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  • NATTIER, GERVEX, MORISOT, DEGAS .

    NATTIER, GERVEX, MORISOT, DEGAS… 

    Nicole nous a raconté les souvenirs de la couturière de son enfance. On entend dans son récit combien le blanc parle de l’image que l’on va donner de soi à travers les vêtements que l’on porte. On le voit dans les tableaux ci-dessous entre représentation sociale et travail. Bien sûr, on pourrait montrer tant d’autres exemples….
    Elle a mis en valeur le tableau de Whistler. Pour ma part, le blanc des textiles me conduit tout de suite vers le Musée Jacquemard André à Paris dans le Salon des Peintures. Nous sommes accueillis par le portrait  de Françoise-Renée de Canisy, Marquise d’Antin.

    Ce tableau révèle toute la délicatesse de la peinture du XVIIIe. L’innocence du modèle, la fraîcheur et les joues rosées nous préparent à la suite de la visite, nous débarrassent de nos oripeaux pour entrer dans un autre monde. Le grain du taffetas de la soie est magnifiquement rendu, avec ses reflets, les crissements que l’on entend au moindre mouvement. Les manches traduisent le mouvement. Les jeux d’ombres et de lumières parlent des volumes de la robe et donnent la profondeur car ombré à gauche du tableau. C’est un moyen délicat de nous suggérer qu’elle est à l’ombre d’un arbre, d’une colline…
    Les gris bleutés et rosés du ciel font éclater encore davantage le blanc de la robe. La guirlande de fleurs rappelle la jeunesse. Le carnation très blanche de la poitrine et du coup sont aussi délicats.
    C’est la première image qui m’est venue en tête en lisant ton texte, Nicole. Mais ensuite d’autres tableaux se sont imposés, plus tardifs.
    Tout d’abord celui de Gervex  Rolla de 1878.
    Ce tableau parle de la relation entre un jeune bourgeois ou aristocrate (chapeau melon sur le fauteuil) et une prostituée. La positions sociale de la femme est dévoilée par la nature morte en bas à droite du tableau : les vêtements ont été défaits à la hâte et son tombés par terre, en désordre. C’est un sujet hautement scandaleux pour l’époque. Les nus jusqu’ici ont été acceptés dans la mesure ou ils parlaient de mythologie. Cette scène est érotique et retirée du Salon de l’Académie ou le peintre avait pourtant une position. 
    Regardez tous le travail sur les blancs dans ce tableau : les draps semblent de toile fine et délicate, la chemise de l’homme brille sous le rayonnement du jour qui pointe, la chemise de coton finement froncée au sol, la doublure du corset posée sur le fauteuil, les taies volantées de dentelles presque transparentes, la lumière sur les carreaux de la fenêtre… Et puis, ce décor urbain à l’arrière, flouté, suggéré seulement joue avec la lumière : moderne pour son temps !
    Pour peindre cette toile, GERVEX s’est inspiré d’un poème d’Alfred de Musset de 1833 ! Un homme ruiné regarde Marion, femme d’une nuit.
    Rolla considérait d’un oeil mélancolique
    La belle Marion dormant dans son grand lit ;
    Je ne sais quoi d’horrible et presque diabolique
    Le faisait jusqu’aux os frissoner malgré lui.
    Marion coûtait cher. Pour lui payer sa nuit,
    il avait dépensé sa dernière pistole. 
    Ses amis le savaient. Lui-même, en arrivant,
    Il s’était pris la main et donné sa parole
    que personne, au grand jour, ne le verrait vivant.

    […]

    Quand Rolla sur les toits vit le soleil paraître, 
    Il alla s’appuyer au bord de la fenêtre.
    De pesants chariots commencaient à rouler.
    Il courba son front pâle, et resta sans parler. 

    De là, il n’y a qu’un pas à franchir pour penser à Berthe MORISOT avec La Jeune Fille au Miroir
    mais il y a aussi le Berceau, la Psyché…..


    A MANET et sa Nana

    Et aussi Le Repos, le Balcon dont je vous ai parlé à la rubrique Le Balcon, toujours de Manet…
    Cette époque nous fournit tant d’exemples : RENOIR et sa Danse à la ville entre autres, et les Souliers de Eva GONZALES :


    On ne présente plus le travail de Degas sur les danseuses. Issu d’une famille de mélomanes, il fréquente très tôt l’opéra et les concerts. Dans ces tableaux, il cherche à rendre le quotidien des danseuses, ce n’est plus la représentation. Sa série sur les cours, montrent le travail, les entraînements. Regardez la peinture des tutus : on voit les superpositions de voiles, de tulle, les ombres, la raideur et les volumes.

