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MISE AU VERT
Lorsque je parle VERT, je pense à différents tableaux qui m’ont enthousiasmée. Je pense tout d’abord au tableau de Corot :C’est l’un des premiers peintres de l’extérieur. Il participe à la création de l’école de Barbizon car il peint souvent dans la forêt de Fontainebleau. Dans ce tableau, regardez le travail de l’herbe : nous sommes presque dans la suggestion, pas de figuration pure. Il fait passer l’émotion avant le motif, tente de donner un instantané, et non pas d’obéir purement à la forme.Si nous remontons le temps, j’ai eu le plaisir de croiser des tableaux lors d’expositions de Hubert ROBERT. Comment ne pas l’associer à cette couleur :Il fait partie des peintres du paysage, représentant du XVIIIe et d’un gout pour l’antique, les décors bucoliques. Que reste-t-il de ce parc actuellement ? Il serait intéressant de retrouver la position et comparer les points de vue…En regardant ces tableaux, n’oublions pas que la couleur verte est instable, difficile à travailler et coûteuse.La palette de vert est grande et, pour nous, il est naturel de disposer de ces tons ou de les obtenir en mélangeant jaune et bleu. Nous sommes en cela, les héritiers des études de Chevreul. Pour apprécier ces couleurs des époques classiques, replongeons nous dans un contexte où ces notions n’existent pas encore.Si on parle d’études sur la couleur, on est amené à penser aux travaux des pointillistes et le représentant le plus emblématique Seurat. Les vibrations des couleurs créent une nouvelle teinte. Pour moi, ce sont des tableaux techniques, sans émotion, conçus pour appréhender d’une nouvelle façon le travail des couleurs.Il existe bien d’autres tableaux de ces peintres : je vous montre ici ce qui me touche et que je remarque en pensant vert. Liste non exhaustive bien entendu… -
Blanche ballade de Catherine ROBERT
Blanche ballade de Catherine ROBERT
Signe la symbiose du ciel
Et de la passion d’autrefois
Nuit douce dans les ruelles
Là où le passé se déploie
De cela on revient – Parfois
L’on prie pour que jamais ne croise
De ces souvenirs qui nous noient
Comme neige qu’on apprivoiseIl est des prospectives, belles
Dans le silence sur les toits
Des esquisses teintées de miel
Bourdonnant comme de vieux crétois
De cela on se souvient – Coi
Dessous le soleil qui nous toise
Tant on ignore les pourquoi
Comme neige qu’on apprivoiseS’étonner après le sommeil
D’une brume que l’on perçoit
De flocons, de leurs ribambelles
De lueurs et rêves de froid
De cela on fait sien – Crois-moi
Feu et glace s’entrecroisent
Fondent sur nous de tout leur poids
Comme neige qu’on apprivoiseNîmes – Malgré moi malgré toi
Tes pierres me saignent turquoise
Corail où s’oublient les abois
Comme neige qu’on apprivoise -
BLANC
BLANC
Petit retour en arrière aujourd’hui : qu’importe puisque notre temps est….suspendu pour quelques semaines encore.
Hier, je vous ai laissé la parole. Aujourd’hui également.Livre d’Anne, spécialisée dans le scrapbooking, a joué sur le blanc :
Christiane également, reprenant l’esprit des derniers exercices que j’ai proposé dans le cadre de l’atelier Broderie . Nous parlions Perles cette année.
