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  • Vous avez pensé VERT

    Avant de quitter le vert, je voudrais juste évoquer combien mon jardin s’est mis au diapason : chut, regardez ce cétoine avec son joli manteau méditant au cœur de ma pivoine. La fleur et le soleil l’éclairait faisant chanter ses couleurs : 

     
    Je ne l’ai pas dérangé et je me demandais à qui ressemble son confinement : de l’espace, pas de voiture qui le percutent, moins de bruit qui parasitent ses repaires… Je lui ai parlé doucement, il s’est arrêté. Nous avons parlé. Je lui ai dit combien il est beau, ses couleurs métallisés lui allaient bien et je l’ai laissé faire son travail. Magnifique instant de ce confinement. Je sais un travail en cours d’élaboration autour des carapaces de scarabées : patience, nous le verrons bientôt assurément…

    Aujourd’hui, Anne prend la parole pour vous proposer le travail de la céramiste : Cécile ROUSSEAU
    Cécile Rousseau « les Terres illustrées. » Pièces uniques
    http:// leclosion.free.fr
    http://galerielessouliersrouges.unblog.fr/cecile-rousseau/
    Michèle vous présente son bananier depuis ses tropiques redonnais : 
    Je vous propose une petite pause lecture au jardin ou le manteau vert nous protège, nous abrite pour des moments de lecture ou de méditation :

    Anne a travaillé durant le confinement. Tissage des couleurs évoquées durant ces quelques semaines : 
                                           

  • Architecture verte

                                       
                                                                                                                                                Bad BLUMAU – Hundertwasser 

    Je vous ai parlé de l’architecture et la place du vert soit sur les murs habillés, le mobilier urbain, soit avec les murs végétalisés.

    De nouveaux projets sur la ville de demain émergent, faisant une grande place aux arbres, à la couleur, à l’intégration de ce que l’on considère enfin nécessaire à la vie de l’homme en harmonie avec son milieu. En ces temps de confinement, c’est d’autant plus criant qu’on ne peut que difficilement séparer l’être humain de ses racines primaires et essentielles. 
    Les projets d’urbanisme fleurissent avant le Covid, ambitieux et novateurs. Alliant les besoins d’espaces, de vitalité dynamique, de maîtrise énergétique et de qualité visuelle, les cabinets réfléchissent à créer des espaces conciliant tous ces objectifs. Les plantes ne sont plus des cache-misère ou juste des projets de mise en valeur du béton, elles deviennent une composante à part entière.
    Les nouveaux modes de vie génèrent des mégapoles, attirant toujours de plus en plus d’habitants agglutinés dans les périphéries et éloignés des centres. Les villes se verticalisent pour accueillir plus de 60 % de la population mondiale actuellement. Est-ce que la période que nous vivons actuellement va changer les choses ? Seul l’avenir nous le dira mais elle n’influera probablement que peu.
    On voit depuis quelques années se développer les jardins en ville. New York et Paris ont des ruches et de la production de miel non négligeables. Les fermes urbaines deviennent des modèles économiques au Japon, les toitures végétales proposent des espaces à vivre chez des architectes tel que l’avait pensé Hundertwasser. Il semble clair que l’espace urbain est repensé pour devenir une part active de nos environnements. 
    A Paris, un projet novateur verrait le jour en 2050 : les 1000 arbres. L’objectif clairement énonce, consiste à réconcilier urbanisme  avec la ville « multistrates » et le végétal en intégrant l’espace pour la plantation de 1000 arbres. 
    Des projets existent déjà :
    Les tours BOSCO Verticale à Milan de l’architecte BOERI : 
    L’idée est de retrouver dans cet espace péri-urbain, l’équivalent d’une foret de 1 hectare. Je ne sais pas si les habitants prennent tout de même le temps, d’aller marcher à la campagne et il serait intéressant d’avoir leur témoignage durant le confinement et de le comparer à ceux d’habitants d’autres structures plus conventionnelles. 
    L’hôtel parisien PALISFORNIA de l’agence de Kego KUMA, architectecte nippon installé à Paris qui prévoit un cœur en bois et des arbres suspendus :
    Vous trouverez beaucoup de projets sur l’ architecture verte. Soyons attentifs aux projets de demain qui feront la vie de nos enfants. 
    Pour ma part, tous ces projets m’amènent à penser au travail du peintre Hundertwasser : ses propositions architecturales colorées, tout en souplesse intégraient déjà le végétal sur les toits de Vienne depuis les années 1980 ou dans la ville de Bad Blumau. Inspiré par Gaudi et le facteur Cheval, il crée un espace à vivre inoubliable, fantasque mais qui donne à l’homme toute sa place. Chaque habitant peut peindre le tour de sa fenêtre selon son gout, possède une parcelle végétale sur le toit pour nous ramener à notre sujet. Je vous reparlerai certainement de ce peintre-architecte. 