    La Classe de danse de DEGAS
    Version moderne, voici une exposition sur les costumes de théatre au théatre National de Bordeaux en 2012. Les tutus étaient bien mis en valeur, montrant le rythme qu’ils impriment dans le spectacle. 

     Exposition Tutus
    Grand Théâtre de Bordeaux – Juillet 2012



  • BLANC du Japon

    BLANC du Japon

    Nous avons commencé à parler de la neige et les exemples ne vont pas manquer. Cette année, le thème de travail proposé à l’atelier était le Japon. Nous ne pouvons pas ignorer le travail autour de la neige fait sur les estampes du XIXe et qui ont fait fureur à leur arrivée en Europe. 
    Hiroshige et son Paysage de neige : on entend les sons ouatés des marcheurs, l’ambiance est plombée, la neige est lourde et immaculée. Peu de traces sinon celles de ces marcheurs, pas d’oiseaux, personne n’est sorti. Les trois taches bleues et orangée donnent de la vie à ces nuances de gris, rythment la composition. Le flanc de la montage, crée une synecdoque qui prolonge le décor, élément de composition récurent dans l’art japonais. Les arbres sont immobiles, pas de vent, tout est statique dans ce paysage : le seul mouvement est donné par les personnages. Ceux de droite semblent avancer péniblement. 

    Dans ce paysage là, Hiroshige reprend le thème de la vie quotidienne, comme dans toutes ces estampes. C’est ce que l’on appelle Ukiyo-e ou « images du monde flottant ». On dessine le quotidien, véritable reportage de l’époque. Pas de représentation impériale, juste tout un chacun. C’est aussi novateur. Ici, on voit les marcheurs qui traversent le pont. Notons qu’ils vont tous vers la gauche : nous sommes en Asie ! Les arbres sont blanchis traduisant cet effet de neige. On aperçoit aussi au loin, les flocons dans le ciel, confirmant la météo. Une nouvelle fois, peu de bruit, pas d’agitation, les personnages avancent, pas de conversation. 
    Parler d’estampes sans citer Hokusai serait une erreur : personnage central dans ce mouvement japonais; ces estampes sont connues dans le monde entier grâce à son travail autour du Mont Fuji entre autres. Ici, c’est plutôt une description de l’architecture qui est mise en valeur, les constructions de bois, le palais entouré des petites habitations. Regardez l’échelle entre le bâtiment et les personnages en noir sur le chemin. On sait qu’il s’agit d’une résidence impériale. La neige ici est représentée par des flocons dans le ciel, mais aussi sur l’eau. Cela n’était pas le cas dans le travail d’Hiroshige.

    Ce ne sont pas des estampes mais on ne peut oublier ce travail de peinture de Jakuchu (1716 – 1800).
    Pour la première fois, ils ont été exposés au Petit Palais à Paris en 2017. Il s’agit d’un ensemble de 30 rouleaux de soie peintre « Images du royaume coloré des êtres vivants ». Il dépeint tous les animaux vues ou connus, véritable encyclopédie naturaliste. On entend ici le rouge-gorge chanter, la neige tomber et les bruits des branches qui ploient sous le poids. Il s’agit de peinture sur soie !!!

  • BLANC Russe de Elisabeth et Christian

    BLANC russe de Elisabeth et Christian

    Un voyage,
    Une image
    Un paysage…
    Tout de blanc vêtu..

    Le Lac Baïkal lors du voyage en Russie.

    Quelle surprise le matin de notre retour en train vers Irkoutsk d’être témoins d’une tempête de neige sur la taïga et le lac Baïkal ! Le blanc rendait ces paysages encore plus grandioses et nous étions fascinés.

    Pour ce voyage quelques livres nous ont inspirés : 

    En Sibérie de Colin Thuron ed Folio 
    Voyage aux confins de la taïga de Geraldine Berard et Valérie François éd Transboreal 
    Par les volcans du Kamtchatka de Julie Boch et Emeric Fisset éd Transboreal 

    Et bien d’autres livres depuis :

    Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson 
    L’archipel d’une autre vie de Andrei Makine…. 

