Le BLEU Le confinement

AZUL de Françoise

AZUL

Dans mon pays d’adoption, depuis presque trente ans, le bleu de ma Bretagne natale devient
« azul ». Une palette infinie de nuances bleutées se reflètent sous un soleil ardent et la
température flirte au printemps avec les 35 degrés.
Lorsque mon amie Geneviève m’a invitée à participer à son blog, né en plein confinement, je
n’étais pas encore astreinte à rester chez moi, enfermée 24 heures sur 24. Je savourais encore,
plus pour très longtemps, mes balades quotidiennes sur la plage parsemée de cocotiers,
bercée par la brise qui rend la chaleur supportable.
Le jour où j’ai décidé de parcourir, en quête de photos « azules » les rues de mon village de
bord de mer, le gouvernement déclarait le confinement total. Je l’ai su, à mon retour mais les
souvenirs teintés de bleu étaient déjà gravés dans ma mémoire. Le bleu de Progreso, à
quelques kilomètres de la ville blanche de Mérida, dans la péninsule du Yucatan se conjugue à
tous les temps.
Je vous invite à savourer le bleu mexicain éclatant comme celui de la « boutique » de noix de
cocos ou d’artisanat ou le bleu céleste du magasin de tissus La Parisienne (Parisina ), un clin
d’œil aux artistes textiles que vous êtes.

Après avoir marché dans les rues de Progreso, sous un soleil de plomb, vous pouvez vous asseoir sur les chaises blanches, typiques du Yucatán qui incitent aux confidences, le regard posé sur le bleu du palais municipal. Impossible de résister à une promenade sur la plage, les pieds dans l’eau, en esquivant les
châteaux de sable. Zut, j’ai oublié que depuis le 23 mars, il est totalement interdit d’aller sur la plage, le front de mer, les places… pour cause de « confinamiento ». Heureusement, les photos sont là pour poursuivre nos errances et laisser libre cours à l’imagination.
Françoise CLERMONT
Depuis le Yucatan au Mexique