    Le village de cures de Bad Blumau

                                       

    Les toits sont végétalisés, les arbres sont parties de l’espace conçu pour un bien être de l’homme.
    En marchant dans ce village, je me suis tout de même sentie comme dans le village de Portmeirion de la série Le Prisonnier que je vous ai présenté précédemment avec la boule blanche qui nous rattrape. Dans ce village, on doit être heureux
    Sentiment étrange de marcher sur le toit de son immeuble, de toutes ces courbes qui vous donne du bien être. Vous perdez vos repaires habituels. L’est l’horizontalité de l’homme qui est mis en avant dans ces espaces. Entrer dans cet espace est facile : vous êtes désorienté lorsque vous en ressortez. 
    On pourrait aussi parler des jardins ouvriers loués dans les villes pour que chacun puisse faire pousser ses salades et ses légumes. Mais cela, vous le connaissez déjà et je ne reviendrais pas sur l’aspect convivial, partageur, et économique. J’en garde l’idée de moments inoubliables d’humanité. 

  • Correspondance : De Noëlle à Mr MAGNANT

    Correspondance : De Noëlle à Mr MAGNANT

    Cher Monsieur,

    J’ai cherché longtemps comment commencer cette lettre, le mot MERCI me vient  en tête.

    Merci pour ces heures de bonheur ou de tristesse que j’ai passées à vous lire.

    Vos récits m’ont permis de me croire encore chez moi ; au travers de vos lignes j’ai senti la lavande, j’ai entendu bêler les troupeaux de moutons, j’ai senti les caillasses sous mes pieds et je me suis brûlée au soleil le long de la Durance.
    Des pages et des pages de senteurs, d’émotions et de sensations qui me ramenaient à mon  Collet Sisteronais, à mon rocher de la Baume et à ma Citadelle. Ils ne me sont pas propres, mais ils sont tellement présents en moi que je les ai fait miens.
    Plus loin que ces lieux familiers, il y a toute les Alpes de Haute Provence qui ont bercé mon enfance, mon adolescence et le début de ma vie d’adulte.

    Vous avez su si bien décrire la rudesse de la vie des petites gens de chez nous, la parcimonie de la nature et le caractère âpre des Bas Alpins que j’ai lu et relu tous vos ouvrages, j’ai pleuré, chanté et couru dans la garrigue à côté de vos mots pleins du soleil de chez moi.
    Je me suis laissée entraîner dans la forêt de Lure à la suite « des Charbonniers de la mort », j’ai bien cru être Lucinde dans « Un grison d’Arcadie », j’ai aimé « Laure du bout du monde », j’ai parcouru les ruelles sisteronaises dans « Le secret des andrones », suivi votre commissaire Laviolette dans ses péripéties et à chaque fois, grâce à vous j’ai surmonté la tristesse de l’éloignement de notre belle Provence.

    Je suis venue un jour, lors d’un court séjour chez moi,  jusqu’à la porte de votre maison à Forcalquier, peut être étiez-vous parti explorer les alentours, je ne vous ai pas rencontré et j’en étais fort chagrine. J’aurai dû vous écrire bien avant, mais voilà, comme vous le dites si bien : « … la vie court… ».

    Vous avez aussi dit : « la vue de la nature console de tout. » la nature est en effet belle partout et panse bien des maux.

    Il n’empêche que je prends toujours autant de plaisir à vous lire et cette période de confinement est propice pour que je me replonge dans un de vos livres. Le dernier en date : « Ma Provence d’heureuse rencontre » c’est le terme « guide secret » qui fait toute la différence !

    Je remercie tout particulièrement votre plume pour ceci :
    « Quand on a le privilège d’être natif, le monde de votre pays ne se découvre pas de l’extérieur comme une planète inconnue, il ne s’explore pas. On implose en son giron. Orgueil ? Que non pas. Humilité au contraire. Ainsi ai-je surgi au cœur de la Provence liant connaissance avec mon berceau par mes oreilles d’abord. »

    Au plaisir, Monsieur, de vous rencontrer entre l’une ou l’autre de vos lignes.