  • BLANC Musical de Christiane

    BLANC Musical de Christiane

    C’est un peu tardivement aujourd’hui que je vous écris.
    Mais l’intention reste la même ! Je vous parle de blanc.
    Nous avons évoqué la neige à travers les tableaux de Monet, Sisley… et Christiane me soumet deux musiques qu’elle associe à ces ambiances :

    Il s’agit de deux pièces de C. Debussy : Nuages  dont le compositeur dit : » c’est l’aspect immuable du ciel avec la marche lente et mélancolique des nuages finissant dans une agonie grise, doucement teintée de blanc.  »      
    et les Pas sur la Neige
    Calme et méditation à tous !
  • Neige

    NEIGE

    Les paysages de neige sont inspirants, sujets à beaucoup de recherches sur les couleurs.

    Pour ma part, j’ai toujours une émotion devant ce Sisley qui semble dessiné rapidement, au rythme du froid qui pénètre les doigts gelés du peintre, précis et efficaces. L’arbre est posé, statique revêtu de son manteau d’hiver. Les oiseaux chantent la saison, donnent de la vie. On entend le silence de cette campagne, de bout de village. Les tons sont chauds.

    Et puis Sisley, c’est aussi cela :

    Ce tableau de La Neige à Louveciennes : le silence de ce personnage qui rentre dans le village, à l’abri entre le mur de pierre et la haie, les arbres chargés de blanc, le ciel prometteur d’autres couvertures neigeuses. Il règne dans ces tableaux un grand silence, un grand calme. Sur le tableau de droite, c’est le même silence, mais deux personnages semblent discuter au centre du tableau. La composition est différente, les gammes de couleurs aussi. Le ciel semble se dégager : on n’est pas au même temps et on peut penser que les averses sont loin. Les arbres apparaissent en contraste ainsi que les tâches bleues du ciel. L’hiver s’offre une bouffée de chaleur !
    Brigitte nous a parlé de la Pie de Monet. Pour ma part,  j’aime aussi ce travail de Monet  » Environs de Honfleur ».
    La palette de bleue et une pointe de jaune donne le rendu neigeux et la lumière de ce tableau.
    Les exemples ne manquent pas de paysages neigeux en peinture. 
    Le Musée des Beaux Arts de Grenoble possède sur ses cimaises quelques tableaux remarquables également : 

    Les tableaux de Laurent Guetal sont précis, tout aussi calmes et apaisants. La palette est plus sourde mais on entend la neige crisser sous les pas. La lumière du ciel est rosée, l’averse neigeuse pas loin, et chacun est rentré chez soi dans cette attente. Le peintre fait partie de l’école Dauphinoise, des peintres fin XIXe spécialisés dans la peinture de la montagne. Ici, c’est plus l’élément neige qui est représenté. 

     Si vous y allez, vous verrez également ce merveilleux tableau de 1750  de Francesco FOSCHI : Paysage montagneux sous la neige. Ce peintre italien semble n’être connu que pour ses paysages hivernaux.

    Nous sommes dans une autre période, la neige est plus lisse et les rendus très classiques. Les personnages sont animés, le paysage grandiose.

    Si nous revenons à notre médium textile, nous pouvons rapprocher ces paysages des œuvres d’Alison HOLT, travaillées à la machine à coudre, broderie piqué libre.

     

    Les couleurs, les ambiances et les textures des paysages hivernaux sont bien là !

    Je vous laisse méditer devant ces travaux  et vous retrouve demain pour de nouvelles aventures autour du blanc. Et vous, quel est votre blanc ? N’hésitez pas à m’envoyer par mail vos suggestions et je les ferai paraître ici.
    Rappel du mail : atelier@degenevieve.fr

    Belle journée.