La symphonie blanche de Martine est naturelle : elle n’a pas déconfiné mais elle a juste regardé dans Son kilomètre…
Et pour vous, qu’y a t-il dans votre kilomètre ? Quels éléments vous donnent du baume au cœur ?Dites le moi par mail, je publierai ensuite.Partageons ces bons instants…Belle journée, -
LE MARCHÉ CONFINÉ de Christine
LE MARCHÉ CONFINÉ de Christine
Aujourd’hui, c’est dimanche et c’est jour de marché au Mans. Voici le récit de Christine de son marché d’hier samedi. Et oui, chez nous, il y a un marché chaque jour ou presque !Samedi 25 avrilJe reviens du marché qui peut s’apparenter à ma Bérézina personnelle, le rude climat en moins. Que je vous conte la chose!J’appréhende les mesures, les obligations, les barrières. Un peu énervée, quoi! J’étais également joyeuse de retrouver peut-être, Jérôme et Monique aux légumes, Sophie au fromage et Bruno aux plantes de jardin. Et puis les producteurs de fraises et asperges de Saumur. La meilleure saison pour ça. Quand je travaillais ailleurs qu’en Sarthe, le marché de la Cité des Pins était mon premier terrain de jeu du WE et j’ai gardé l’habitude de traverser le Mans pour retrouver mon marché à moi.La préparation du départ est laborieuse. Mes deux paniers, j’enlève les boîtes à oeufs, avec le covid, ils n’en veulent plus, comme si j’avais la peste sur mes boîtes mais pas eux sur les leurs. Mon téléphone qui était en charge, mon porte-monnaie duquel je retire les gros billets que je suis allée retirer au distrib, les clés de voiture, ma liste d’achats. Ah zut, j’allais oublier l’attestation. J’en photocopie plusieurs… Au bout d’un quart d’heure, me voilà partie.Je me gare facilement. Ah ils ont confiné le marché dans un mouchoir de poche enclos comme un foirail. Ils auraient pu mettre des barrières électrifiées pour qu’on soit plus dociles. Une file d’attente traverse la grande place laissée libre. C’est un quartier ouvrier, SNCF et Renault, à l’origine. Les gens ont pris de l’âge, ils viennent plutôt à 8h30. Pas trop de monde à 10h, presque tous masqués et à trois mètres de distance. Moi qui vais aussi au marché pour la convivialité, un petit mot avec chacun sur tout et rien, ce qui fait la Vie! Comprends pas que l’un derrière l’autre, les gens soient si éloignés… A croire qu’au Mans, le virus s’est mué en morpion qui saute d’une personne à l’autre! Au sas d’entrée, un distributeur de gel, que j’ignore. Le garde-barrière me rappelle à l’ordre. J’ai les mains propres. C’est obligatoire. Bon. J’appuie sur le poussoir (sans doute plein de covid!) et je récupère un demi-dé à coudre de gel. Puis je commence le circuit qu’ils ont conçu en mode Ikéa, sans le fléchage au sol. Sauf qu’il n’y a pas de raccourci, des luminaires à la poissonnerie.Monique me sert des légumes, elle porte un joli masque avec des fruits rouges tandis que Jérôme en a un avec des légumes. Je ne vois rien avec, me dit Monique, ça met plein de buée sur mes lunettes. Au moment de payer un chou pointu, de la salade et des carottes … j’ai laissé mon porte-monnaie à la maison. Ce qui peut arriver de pire dans des conditions pareilles. Jérôme me fait crédit. Je vais aller chez mes enfants qui habitent tout près emprunter de l’argent et revenir.C’est long aussi de ressortir. Je passe sous une rubalise pour gagner du temps, me fait enguirlander par le garde-barrière de la sortie, prend le café chez mes enfants (avec les gestes barrière), apprend que je garde mes petits-enfants jeudi prochain -ils veulent manger poulet-lentilles- et je retourne au marché. 11h30 : La file d’attente est très longue. Auraient-ils organisé un concert de Michèle Torr? Mais moi, j’aime pas trop Michèle Torr.Alors je reprends ma voiture, je rentre chez moi (sans fraises, sans asperges…) et je vous raconte mon fiasco…Peut-être Monika passera tout à l’heure ((gestes barrières, etc) avec une barquette de fraises achetées au Grand Frais. Là, ils distribuent des gants obligatoires à l’entrée. Comme ça, les gens déposent du covid sur les fraises avec les gants. Tout de même plus élégant… Ah, il faut que je pense à aérer mes fraises dans le jardin pour que le covid s’envole. Bien probable qu’il se réincarne en pucerons sur mes rosiers…Christine -
VERT de Cécile
VERT de Cécile
Aujourd’hui, c’est dimanche : je vous laisse la parole.
