Catégorie : Vert

  • LE VERT DANS LE VERRE

    LE VERT DANS LE VERRE

    Je voudrais vous présenter ici, un artiste du verre et dont les oeuvres ne sont pas uniquement vertes, loin de là, mais dont les quelques pièces de cette couleur m’ont particulièrement marquée. 
     Etes vous déjà allé au Victoria & Albert Museum à Londres ? Vous savez, ce magnifique musée construit par Victoria pour l’amour de son bel Albert afin d’abriter leurs collections. Lorsqu’on passe devant ce bâtiment, comment ne pas le voir ? C’est ronflant, on vous en impose, vous ne pouvez pas le manquer. Il est vrai que le contenu aussi vous en impose par sa richesse, sa variété, sa diversité. 
    Vous y trouverez des sculptures, des céramiques, des étoffes, des photographies…. un vrai fourre-tout de ce que les anglais ont collecté à travers le temps et le monde. Bref, poussez la porte et vous trouvez dans une caverne d’Ali-baba. Le premier choc commence là, dans le hall d’entrée. Lorsque vous levez les yeux, vous voyez cette sculpture qui descend du plafond, en verre avec des serpentins qui se tordent dans tous les sens. Lourd, pesant, terrifiant puis magnifique, brillant, coloré, léger, mouvementé, animé et surtout anachronique : vous êtes ballottés, ne sachant plus. Une autre dimension, un autre langage ?
    C’est une oeuvre du maître verrier américain Dale CHIHULY.
    Après ses études de décoration intérieure, il se passionne et se forme à ce médium exigeant et sans limite du verre. Je ne vais pas ici paraphraser les nombreux articles que vous pourrez trouver sur son travail, mais je sais seulement qu’avoir vu une de ses œuvres vous le rend inoubliable. Il a assurément une place dans mon musée personnel.
    Il a fait des installations dans le monde entier. Je sais certaines voyageuses qui ont vu ses installations un peu partout : Canada, Mexique, Etats Unis…. A chaque retour, ce sont les mêmes étonnements devant ces installations généreuses qui vous prennent, vous troublent.

                                                         Musée Beaux Arts de Boston

    Je garde un souvenir étrange de ce bateau de verre flottant dans l’espace noir, d’ou jaillissaient ces plantes aux formes envoûtantes, souples et colorées.

     Les marques de la matière

    Outre le travail du verre, le poids que l’on peut à peine imaginer, ce sont les proportions qui nous bernent. Tout est immense, les suspensions font 3 ou 4 mètres de haut reprenant la tradition des lustres vénitiens, la barque également n’en finit pas de nous faire flotter entre deux univers. 

    Il a même conçu un plafond de verre qui vous fait vivre un bain de couleurs chaudes que vous verrez sur les vidéos ci-dessous.

    https://www.youtube.com/watch?v=PMBBg5zCZG0

    https://www.youtube.com/watch?v=0rZBv1oRwto

    https://www.chihulygardenandglass.com/visit/plan-your-visit

    Il a présenté quelques pièces au Château de Chaumont sur Loire qui fait un travail remarquable pour présenter des pièces d’art contemporain.
    Juste inoubliable..

  • Les dernières sardines Vertes

    Les dernières sardines Vertes

    VERT

    Je dis vert
    Cela me donne le vertige
    Tellement nombreuses sont les versions !
    Alors j’y vais et sans tergiversations
    J’enlève le vert-de-gris  qui s’est installé sans vergogne sur ma cervelle
    Ce vendredi je la passe au vinaigre
    Finis les virus
    Elle ressemble à une terre neuve
    Et Vénus peut la visiter.
    Belle initiative, la voilà ravivée
    Elle se revigore à la douceur des verts de la palette de Geneviève
    J’en suis ravie….j’arrive !!!

            Odile 

                             

    Je dis vert, et j’enfourche mon vélo vermillon
    Vers le mont des Vermeilles, je vadrouille
    Je dis vert, et parmi les plantes vivaces
    Verveine, vétiver, et vernis du Japon
    Je dis vert,  et l’oiseau verdier volage
    Me répond…

                    Delphine

  • Sardine par procuration, Claudine à son balcon

    Sardine par procuration, 



    Claudine à son balcon

    Je dis vert et je veux verser mon verre de verbes
    pour vous envoyer un vers
    sans rime ni raison
    vous avertir
    que le blé n’est plus vert
    au temps des moissons
    qu’il vire au jaune d’or.
    Or, comme c’est encore le printemps
    je dis que tout est vert
    que le vert envahit tout
    C’en est renversant
    On finirait par avoir aversion de vert
    si l’on ne savait qu’on va vers l’été.
    Claudine
  • Vos VERTS

    Vos VERTS

    Vous avez enfilé vos aiguilles et placé vos tissus :

    Denise 
    Voici le travail dont je t’ai parlé, “Libellule” travail à partir d’un haïku de Bashô… Comme tu pourras le voir, c’est un petit format (38 x 48 cm avec le cadre vert)…  Il est tout à fait de circonstance en ce printemps..