  • La Pie de Monet par Brigitte

    La Pie de Claude MONET – 1868 1869

    Ce tableau pourrait ressembler à un camaïeu de blanc. La neige recouvre entièrement un paysage simple : un champ, une barrière, des arbres, un toit et le ciel. Il y a en effet plusieurs nuances de blanc, mais si on regarde plus attentivement, le blanc laisse place à toutes les couleurs. Monet expérimente la couleur avec des ombres bleutées. La lumière du soleil est percée d’ocre et de mauves tandis que le toit de la maison est rempli de gris.
    La lumière du tableau provient du soleil, caché derrière le brouillard et les nuages. Monet utilise le blanc de la neige comme miroir pour la lumière. Les rayons du soleil sont les plus vifs à l’endroit où Monet a posé son sujet principal : la pie.
    Pour Brigitte qui vous propose cet article, ce tableau est un espace de méditation. 
    Il fait partie de mon panthéon de blanc également. 
  • BLANC : Nicole et Whistler

    Miroir au nuage

    Symphonie en blanc – Whistler – 1862

    La dame en blanc, les bras collés au corps, hiératique, semble regarder en dehors du tableau(*)
    Je regarde la dame du tableau dans sa robe de candeur. Je regarde et une autre dame tout aussi blanche passe devant mes yeux.
    ***


    La dame était arrivée chargée de paquets, pressée. Le paravent dissimula sa nudité puis émergeant de l'ombre la dame apparut en combinaison. C'est alors qu' Elle entrait en action.
    Elle s'avançait la bouche remplie d'épingles, le verbe embarrassé, les bras offrant la longue robe blanche.
    Elle, c'était la maîtresse des lieux, les doigts de fée qui chiffonnaient la mousseline en roses de tissu et faisait danser les volants de satin aux bals de l'île. C'était Elle qui transformait par la magie de ses épingles le mannequin sans tête, en diva drapée de taffetas.
    La dame disparut complètement sous le vêtement offert et en émergea, retenant un petit cri, une épingle mal placée lui rappela la fragilité de l’œuvre ébauchée.
    Elle refermait avec soin l'ouverture béante, retirant une à une les épingles de sa bouche. Elle reprenait une pince, ajustait une emmanchure, déplaçait une couture, testait le tombé d'un drapé. Le décolleté mettait en valeur les épaules rondes de la dame et l'ajusté de la taille lui donnait un air fragile dans cette blancheur immaculée.
    La dame semblait contente de son image dans la glace. Elle se regardait et souriait à son reflet.

    Assise près de l'armoire à glace, l'enfant regardait aussi. Elle regardait cette longue traîne mousseuse qui la subjuguait. Elle regardait aussi le ballet des mains qui allongeaient rétrécissaient, obéissaient à une force mystérieuse qui aboutissait à cet état de grâce.
    L'enfant regardait médusée, ces mains qui créaient cette robe fabuleuse, cette parcelle de nuage.
    L'enfant entend encore les commentaires, les remarques taquines, les injonctions à rester en place sinon je pique ! Elle jouait au pied de l'armoire à glace avec quelques bouts de chiffons, "rognures" qui feraient une merveilleuse robe de poupée. Elle jouait et n'en perdait pas une miette.
    Impossible cependant de ne pas retenir un oh ! d'admiration quand, maintenant d'une main les cheveux en chignon, Elle plaçait délicatement sur la tête de la dame, le voile mousseux qui descendait jusqu'aux reins.

    La dame pressée était devenue une reine blanche.
    La dame pressée dans la glace semblait aux portes du ciel.
    La dame pressée dans son nuage blanc ne semblait plus pressée de retrouver son tailleur gris.
    Le rêve glissait dans ses yeux.
    Et l'enfant regardait le rêve dans ses yeux.

    ***


    Aujourd'hui quand ma folie créatrice s'empare d'un carré d'étoffe, j'entends une petite voix pleine d'épingles qui me dit :" fais attention, l'envers doit être aussi joli que l'endroit !" Le reflet de la dame de nuage passe dans mes yeux et l'aiguille file, file sur le tissu qui s'effiloche.
    Que me reste-t-il de mon aïeule couturière ? L'irrésistible plaisir de palper les tissus, de les draper à la romaine. Et aussi le souvenir piquant de câlins interrompus par l'aiguille toujours accrochée sur son sein.

    Nicole

  • BLANC en architecture

    Blanc, encore simple en apparence !

    Hier, je vous ai parlé d’un blanc simple en apparence bien entendu. On a envie de toucher les blancs de Simone Pheulpin, comme on a envie de toucher la nacre de ce bénitier dont je vous ai parlé.
    Cela me conduit à vous parler d’une expérience dans l’architecture de Niermeyer.