Cécile souhaite vous présenter un peintre important pour elle, dans les gammes de vert :Jack Butler Yeats (frère du poète William Yeats) qui utilise beaucoup de vert aussi et pas toujours en extérieur, sa peinture est assez « rude » parfois mais j’aime beaucoup.
Allez voir :
Et Cécile a aussi travaillé dans les pas de Séraphine en suivant le thème de l’année qui tournait autour du travail des perles.
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VERT de Brigitte
VERT de Brigitte
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STRATÉGIE DE LA PEUR
STRATÉGIE DE LA PEUR
de Gilles CLEMENT
Je me permets de vous mettre ce texte de Gilles CLEMENT écrit en ces temps de confinement.
Gilles CLEMENT est un artiste-jardinier, un vrai, un amoureux de la terre, des végétaux. J’ai eu le plaisir de visiter quelques uns de ses jardins qu’il a pensé pour de grands moments de plaisirs végétaux et de pensée. Vous le connaissez : Parc Citroën à Paris, Abbaye de Valloires en Baie de Somme, l’Arche de la Défense, les jardins du musée du Quai Branly entre autres. Cela vous dit quelque chose ?Je me permets de vous livrer ici sa lettre ouverte durant le confinement que vous pourriez retrouver sur son site : http://www.gillesclement.com/cat-communique-tit-Communiques
Lisons et réfléchissons, choisissons à demain…Nous ne sommes pas en guerre. Le covid nous rassemble, il ne nous divise pas. Il ne fait aucune distinction entre riches, pauvres, blancs, noirs, chômeurs ou traverseurs de rues. Mais il se présente comme un imprévisible danger à tous, un commun à partager.L’imprévisible danger,- quelle que soit sa nature -, place le pouvoir en devoir de contrôle absolu et légitime sous le prétexte d’une lutte contre le danger en question. D’où le vocabulaire guerrier utilisé pour développer sans complexe une stratégie de la peur dont l’utilité politique est la soumission. Il est facile de diriger un peuple soumis, impossible de procéder de la même façon avec un peuple libre.Il faut donc asservir le peuple au masque, aux gestes barrière, aux distances réglementaires et à la consommation orientée : tous les magasins sont fermés sauf les grandes surfaces. Les multinationales du pouvoir ont tous les droits, y compris ceux de la transmission du virus par inadvertance, elles agissent au nom de la « guerre » contre l’ennemi, tout peut arriver.L’ennemi pour ces instances n’est pas un invisible virus, une pandémie, mais un possible accès à un autre modèle de vie. Le pire serait d’aboutir à une économie de la non-dépense. Pour elles ce serait un horrible cauchemar. Elles tentent de l’éviter à tous prix. On s’arrange pour sortir les milliards de la poche, ils reviendront. L’important n’est pas de sauver des vies mais de sauver le modèle économique ultra -libéral, destructeur de la vie sur la planète, tout le monde le sait, mais bon pour les banques. Par conséquent il convient d’assurer une stratégie d’accroissement de la peur afin d’obtenir de la plus grande majorité des habitants de la planète une soumission au mode de vie établi par le principe sacralisé de la croissance. Les médias officiels regorgent d’arguments sur ce thème, les économistes invités renforcent le discours : il n’est pas question de changer de mode de vie mais de le reprendre en douceur avec une totale fermeté, dès la fin des confinements. Le patron du Medef va jusqu’à forcer la reprise au travail qui tue avant même que s’achève la crise. Les informateurs nous préparent à cette option et seulement à celle -là : oui vous pourrez consommer, consommer, consommer, ne vous inquiétez pas, faites ce qu’on vous dit de faire.Peuple obéissant nous nous masquons. Derrière ce chiffon de fortune nous affrontons sans discussion les réalités de terrain, l’abandon des services publics, le naufrage des hôpitaux, la souffrance des soignants, désormais sanctifiés alors qu’on les gazait trois