    Pierre MAGNANT est un écrivain né en 1922 à Manosque et mort en 2012 à Voiron en Isère.
    Il était indéfectiblement attaché à cette partie de la Provence, les Alpes de Haute Provence, il y a situé toute son œuvre entre Digne, Manosque, Sisteron, Forcalquier …

  • Allons chercher le VERT

    En 2007, j’ai eu le plaisir d’organiser une exposition pour l’association Les Folles Araignées que je présidais.
    Nous avions proposé aux artistes de travailler sur l’idée de la PIERRE. Nous avons eu le plaisir d’exposer de magnifiques pièces. Parmi les oeuvres exposées, je vous ai déjà présenté le travail de Simone PHEULPIN et de Anne Marie BERTRAND. Je voudrais vous montrer quelques pièces ou le vert est très présent :

    – Fanny VIOLLET : 

                           
                              Une grosse pierre et 36 petites

     « Dans l’Ile du Milieu, il existe une pierre qui a des enfants. Un homme ramassa cette pierre qui était encore petite. Il la laissa dans un coin. Au bout de quatre-vingts ans, elle était devenue grande et avait donné naissance à un millier de petites pierres : sa descendance… »

    Feutrage, pique libre sur pierres
    http://fannyviollet.com/


    – Gaby METT : Médusa

    « Persée doit accomplir une mission difficile : découvrir la cachette des 3 gorgones et tuer la seule mortelle des trois, Méduse. Aidé des dieux Hermès et Athéna, il parvient à trouver la grotte et trancher la tête de Méduse tout en échappant à son regard pétrifiant. Après la mort de Méduse, deux flux de sang s’échappent d’où naissent Pégase et Chrysaor. En remerciement, Persée offre la tête de Méduse à Athéna qui la met sur l’égide lui servant de cuirasse. »

     

    C’était un magnifique travail de broderie sur diverses épaisseurs de tulle.Piqué libre et broderies main. 

    http://gabi-mett.de/

    – Geneviève ATTINGER

    « Alliance entre une réponse au thème minéral et un désir personnel d’expression. Inspirée de Méduse qui pétrifiait ses victimes, cette interprétation parle de l’impression crée par un regard froid et dur. « 

    Portrait en piqué libre

  • VERT NATURE

    VERT NATURE Pour Jean Yves

    J’ai eu la chance de pouvoir assister à une mue de cigale un été particulièrement chaud dans les Cévennes. Le nombre de ces insectes étaient impressionnant, nous pouvions aisément les observer sur les troncs lorsque d’habitude il est très difficile de les apercevoir, se confondant parfaitement avec la couleur et l’apparence des troncs. Outre le spectacle fascinant de cette mue, j’avais été surpris par cette couleur si douce et délicate qui disparaîtra sitôt la nouvelle carapace sèche.




  • Le VERT de Cat de Lion

    VERT de Cat de Lion

    Vert à soi
    Dans ce cocon 
    Tisser sa voie
    Sur tous les tons
    VOLTIGE
    Vert de gris
    Des baïonnettes
    Au vert kaki
    Des mitraillettes
    FUSTIGE
    Vers à pieds
    Rime à rien
    Mots éméchés
    Sur part chemin
    VERTIGE
    Vertébral
    Volubile émotion
    Enroulée
    Sur tronc
    Vertical
    PRESTIGE
    Vert sang
    Opposition
    Terrain glissant
    Vermillon
    LITIGE
    Le printemps est ouvert…
    Cat de Lion
  • LE VERT DES SARDINES – 3

    LE VERT DES SARDINES – 3

    Je dis vert et c’est Véronèse qui vient, vermillon sous son vernis
    je dis vert Verrocchio, Vermeer, Verlaine
    Je dis vert coquin, vertugadin  et vert galant
    Je dis vert et je dis vague
    Je divague
    Je dis vague et voguent sous la verrière des vaisseaux volants
    Je dis vertige, vertigo pour cette vertitude
    J’en verdis
    Je dis loques les vaisseaux de verroterie
    Je dis version par ma verve de virago   
            Et vanité…
       J’en renverse mes vers hors du verre de viognier

             Nicole

  • EN VERT ET CONTRE TOUT

    Nos environnements nous rassasient de cette palette. Pour ma part, cette couleur est assez récurrente dans mes travaux même si ce n’est pas celle que j’emploie le plus. Mes inspirations viennent de ma vie quotidienne, et lorsque j’ai travaillé sur le thème « Là où je mets les pieds », je me suis régalée des verts vifs des petites mousses qui nous entourent.
                                       
    Prenez le temps de les regarder, elles sont sous vos pieds si riches de couleurs, de vies. Avec une perle de rosée à la pointe, c’est une pure merveille.

    Mais, dès que nous voyageons, notre palette change. Le vert devient plus jaune sous certains tropiques, plus gris sous d’autres. J’ai été frappée de ces différentes qui nous aident aussi à comprendre les peintres et leurs travaux.  Le vert de la Toscane est si éloigné du vert des forêts tropicales. Nous savons combien cette couleur est ambivalente : entre nos goûts pour le jardin, le végétal, notre intérêt pour l’écologie dont la couleur est le vert, les pharmacies dont la croix verte parle des végétaux utilisés pour se refaire une santé, tous ces éléments donnent une idée positive du vert. Mais lorsque je pense au vert, d’autres images me viennent aussi immédiatement.
    Je me souviens des petits hommes verts dont on nous parlait lorsque nous étions jeunes, les Martiens. Que ce soit dans la Soupe aux Choux ce film avec Louis de Funes et Jacques Villeret dans le rôle du martien, ou dans le très drôle film Mars Attack de Tim Burton, l’homme de l’espace revêt toujours à un moment ou un autre, pour sa crédibilité, une tenue verte.