    Oscar Niermeyer (1904 – 2012) est un architecte brésilien, représentant de l’architecture moderne. Vous connaissez probablement ses plus grandes constructions : Brasilia, le siège du PCF à Paris, la médiathèque du Havre, le siège des Nations Unies à New York entre autres.

    Reconnu par ses pairs, Elisabeth de Portzamparc voit en lui un maître. Jean Nouvel envie son « indémodable simplicité de trait ».
    Il dit encore : « Niermeyer c’est d’abord le grand styliste des années 50-60, l’un des plus grands maîtres du XXe siècle. Il a réussi à exprimer ses idées avec une simplicité et une efficacité incroyable. Il griffe une courbe dans la ligne, la traduit dans l’espace, et à la grande échelle, ce geste simple donne le bâtiment le plus inattendu qui soit. Ses courbes, sa simplicité de ligne, son architecture de béton blanc jouent avec des éléments de base : le ciel, l’eau, la mer, le vide, l’horizon.« 

     Niteroi : au bord de l’eau
     
     Tout semble simple, pure. Les formes des marches, le béton et le jeu des couleurs entre blanc et gris, nous font entrer dans une nouvelle dimension. 
    Pénétrer dans ses architectures est aussi une expérience. L’Oeil à Curitiba est une architecture muséale située dans une ancienne usine. 

     L’Oeil à Curitiba
     

    Ci-dessous, c’est la rampe d’accès à l’Oeil. On a l’impression d’être dans une gigantesque coquille d’huître. Le matériau intime une attitude silencieuse, délicate. Pas de marche, tout est rondeur, rappelant en cela les principes d’architecture de Hundertwasser dont je vous parlerai plus loin. Grande expérience inoubliable. 
    Ce bâtiment est un musée, vaste avec des collections d’art contemporain.

    Cette impression de rondeur, des lignes en doucine demandent une grande maîtrise du travail du béton. C’est la raison du coût des bâtiments de cet architecte. De plus, le blanc demande un entretien permanent qu’il faut aussi budgétiser ! Sans ces courbes, cette architecture serait probablement froide, distante. 
    Dans le cadre des voyages en grands formats de Fil O Maine, nous avions visité la ville du Havre : visite formidable sous un ciel d’encre, une tempête sur la mer mais nous avons tous été enthousiasmés par la ville. Et le Volcan nous a charmés !

    Brasilia est la réalisation de Niermeyer : quel défi de construite une ville entière.

    Lorsqu’on entre dans cette église, on passe aussi par une rampe douce, sans marche. On descend vers le chœur et ce rite vous donne le temps d’entrer dans l’espace. La surprise est totale à l’intérieur avec ses verrières qui filtrent la lumière. Le blanc joue avec le bleu, le sol est brillant. On est enveloppé dans cette sorte de dôme léger et coloré.
    La ville est divisée en quartiers d’affaires aux routes immenses prévues à l’époque où la voiture est reine, symbole d’un nouveau monde. Traverser n’est pas simple. Et pour vivre, des quartiers sont construits et sont indépendants avec au centre de chacun, des commerces, des oratoires (nous sommes au Brésil !), des écoles, des arbres. 

    Il y a dans cette architecture, des jeux récurrents avec l’eau et la lumière. Le soir, le blanc se dore sur le palais de l’assemblée. Nous avions pénétré dans l’un des ministères : pas de porte dans ce bâtiment. Mais un espace entre les passages de l’eau et les étages filtrait les entrées. 

    Sous une apparence simple, tout est calculé, pensé, étudié.

    Merci Mr Niermeyer pour ces magnifiques matériaux : béton et nacre !


  • Vos JAUNES

    Vos JAUNES

    Aujourd’hui, c’est dimanche, je vous laisse la parole : comme Marie Christine, Paule Marie, Annie…si vous avez des articles, des impressions ou fini vos challenges, je les passerai les dimanches: ritualisons les choses pour ponctuer le temps qui passe. Merci à vous de participer, d’envoyer vos messages, vos articles. Tout cela n’a de sens que si je vous sens au bout de la ligne.

    Marie Christine a travaillé les teintures végétales.

    Paule Marie a vu un paysage :

    Réponse de Paule Marie aux couleurs de Cécile : 

  • JAUNE par Annie

    Jaune comme le sable par Annie