    Micheline pense au vert des champs de lin

     Marie Christine

    Noëlle

      Annie

    Jaune de Christiane
  • Lettre à Raoul DUFY de Christine

    Lettre à Raoul DUFY de Christine


    Le Mans, le 27 avril 2020

    Cher Raoul,



    Me permets-tu de te tutoyer?  Je pense que tu accepterais, tant je suis fan de ton travail artistique. On dit maintenant « je suis fan ». Tu sauras? J’aurais aimé te connaître et que tu me fasses découvrir les domaines que tu as sublimés de ta créativité colorée.

    Je voudrais te parler de ton tableau « Hommage à Claude Debussy », que tu as peint en 1952, un an avant ta disparition et plus de trente ans après celle de ton ami musicien. Il est mon fond d’écran de smartphone. Combien de mots comprends-tu dans cette dernière phrase mon cher Raoul?

    On dit que tu as récupéré chez Bianchini-Férier, la tenture de droite, bordée d’un quadrillage. Tu as dessiné pour eux de nombreux modèles textiles. En reste-t-il quelque part des pans cachés sous de raides toiles de Jouy ou de sensuelles soies japonaises? Tu aurais fait merveille dans l’atelier de Geneviève où tu nous aurais organisé une master-class. Tu ne sais pas ce que c’est bien entendu! Cela t’aurait sans doute choqué de voir que les femmes travaillent l’art textile en plus d’un métier qui leur assure leur indépendance. Toi, tu étais au service des riches qui ne paient plus l’impôt sur la fortune ; pour eux, tu peignais, tu décorais leur maison et créais leur mobilier. J’aurais voulu voir ça. C’est bizarre, personne ne t’aime assez pour faire une rétrospective de toutes tes oeuvres. Certains critiquent même ton côté touche-à-tout, comme ils l’ont fait pour Mucha, alors que c’est un signe de ton ouverture d’esprit sur le monde de ton époque, embelli de tes arabesques. Va savoir pourquoi si on s’appelle Dali ou Picasso, la chose est possible. Des peintres du soleil, c’est peut-être pour ça? 

    Toi de la lumière, tu en mets dans tes tableaux, presque au sens propre avec la Fée Électricité du Musée d’art moderne (Paris). La lumière blanche est dans la couleur, même sombre. Tu es un magicien des couleurs, Raoul. Regarde dans le Debussy, comment de droite à gauche, tu passes du bleu cèdre au vert eucalyptus, puis, au-delà des bords du tableau, cette surface vert petit pois, d’un vert si tendre qu’il en rosit jusqu’au blond pâle des roses qui fanent au milieu des silhouettes des arums. Je pense que c’est en pensant à toi que j’aime autant la forme de l’arum, si délicieusement féminin. Arum, arôme des notes de musique qui s’échappent du fantôme de piano, en aquarelle et légèreté.

    J’ai vu ce tableau l’an dernier au Havre. Peut-être le reverrai-je à Paris? Une expo t’est consacrée au musée de Montmartre du 9 octobre 2020 au 11 avril 2021. « Le Paris de Dufy ». Tu m’y donneras rendez-vous? Nous nous rencontrerons comme à chaque fois, dans la beauté des couleurs douces et acidulées, dans le mystère de tes esquisses noires et florales, dans la musicalité de ton rythme dansant. Car tu peins des tableaux qui dansent…

    Avant de te quitter, je voudrais te faire connaître ces vers d’une chanson d’Henri Salvador. Les paroles sont de Benjamin Biolay. Deux fameux musiciens que tu aurais pu mêler à ta peinture. Ces vers me viennent lorsque ton « Hommage à Debussy » m’absorbe toute entière.

    Je voudrais du soleil vert
    Des dentelles et des théières
    Des photos de bord de mer
    Dans mon jardin d’hiver.


    Christine

  • L’HABIT VERT

    L’HABIT VERT

    En recevant l’article de Jean Yves sur la mue de la cigale, j’ai tout de suite pensé aux vêtements verts.
    Quelques images sont  venues :

    – Gaston et son pull vert de FRANQUIN

    Le personnage est inspiré de l’époque des beatniks, anticonformistes et baba-cool. Ce mouvement prône l’anticonformisme, le pacifisme et la vie de bohème. Le col roulé vert de Gaston participe à transmettre ces valeurs, accompagné de son jean.

    – l’habit vert des immortels à l’Académie : ces deux exemples représentent bien l’ambivalence de cette couleur puisqu’ici, nous serons dans le conformisme, la réussite, la respactabilité. Mais surtout, nous parlons ici d’immortalité !

