Catégorie : Projet de confinement

  • Vos VERTS

    Vos VERTS

    Vous avez enfilé vos aiguilles et placé vos tissus :

    Denise 
    Voici le travail dont je t’ai parlé, “Libellule” travail à partir d’un haïku de Bashô… Comme tu pourras le voir, c’est un petit format (38 x 48 cm avec le cadre vert)…  Il est tout à fait de circonstance en ce printemps..



    Micheline pense au vert des champs de lin

     Marie Christine

    Noëlle

      Annie

    Jaune de Christiane
  • Correspondances

    Correspondances

    Cette semaine, nous vous proposons un nouvel exercice durant ce confinement qui va durer même s’il s’assouplie quelque peu.
    Vous avez vu la lettre de Christine à Raoul DUFY : elle lui a dit ce qu’elle avait sur le cœur, les émotions, l’intensité devant les couleurs, les formes. Elle n’attend pas de réponse mais a profité de ce moment là, pour lui dire tout ce qu’elle avait ressenti devant ses œuvres. 
    Je vous propose à vous aussi, d’écrire à votre artiste préféré, contemporain ou pas, quelque soit sont domaine : peinture, sculpture, dessin, écriture, paysagiste……. Dites lui simplement ce que vous pensez, vos émotions devant son oeuvre, l’effet « wouah » qu’il ou elle a provoqué chez vous, la colère, l’envie, l’étonnement……………..
    J’attends vos courriers par mail et je les mettrai en ligne. Alors, à qui voulez vous écrire et que lui diriez vous ? Pour vous aider, vous pouvez prendre une photo d’une oeuvre qui vous touche, regardez la intensément et vous allez voir tout ce que vous avez envie d’en dire. Vous pouvez aussi parler de ce tableau ou oeuvre, à une tierce personne…
    Merci à vous de vous prêter à ce jeu de correspondances si vous le voulez bien. Ce temps posé, figé presque, est un temps propice pour écrire, retrouver la joie des lettres et courriers. Faisons nos lettres d’intérieur. 
  • Lettre à Raoul DUFY de Christine

    Lettre à Raoul DUFY de Christine


    Le Mans, le 27 avril 2020

    Cher Raoul,



    Me permets-tu de te tutoyer?  Je pense que tu accepterais, tant je suis fan de ton travail artistique. On dit maintenant « je suis fan ». Tu sauras? J’aurais aimé te connaître et que tu me fasses découvrir les domaines que tu as sublimés de ta créativité colorée.

    Je voudrais te parler de ton tableau « Hommage à Claude Debussy », que tu as peint en 1952, un an avant ta disparition et plus de trente ans après celle de ton ami musicien. Il est mon fond d’écran de smartphone. Combien de mots comprends-tu dans cette dernière phrase mon cher Raoul?

    On dit que tu as récupéré chez Bianchini-Férier, la tenture de droite, bordée d’un quadrillage. Tu as dessiné pour eux de nombreux modèles textiles. En reste-t-il quelque part des pans cachés sous de raides toiles de Jouy ou de sensuelles soies japonaises? Tu aurais fait merveille dans l’atelier de Geneviève où tu nous aurais organisé une master-class. Tu ne sais pas ce que c’est bien entendu! Cela t’aurait sans doute choqué de voir que les femmes travaillent l’art textile en plus d’un métier qui leur assure leur indépendance. Toi, tu étais au service des riches qui ne paient plus l’impôt sur la fortune ; pour eux, tu peignais, tu décorais leur maison et créais leur mobilier. J’aurais voulu voir ça. C’est bizarre, personne ne t’aime assez pour faire une rétrospective de toutes tes oeuvres. Certains critiquent même ton côté touche-à-tout, comme ils l’ont fait pour Mucha, alors que c’est un signe de ton ouverture d’esprit sur le monde de ton époque, embelli de tes arabesques. Va savoir pourquoi si on s’appelle Dali ou Picasso, la chose est possible. Des peintres du soleil, c’est peut-être pour ça? 

    Toi de la lumière, tu en mets dans tes tableaux, presque au sens propre avec la Fée Électricité du Musée d’art moderne (Paris). La lumière blanche est dans la couleur, même sombre. Tu es un magicien des couleurs, Raoul. Regarde dans le Debussy, comment de droite à gauche, tu passes du bleu cèdre au vert eucalyptus, puis, au-delà des bords du tableau, cette surface vert petit pois, d’un vert si tendre qu’il en rosit jusqu’au blond pâle des roses qui fanent au milieu des silhouettes des arums. Je pense que c’est en pensant à toi que j’aime autant la forme de l’arum, si délicieusement féminin. Arum, arôme des notes de musique qui s’échappent du fantôme de piano, en aquarelle et légèreté.

    J’ai vu ce tableau l’an dernier au Havre. Peut-être le reverrai-je à Paris? Une expo t’est consacrée au musée de Montmartre du 9 octobre 2020 au 11 avril 2021. « Le Paris de Dufy ». Tu m’y donneras rendez-vous? Nous nous rencontrerons comme à chaque fois, dans la beauté des couleurs douces et acidulées, dans le mystère de tes esquisses noires et florales, dans la musicalité de ton rythme dansant. Car tu peins des tableaux qui dansent…

    Avant de te quitter, je voudrais te faire connaître ces vers d’une chanson d’Henri Salvador. Les paroles sont de Benjamin Biolay. Deux fameux musiciens que tu aurais pu mêler à ta peinture. Ces vers me viennent lorsque ton « Hommage à Debussy » m’absorbe toute entière.