mois auparavant, nous remplissons les attestations de déplacement dérogatoire en toute humilité pour acheter du pain ou de la farine pour fabriquer le pain chez soi car il faut se confiner…, nous faisons ce qu’on nous dit de faire.Sans doute faut-il passer par cette case pour supporter le « pic » et entrevoir le futur en se libérant de la pandémie. Le confinement rassure ou exaspère, c’est selon, mais il joue un rôle très singulier dans la vie des humains consommateurs que nous sommes en nous obligeant à concevoir une autonomie biologique de base : comment faire la cuisine, par exemple…. Nous redécouvrons les gestes de la gestion domestique ancestrale et quasi paysanne. Ceux qui ont un jardin ont de la chance. Pour eux le confinement vacanciel devient une occasion inespérée de transformer l’espace ornemental en urgence vivrière ; l’un n’empêche pas l’autre : un potager est aussi un paysage. Quelle que soit la situation nous nous trouvons tous, – nous, passagers de la Terre-, en devoir d’inventer un nouveau mode vie : celui de la non dépendance à un service vital qui prend le risque de tomber en panne à la moindre palpitation d’un virus.Pour cette raison la multiplicité culturale et culturelle, la diversité variétale des espèces adaptées aux différents sols et aux différents climats du monde, la capacité pour chaque micro-région de se rendre autonome d’un point de vue de la production et de la distribution alimentaire, la diversité des structures artisanales capables d’en faire … Toutes ces perspectives se présentent à nous comme des possibilités tangibles d’affronter le futur. Cela suppose l’abandon d’un vision mondialisée des échanges où la « compétitivité » (un mot qui se bégaie à l’infini) demeure le véritable outil de guerre, car la guerre est bien là et non uniquement dans un affrontement au vivant mal connu sous une forme de virus. De cette compétitivité absurde et dangereuse naît le marché international effréné faisant circuler le soja ou l’huile de palme d’un bout à l’autre de la planète, pour des raisons douteuses et non indispensables mais qui rapportent. A-t-on jamais calculé le coût écologique d’une fraise venue d’Espagne, d’une rose venue de Colombie, d’un outil, d’un laser ou d’un bout de tissu venu de Chine ….et de tous les produits qu’il est possible de produire in situ mais que l’on fait venir de loin ?Ce constat de la dépendance absurde et dangereuse risque bien sûr d’être récupéré par les nationalistes décérébrés dont la tendance est de s’enfermer sur un modèle local-réac activé par un racisme sous jacent. On ne peut extraire de leur névrose les malades qui ont une vision de l’ autre comme ennemi. Ceux-là n’ont pas compris que nous sommes dans l’espace étroit du Jardin planétaire, cette petite biosphère, nageant tous ensemble dans le même bain, celui qui nous permet de vivre. Oui, l’eau que nous buvons a déjà été bue par des plantes, des animaux et des humains avant nous. Plusieurs fois. Telle est notre condition de partage. Il en est des virus comme de l’eau ou de l’air que nous respirons.Il faut reprendre donc la machine à calculer. Si l’on affecte les coûts de la réparation écologique obligatoire pour espérer pouvoir vivre demain il faut changer urgemment de mode de vie, c’est à dire de consommation, en inversant le modèle de convoitise. Ne pas forcer le « pauvre » à désirer un SUV et douze paires de baskets mais à comprendre où l’on vit et pourquoi c’est le chant des oiseaux qui nous équilibre, pas celui des pots d’échappement le long des trottoirs à joggings forcés. Est-ce envisageable ?Rien n’est moins sûr mais la prise de conscience venue du covid19 laisse penser aux habitants du monde entier qu’ils doivent envisager sérieusement cet autre mode vie. Les puissants de ce monde s’opposeront avec violence à cette tendance. Ils en ont déjà fait la démonstration à très petite échelle : une