En avant la Zizique – Rouge
Paroles de la chanson Comme Un P’tit Coquelicot par Mouloudji
Le myosotis, et puis la rose,
Ce sont des fleurs qui dis’nt quèqu’ chose !
Mais pour aimer les coqu’licots
Et n’aimer qu’ça… faut être idiot !
T’as p’t’êtr’ raison ! seul’ment voilà :
Quand j’t’aurai dit, tu comprendras !
La premièr’ fois que je l’ai vue,
Elle dormait, à moitié nue
Dans la lumière de l’été
Au beau milieu d’un champ de blé.
Et sous le corsag’ blanc,
Là où battait son coeur,
Le soleil, gentiment,
Faisait vivre une fleur :
Comme un p’tit coqu’licot, mon âme !
Comme un p’tit coqu’licot.
C’est très curieux comm’ tes yeux brillent
En te rapp’lant la jolie fille !
Ils brill’nt si fort qu’c’est un peu trop
Pour expliquer… les coqu’licots !
T’as p’t’êtr’ raison ! seul’ment voilà
Quand je l’ai prise dans mes bras,
Elle m’a donné son beau sourire,
Et puis après, sans rien nous dire,
Dans la lumière de l’été
On s’est aimé ! … on s’est aimé !
Et j’ai tant appuyé
Mes lèvres sur son coeur,
Qu’à la plac’ du baiser
Y avait comm’ une fleur :
Comme un p’tit coqu’licot, mon âme !
Comme un p’tit coqu’licot.
Ça n’est rien d’autr’ qu’un’aventure
Ta p’tit’ histoire, et je te jure
Qu’ell’ ne mérit’ pas un sanglot
Ni cett’ passion… des coqu’licots !
Attends la fin ! tu comprendras :
Un autr’ l’aimait qu’ell’ n’aimait pas !
Et le lend’main, quand j’lai revue,
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l’été
Au beau milieu du champ de blé.
Mais, sur le corsag’ blanc,
Juste à la plac’ du coeur,
Y avait trois goutt’s de sang
Qui faisaient comm’ un’ fleur :
Comm’ un p’tit coqu’licot, mon âme !
Un tout p’tit coqu’licot.
Comme un soleil couchant
De Méditerranée,
Rouge
Comme le vin de Bordeaux
Dans ma tête étoilée,
Rouge
Comme le sang de Rimbaud
Coulant sur un cahier,
Rouge
Comme la mer qui recouvre
Le désert de Judée.
Comme les joues d’un enfant
Quand il a trop joué,
Rouge
Comme la pomme qui te donne
Le parfum du péché,
Rouge
Comme le feu du volcan
Qui va se réveiller,
Rouge
Comme cette étoile au cœur
De ce dormeur couché.
Par un chasseur tragique,
Comme un acteur blessé
Par les cris du public,
Comme un violon brisé
Qui rejoue l’Héroïque,
Comme la vision glacée
Du dernier Titanic.
Comme le feu des Tziganes
Quand les violons s’affolent,
Rouge
Comme un phare de signal
Quand un avion s’envole,
Rouge
Comme les lèvres d’une femme
Quand l’amour la rend folle,
Rouge
Comme le front du menteur
Qui trahit sur parole.
Des chansons, du vin, on manquera de rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C’est une nouvelle ère, révolutionnaire
On aura du temps pour rire et s’aimer
Plus aucun enfant n’ira travailler
Y aura des écoles pour tout l’monde
Que des premières classes, plus d’secondes
C’est la fin de l’histoire, le rouge après le noir
On aura nos dimanches
On ira voir la mer
Et nos frères de silence
Mais si la guerre éclate
Sur nos idées trop belles
Autant crever pour elles
Que ramper sans combattre
Y aura des jardins, d’l’amour et du pain
On s’donnera la main tous les moins que rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C’est une nouvelle ère, révolutionnaire
Un monde nouveau, tu comprends
Rien ne sera plus jamais comme avant
C’est la fin de l’histoire, le rouge après le noir
Un monde nouveau, tu comprends
Rien ne sera plus jamais comme avant
C’est la fin de l’histoire, le rouge après le noir
J’aurais commis moins d’erreurs
J’aurais su me rassurer
Toutes les fois que j’ai eu peur
Je me serais blottie au chaud à l’abri d’un vent trop fier
Et j’aurais soigné ma peau, blessée par les froids d’hivers
J’aurais mis de la couleur sur mes joues et sur mes lèvres
Je serais devenue jolie
Qui se réduisaient en sable
J’ai prononcé tant de noms
Qui n’avaient aucun visage
Trop longtemps je n’ai respiré autre chose que de la poussière
Je n’ai pas su me calmer chaque fois que je manquais d’air
Mes yeux ne veulent plus jouer, se maquillent d’indifférence
Je renie mon innocence
J’irai plus haut que ces montagnes de douleur
En rouge et noir, j’afficherai mon cœur
En échange d’une trêve de douceur
En rouge et noir, mes luttes, mes faiblesses
Je les connais, je voudrais tellement qu’elles s’arrêtent
En rouge et noir, drapeau de mes colères
Je réclame un peu de tendresse
Tout serait si différent
J’aurais su vous pardonner
Je serais moins seule à présent
Somnambule, j’ai trop couru dans le noir des grandes forêts
Je me suis souvent perdue dans des mensonges qui tuaient
J’ai raté mon premier rôle, je jouerai mieux le deuxième
Je veux que la nuit s’achève
J’irai plus haut que ces montagnes de douleur
En rouge et noir, j’afficherai mon cœur
En échange d’une trêve de douceur
En rouge et noir, mes luttes, mes faiblesses
Je les connais, je voudrais tellement qu’elles s’arrêtent
En rouge et noir, drapeau de mes colères
Je réclame un peu de tendresse
J’irai plus haut que ces montagnes de douleur
En rouge et noir, j’afficherai mon cœur
En échange d’une trêve de douceur
En rouge et noir
En rouge et noir
En rouge et noir
En rouge et noir
En rouge et noir
En rouge et noir
En rouge et noir
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
En levant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain, nos matins chanteront
Toi que l’on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d’amour de justice et de joie
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
Mais ne crains plus rien, le jour se lève
Il fera bon vivre demain