gres, les différents marchés, vous trouverez ces tissus aux arabesques tout droit sorties de l’imaginaire des Indiennes avec les couleurs si caractéristiques qui chantent une idée de la Provence, du Sud.
Je ne vais pas vous faire ici un cours sur l’histoire de ces tissus : peut être un autre jour selon la durée du confinement ! J’ai poursuivi ma promenade mentale dans le Sud, gorgé de chaleur, de soleil et j’ai pensé aux places bordées de platanes sur lesquelles les joueurs passent des heures à jouer à la pétanque. Sans oublier le pastis !
De là, il n’y a plus qu’un tout petit pas à franchir pour penser aux photos magnifiques de Cédric POLLET sur les Écorces dans son livre éponyme. Ce livre nous a ouvert les yeux sur ce monde que nous ne regardions peut être pas assez. Couleurs, textures, il est inspirant, nourricier. Ouvrez le, achetez le mais attendez la fin du confinement. Tout y est, ainsi que dans ses 2 autres ouvrages consacrés au même sujet.
Il faut qu’on l’ouvre à nouveau à l’atelier.
Mon esprit vagabonde en jaune : je pense aux champs de colza et à la broderie que j’ais travaillé maintenant partie chez une dame dont le regard ne décrochait pas de ce tableau et je sais qu’elles vivent bien ensemble… Ma photo est plus sombre qu’en vrai car le jaune est vraiment celui du colza.
Surveillez la campagne lorsque vous ressortirez : ces couleurs ne vont pas tarder à sortir !
Regardez la galerie du peintre Maho : https://dkmaho29.blogspot.com/p/mes-pastels-secs.html
Mais d’autres images surgissent : celles d’un film que j’ai vu il y a 40 ans Sibériade, jamais revu depuis. Il s’agit d’une saison en Sibérie, film très long avec des images sur la forêt magnifique. Ce fut ma découverte des forêts de Sibérie :
Un vrai bain de couleur entre jaune et or. Si on parle de bain de couleur, d’expérience sensorielle, on peut se rapprocher de l’artiste contemporain Dan FLAVIN qui pratique un art minimaliste. C’est une expérience là encore : allez voir si l’occasion se présente.
Cet artiste américain ne travaille qu’avec des ampoules fluorescentes. Il faut retenir que c’est aussi un art éphémère puisque lorsque les ampoules lâchent, il parle d’impermanence de son travail. Il fait partie de ce mouvement d’artistes qui jouent la lumière. Nous en avons un exemple avec le travail de Olafur ELIASSON à la fondation Vuitton à Paris. Les lumières jouent avec l’eau et la structure du béton, des miroirs et de la mosaïque vous font perdre vos repères, la musique vous interroge.
Fondation Vuitton – 2015
Regardez cette vidéo pour connaitre un peu plus son travail :
https://www.youtube.com/watch?v=FaYdmuG_0Rw
Il vous interroge sur votre réalité, sur votre approche de la lumière.
Pour une couleur que je n’aimais pas, je vois que j’en avais beaucoup à dire : c’est promis, je sais maintenant que j’aime le Jaune et j’espère que vous aussi… J’attends vos impressions et ne vous faites pas de bile, c’est entre nous !