armée de CRS face aux zadistes de Notre Dame des Landes dont l’immense péché ne venait pas d’user de terres squattées mais d’inventer un art de vivre qui utilise la diversité sans la détruire dans une économie assumée de la non dépense… Et qui pourrait servir de modèle ! Il fallait à tout prix éteindre ce feu.Mais le feu n’est pas éteint.Il couve.Il peut embraser les continents du futur. Non pour les achever dans la détresse des cendres mais pour les sauver de la destruction par le marché et la plonger dans la dynamique d’un re-création : réapprendre à vivre. Faudra-t-il un jour remercier les micros organismes de nous avoir ouvert les yeux ?Gilles Clément13 avril 2020 -
Là où œuvre la chlorophylle de Catherine Robert
Là où œuvre la chlorophylle
« Mon ami, cependant, marchait un peu en retrait de moi quand, soudain, je sentis comme un airfrais envahir la salle, et, par mes poignets et mes chevilles m’enveloppant tout entier, pénétrerenfin mes poumons après avoir dilaté mes narines. Me retournant alors je vis mon ami, agenouilléprès de la porte-fenêtre qu’il venait seulement d’entrouvrir. Il avait changé d’apparence et tenaiten main des pinceaux. On eût dit un moine en prière, quelqu’un comme Fra Angelico. À l’aide dequelques taches de peinture il s’efforçait de caler la fenêtre pour l’empêcher de se fermer. Unesorte de pureté chlorophyllienne, voilà ce qui en résultait, les pavés du Carrousel nous envoyaientaussi leurs effluves. Je reconnus Olivier Debré »Pour Olivier Debré, L’Atelier contemporain, Francis Ponge, 1963
Rouge en tache bleue, traces vertes, Olivier Debré, 1993
Assise sur un banc de pierre sable, décoloré par les années, elle balaie, de son index, les tracesbrunies de leur maturité, récemment encore noyées par les averses. Des unes, reste un damierbistre, des autres, une rouille de lichens ou encore une fadeur sombre. Elle murmure «Mon cœur»,«Anarchie» en suivant du regard les lignes brisées tel un étain qui tirerait vers un bleu terne. Elledéchiffre un «pour», un «toujours» et elle soupire. Faut-il repenser toutes les amitiés ? Dans lamontée en clair-obscur, des femmes bavardent, duo magenta-prune tandis qu’un citron – papillonmâle printanier – voltige de l’olivier bicolore au laurier-tin dont les baies violacées l’émeuvent. Ellediffère l’instant qui lui ferait répondre à ses questions et s’absorbe dans la contemplation du vert-jaune des gousses de la coronille glauque, fruits absurdes comme des phalanges anis qu’unplaisantin aurait articulées au sein de la masse végétale pendant que le vent, chargé des fragrancesdu tilleul, chatouille ses samares rousses comme un poil d’écureuil, lui chatouille les cheveuxqu’elle a teints en auburn, chatouille les abeilles qui butinent de sauge en lavande. L’œil d’unpeintre graverait les sensations, il étalerait sur la palette, le bronze, le pastel et l’acajou. Elle n’en aque faire et poursuit le sentier sous le plafond arboré. Les effluves éclairent la gamme chromatiquede leur puissance et toilettent les feuilles à la face claire presque chlorosée et la face vertémeraude où œuvre la chlorophylle, insensible à la tonalité des affaires humaines.Jardin de Nîmes, avril 2020Catherine Robert, le 24/04/2020 -
CATHELIN
CATHELIN
Ce peintre disparu en 2004, vivait en partie dans la Drôme. Il en a peint de multiples paysages. Lui non plus, n’est pas un peintre du vert. Il a exposé dans plusieurs pays et beaucoup au Japon ou sa peinture est fort appréciée. Ce pays l’a aussi bien inspiré : regardez ….
Ce peintre parisien, disparu en 2004, vivait en partie dans la Drôme. Il en a peint de multiples paysages. Lui non plus, n’est pas un peintre du vert. Il a exposé dans plusieurs pays et beaucoup au Japon ou sa peinture est fort appréciée. Ce pays l’a aussi bien inspiré : regardez ….
Ce sont des images calmes, apaisantes et apaisées. L’univers est intimiste, réservé, silencieux.