    Ces martiens ont hérité leur couleur directement de la notion négative du vert qui est aussi celle des démons et sorcières. En regardant ce tableau de Quentin METSYS, la femme voleuse est habillée de vert. Elle a le mauvais rôle.

    Je me demande alors, pourquoi le petit bonhomme de la publicité CETELEM est tout de vert vêtu ? Comment un organisme de prêt utilise-t-il la couleur de la cupidité et de l’avarice pour engager les clients à venir vers lui ? Certes, le vert est la couleur de l’argent mais…Sans aucun doute, je lis mal le message. Je fais une grossière erreur d’analyse puisque nous voici arrivés au XXe siècle, date à laquelle le vert s’est refait une santé.

    Et oui, souvenez vous de notre Babar et de son costume vert pétillant : il est sympathique paré des plus belles vertus du vert ..

  • Le VERT DES SARDINES – 2

    Le VERT DES SARDINES – 2 

    Je dis vert
    et d’un revers me voila allongée dans l’herbe verte,
    moi le verseau plein de vertu
    humant la verdure
    écoutant le pivert couleur rayon siévert,
    gris de vert..
    Un verre à la main, une soupe aux vermicelles
    j’écris ton nom Vert
    je joue avec les lettres réversibles : Véronique, Nique Véro
    vermine, verrue, verge  – arrête de divaguer ! –  Levrette
    Relève toi et regarde, prends l’énergie de l’arbre vert
    Frotte, récure
    tâches ménagères en période de confinement égalent santé.

    Lily

    Je dis vert
    et je me vois nue comme un ver dans une véranda
    Je dis vert
    et je me verse un verre de vermouth, plutôt qu’une verveine pour me réchauffer .
    Je dis vert
    et les souvenirs d’enfance reviennent : Vercingétorix, le vermifuge, les vacances dans le Vercors …
    Je dis vert
    et je découvre un tableau de Vermeer : la jeune femme a l’air vertueuse mais est-ce la vérité ?
    Je dis vert
    et le vertige m’entraîne vers un verger plein de verdure et de piverts
    Je dis vert
    et je me souviens d’un rêve où une sorcière parlant en verlan me terrifiait avec ses yeux vairons et ses verrues
    Je dis vert
    et je préfère imaginer Cendrillon avec ses pantoufles de vair virevolter
             

    Monique

  • CATHELIN

    CATHELIN

    Ce peintre disparu en 2004, vivait en partie dans la Drôme. Il en a peint de multiples paysages. Lui non plus, n’est pas un peintre du vert. Il a exposé dans plusieurs pays et beaucoup au Japon ou sa peinture est fort appréciée. Ce pays l’a aussi bien inspiré : regardez ….

    Ce peintre parisien, disparu en 2004, vivait en partie dans la Drôme. Il en a peint de multiples paysages. Lui non plus, n’est pas un peintre du vert. Il a exposé dans plusieurs pays et beaucoup au Japon ou sa peinture est fort appréciée. Ce pays l’a aussi bien inspiré : regardez ….

    Ce sont des images calmes, apaisantes et apaisées. L’univers est intimiste, réservé, silencieux. 

    Nous sommes à la fois ce personnage méditant devant ce jardin japonais et son spectateur. Nous écoutons cette conversation assurément enrichissante et douce. Nous sommes proches de ses personnages japonisants. Pas de superflu ici : le minimum dit tout.
    J’aime son discours : comme un compositeur confie ses partitions aux musiciens pour qu’ils les interprètent, lui confie ses tableaux pour qu’ils soient joués par d’autres et dans son cas, par des liciers C’est ainsi que nous arrive pour nous, brodeuses, des matières à jouer, des points à superposer, des volumes à créer pour interpréter ces textures. Nous avons souvent interprété ses œuvres dans les gammes de jaune, d’orangé… au sein de l’atelier, les natures mortes naturelles, etc… Le vert n’a jamais été travaillé mais cette gamme est magnifique. 
    Ce peintre a aussi testé d’autres techniques car il fait de l’huile (comme ci-dessus), de la tapisserie réalisée en général par l’atelier A3 et dont nous pouvons régulièrement voir des réalisations au Musée Jean Lurçat à Angers, et des lithographies. Regardez ci-dessous la même inspiration en litho et en huile. 
    Allez voir son travail : vous allez trouver une pléiade d’images sur le net et si une exposition se présente, ne la manquez pas.