Petit conte en vert
de Lily de Périgueux
de Lily de Périgueux
En voyant cette vaisselle, cela me rapproche du monde vu par le peintre Arcimboldo. Je ne vous en parle pas davantage, puisqu’Annie l’a fait dans son article sur le vert.
Revenons à notre vaisselle chou. Il est attesté qu’on la retrouve au domaine de Sceaux au XVIIIe par le récit d’une historien, l’Abbé Le Boeuf.
Actuellement, le Portugal est le producteur de ce type de vaisselle et je crois même, qu’il est l’exclusif centre de fabrication de ce type de produits. Peut être aussi la Chine, allez savoir ….
Pour ma part, je possède quelques pièces de ce type de vaisselle et je vous assure qu’elles stylisent une table, elles mettent en appétit car amuse votre regard, intriguent. Une table avec cette vaisselle est presque familière, rustique mais raffinée en même temps.
Pour Olivier Debré, L’Atelier contemporain, Francis Ponge, 1963
Rouge en tache bleue, traces vertes, Olivier Debré, 1993
J’ai eu le plaisir de découvrir et faire découvrir les œuvres de DOM ROBERT cette année à l’Abbaye Ecole de Sorrèze.
Dom Robert a créé des tapisseries « mille-fleurs » modernes. Je connaissais son travail sur les livres et autres supports. Une nouvelle fois, la curiosité m’a fait penser qu’il fallait voir : ce fut une révélation réellement !
De ce peintre, je ne retiens pas le vert bien que je vous en parle aujourd’hui. Mais, il y a dans son travail sur la nature, une place à ce moment là.
Je retiens tout d’abord ses dessins, ses croquis sur place, ses promenades matinales pour s’imprégner de la nature, Regardez :
Les animaux sont copiés sur les modèles du jardin d’acclimatation à Paris. Ils imaginent pour eux des paysages oniriques ou perspective et dimension ne sont plus le sujet.
Blanc d’argent, bleu d’outremer, bleu de cobalt, bleu de prusse, laque fixe, ocre jaune, noir d’ivoire, rouge de Pouzzoles, terre de Sienne naturelle, terre d’Italie naturelle, jaune de Naples, jaune de chrome (cf: Jean Bouret, Henri Rousseau, Ides et Calendes Neuchatel) |
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Le XVIIIe est le siècle de la revanche du vert : méprisé, instable, ne faisant pas partie des couleurs comme nous l’avons vu avec le classement d’Aristote, Newton lui rend une place par sa découverte du spectre.
Il nous faut attendre le XIXe pour obtenir des colorants et pigments plus stables et brillants. Seul souci : leur composition forte en arsenic !
Au XXe, nouveau souci pour le vert : on sait que la théorie des couleurs les classe en couleurs primaires et en couleurs secondaires. Hélas, le vert fait partie des secondaires. De nouveaux penseurs de la couleur décident alors de n’utiliser que des couleurs pures. Exit le vert obtenu à partir d’un mélange de bleu et de jaune. Relégué en couleur secondaire, certains dans le Bauhaus par exemple, vont le bannir de leurs travaux.
Mais puisqu’il est est complémentaire de la couleur rouge et que celle-ci est symbole de l’interdit, on reprend le vert pour dire ce qui est possible. Logique, c’est son contraire. Alors vous passez au feu vert et vous arrêter encore actuellement au feu rouge.
Voilà pour un court résumé des matières du vert et de son histoire. Comme souvent , elle est culturelle en fonction des époques, des pays. La couleur une nouvelle fois, est bien une idée, un concept.