Nous sommes à la fois ce personnage méditant devant ce jardin japonais et son spectateur. Nous écoutons cette conversation assurément enrichissante et douce. Nous sommes proches de ses personnages japonisants. Pas de superflu ici : le minimum dit tout.J’aime son discours : comme un compositeur confie ses partitions aux musiciens pour qu’ils les interprètent, lui confie ses tableaux pour qu’ils soient joués par d’autres et dans son cas, par des liciers C’est ainsi que nous arrive pour nous, brodeuses, des matières à jouer, des points à superposer, des volumes à créer pour interpréter ces textures. Nous avons souvent interprété ses œuvres dans les gammes de jaune, d’orangé… au sein de l’atelier, les natures mortes naturelles, etc… Le vert n’a jamais été travaillé mais cette gamme est magnifique.Ce peintre a aussi testé d’autres techniques car il fait de l’huile (comme ci-dessus), de la tapisserie réalisée en général par l’atelier A3 et dont nous pouvons régulièrement voir des réalisations au Musée Jean Lurçat à Angers, et des lithographies. Regardez ci-dessous la même inspiration en litho et en huile.Allez voir son travail : vous allez trouver une pléiade d’images sur le net et si une exposition se présente, ne la manquez pas. -
JARDINS JAPONAIS
JARDINS JAPONAIS
Suite aux oeuvres de Cathelin, je ne peux que vous inciter à revoir des jardins japonais.« Au tout début de leur conception, les jardins japonais ont été édifiés afin que les esprits divins puissent se reposer. C’est ainsi le lieu privilégié pour entrer en contact avec les dieux. Afin d’atteindre cette quête ultime, ces endroits se devaient alors de représenter la sobriété et la simplicité. On parle alors de jardin zen là où la sérénité s’unit avec la nature pour rencontrer les esprits divins. »
Trois types de jardins japonais :– Le jardin sec des temples bouddhistes ou KARESANSUI : vous avez surement en vous l’image de ce gravier, strié régulièrement et évoquant les mouvements de l’eau. Les blocs rocheux sont les îles. Ces jardins sont liés aux croyances bouddhistes et on les trouve près des temples. On retrouve dans ce type de jardin la simplicité évoqué dans le principe du « wabisabi » dont on parle tant en loisirs créatifs et décoration depuis quelques temps.– le jardin de Thé ou CHANIWA : ce sont les espaces à franchir avant de participer à la cérémonie du thé. Il est composé de plantes a feuillages persistants afin que votre vie quotidienne ne transparaisse pas lorsque vous êtes dans cet espace. Pas de fleurs qui vous rappelle le temps qui passe, pas de prise sur les végétaux lors de l’automne. Tout est pensé pour que vous soyez à l’abri du temps, de l’ordinaire. C’est un rite d’initiation, tout est dans l’équilibre et le fait que vous quittiez votre espace normal pour entrer dans une autre dimension.On trouve dans ce jardin, le TOSKUBAI ce bassin de pierre qui permet de se purifier le front, les mains et la bouche avant de participer à la cérémonie du thé. Il peut avoir plusieurs pierres, être complété d’une fontaine en bambou. Dans ce jardin, on place beaucoup de palissades afin de vous aider à vous couper du monde.– le dernier est le TSUKIYAMA : il nous parle de la nature, de sa grandeur et tente, dans l’espace clos de ce jardin, de recréer cette ambiance naturelle, paisible et de la magnifier. Les trompes l’œil sont nécessaires pour transcender les perspectives. Dans les jardins à la française aussi : il n’est qu’à se souvenir des terrasses de Vaux les Vicomte. Revenons à nos jardins japonais : l’eau est un élément primordial dans ce type de jardin. Souvent, le pont vous donne accès à l’îlot avec un abri en bois et les rochers qui représente les paysages du patrimoine nippon. Dans ce jardin, les saisons donnent des visages différents en fonction de la saison et de l’heure.
Nous habitons l’ouest de la France et l’un des meilleurs endroits pour vivre un jardin japonais est le Jardin de Maulévrier dans le Choletais. Allez le voir !