    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/672/reader/reader.html#!preferred/1/package/672/pub/673/page/10Alain Finkielkraut était reçu ce jeudi à l’Académie française. Pour cette cérémonie d’intronisation, les Immortels sont tenus de porter l’épée et le célèbre habit vert, brodé de rameaux d’olivier.
    Plusieurs maisons fabriquent ces vêtements, toujours brodés d’olives et de branches d’olivier. D’où le nom d’habit vert créé depuis 1801. Les codes régissent la confection de ce costume qui a évolué pour devenir celui que nous connaissons. Boutons et boutonnières sont des éléments travaillés avec grand soin. Travailler cette broderie demande un grand savoir faire. Selon les moyens des académiciens, l’habit peut être brodé main ou machine. Mais le costume brodé à la main est d’un coût élevé : 35000 euros environ. Imaginez : seulement la broderie du col représente environ 45 heures ! Je vous laisse imaginez les heures sur l’ensemble du costume. 
    – Les tartans ont aussi des gammes de vert et surtout celui des MACKENZIE, lointaine origine irlandaise. Il me semble que le vert était surtout une marque de ces origines.
    – Molière, vous le savez, est mort presque sur scène. L’histoire dit qu’il revêtait l’habit vert d’Argan dans le Malade Imaginaire.

    –  On sait aussi que Cervantès avait paré le costume de Dom QUICHOTTE de rubans verts. Quels symboles…

  • LE VERT DES SARDINES – 4

    LE VERT DES SARDINES – 4

    LE VERT DES SARDINES – 4

    Aujourd’hui, je porte un gilet vert, grand ouvert, un jean à revers, (ça porte chance paraît-il le vert) surtout pour écrire des vers…
    Si rien ne venait, j’ajouterai un foulard bleu-vert, des gants vert-de-gris et des chaussettes à revers, afin de mieux protéger ma vertu.
    Hélas ! il ne se passe toujours rien….
    J’ai beau guetter l’horizon, je ne vois que les cannes à sucre qui s’allongent, vertes à l’infini, les bananiers, qui peinent sous le poids de leurs régimes encore verts, tandis qu’au zénith le cocotier agite des palmes versatiles, et que les monts verdissent à l’unisson, tandis qu’un lézard vert vif s’enfuit.
    Je m’évertuais sans succès à vouloir écrire quelque chose, quand ma nièce se mit à me tancer vertement !
    Alors je dis : « vert pour ne pas vieillir », « vert à tort et à travers », jusqu’à ce que ces mots me restent dans la gorge et que je les vomisse
    Depuis, par bonheur, je vois tout bleu dans ma tête quand je contemple le monde au travers de mes verres fumés…

                     Roselyne

  • L’INVITE SURPRISE CHEZ FRANCOISE ET TIEKO

    L’INVITE SURPRISE CHEZ FRANCOISE ET TIEKO

    Françoise et Tieko vous invitent dans leur jardin pour saluer leur invité surprise. Il s’est confiné chez eux depuis ces quelques jours…

    L’écureuil et la feuille

    Un écureuil, sur la bruyère,
    Se lave avec de la lumière.

    Une feuille morte descend,

    Doucement portée par le vent.

    Et le vent balance la feuille
    Juste au-dessus de l’écureuil ;
    Le vent attend pour la poser
    Légèrement sur la bruyère,
    Que l’écureuil soit remonté
    Sur le chêne de la clairière
    Où il aime à se balancer
    Comme une feuille de lumière.

    Maurice CARÊME

  • Vert d’Annie

    Vert d’Annie

  • SOLEIL VERT

    SOLEIL VERT

    Si je parle vert, je vois aussi immédiatement le Soleil Vert. Vous savez, celui qui se couche au bout de la pointe bretonne riche des couleurs, nuances inimitables.  Je me souviens de ce soleil vert dont vous parle Pierre Jakez Elias dans le document ci-dessous. Je le laisse vous raconter ce soleil :

    https://www.youtube.com/watch?v=a_AxtwkrvPc

    Et reprenant cette expression, les Try Yann ont sorti un album en 1976 pour parler de la lutte des bretons contre l’installation d’une centrale nucléaire à Plogoff. Vous vous souvenez certainement de cette époque avec les manifestations, les journalistes…..

    Mais, il serait choquant de ne pas évoquer également une autre oeuvre du soleil vert avec le film  d’anticipation éponyme de Richard FLEICHER sorti en 1973 avec dans le rôle principal Charlton Heston.  Tiré du roman Soleil Vert de Harry HARINSON de 1966, cette histoire nous parle d’un temps qui présente quelques analogies avec le temps présent. Le monde est polluée, surpeuplé en certains endroits et nourrir le peuple requiertune technologie qu’une seule entreprise possède et dont elle garde le secret. Tout l’histoire du film consiste pour le policier incarné de C.Heston à percer ce secret. Il découvre la vérité lors de la scène finale : l’adjoint du policier qui représente le passé, la connaissance car il possède encore quelques livres et a vu la planète Avant, rôle joué par l’acteur E. ROBINSON (qui va mourir peu après le tournage et se savait en bout de route !) est placé dans une salle où sont diffusé des images magnifiques de paysages. Je pense que vous avez certainement vu ce film et si tel est le cas, vous n’aurez pas oublié cette scène : 
    Tous occupés juste à survivre, les hommes en ont oublié la beauté de la Terre, le sens de la vie. 
    La symphonie pastorale de Beethoven accompagne ce grand moment de cinéma. Si vous avez vu ce film en salle, je suis sûre que ces scènes vous reviendront. 
    Décidement, le vert n’est pas toujours très gai et printanier….