    Je voudrais du soleil vert
    Des dentelles et des théières
    Des photos de bord de mer
    Dans mon jardin d’hiver.


    Christine

  • LE VERT DES SARDINES

    LE VERT DE 2 SARDINES – 1

    Je dis vert et je pense au vermeil
    vérité première ; sans verbiage
    Sans  être verbeux, j’essayerai la versification
    Avant, boire un verre, essayer le vertugadin
    ou la baguette verte.
    Cette vérité me donne le vertige et Vercingétorix
    En aurait eu le vertigo sur son alezan
    Envers et contre tous…
    Mais tournons la page, arrivons au verso
    Je vais poser la vermille
    Je n’attraperai pas de vermine
    Je me mettrai sous la véranda car
    Il pleut à verse, je vais donc prendre
    de la vergeoise, en fabriquer des verrines
    Celles-ci ne seront pas vermiculées
    et n’auront  besoin de vérins
    Elles ne seront pas vermeilles
    Je pourrais leur ajouter un peu de verjus
    Afin d’obtenir un véritable goût
    A la  couleur pas du tout vermeil
                                       
    Jean-Claude
    Je dis vert
     et je verse ma conversation véritable
     sous couvert de vérité
     à la version versatile d’un vertébré,
     vermisseau ou verrat. Nul ne m’y verra.
    Je dis vert…
    Arriver au verset couvert de vers verts.
    La verveine véhicule le vernaculaire vers la véranda.
    Le vermicelle dans la verdure devient verdâtre.
    Le verger verdoyant vérifie le verdict de la verrière.
    Je dis vert.  
    Vers toi avec ma valise de vers !
    Vivre sa vie de véritable voyageuse invisible !
    Francesca
  • BLANC

    BLANC

    Petit retour en arrière aujourd’hui : qu’importe puisque notre temps est….suspendu pour quelques semaines encore.
    Hier, je vous ai laissé la parole. Aujourd’hui également.

    Livre d’Anne, spécialisée dans le scrapbooking, a joué sur le blanc :

     

    Christiane également, reprenant l’esprit des derniers exercices que j’ai proposé dans le cadre de l’atelier Broderie . Nous parlions Perles cette année.

    La symphonie blanche de Martine est naturelle : elle n’a pas déconfiné mais elle a juste regardé dans Son kilomètre…

    Et pour vous, qu’y a t-il dans votre kilomètre ? Quels éléments vous donnent du baume au cœur ?
    Dites le moi par mail, je publierai ensuite. 
    Partageons ces bons instants…
    Belle journée,

  • L’OR de Cécile

    L’OR de Cécile : un projet pour le confinement 

    Je t’envoie ces quelques photos auxquelles j’ai tout de suite pensé en lisant ton article sur l’or. Il y a l’or figé des artistes, des trésors historiques mais il y a aussi ces ors éphémères qui nous éblouissent et nous enchantent pour quelques minutes souvent.
    J’ai pris ces photos lors d’une ballade sur la plage de Fanore, sur la côte ouest de l’Irlande, en novembre dernier, juste après la naissance de mon petit-fils, un flamboiement de lumière qui reflétait mon flamboiement intérieur!

    Merci Cécile pour ces magnifiques paysages : on pourrait presque proposer un 3e jeu pour celle qui confinent avec nous : interpréter ces paysages, formats et techniques libres bien entendu !
    Et c’est parti pour un nouveau défi : je compte sur vous
  • Le Bleu n’a pas le Blues

    Le Bleu n’a pas le Blues

    Je vous lis et vous vois déjà à l’oeuvre : merci d’être là !
    Voici déjà quelques réalisations de certains d’entre vous : l’interprétation de Françoise, les collages de Anne, les broderies de Maguy (mais il faut être honnête elle avait commencé avant !), les teintures de Danièle, la désobéissance de Brigitte (c’est avec grand plaisir !)…

     


      

      Bravo à chacune de vous ! On continue             pour le plaisir, pour le bien être de nos doigts et surtout de nos           esprits.

     

    Les textes parvenus sont aussi autant de participation. 
  • Un projet pour le confinement 2

    Un projet pour le confinement

    Je commence à recevoir vos photos de travaux bleus et je ne vais pas tarder à vous faire un article pour les présenter. Mais je me laisse distraire et j’ai déjà pris du retard pour notre 2ème semaine. 
    Je voulais vous proposer de parler du JAUNE.
    Ce n’est pas une couleur facile pour moi. Elle est pourtant très présente, chaude, rassurante mais parfois brûlante. Je la trouve très délicate à utiliser car elle peut facilement être écrasante voire vulgaire. 
    Et pourtant, mon jardin me ravit chaque printemps en se parant de tous ses jaunes, du forsythia à la cytise, le mahonia, jonquilles et narcisses….après le mimosa. C’est une symphonie enchanteresse, évocation de jours qui rallongent, de la lumière revenue après les courtes journées d’hiver.

     

    Le Jardin

    Des milliers et des milliers d’années
    Ne sauraient suffire
    Pour dire
    La petite seconde d’éternité
    Où tu m’as embrassé
    Où je t’ai embrassée
    Un matin dans la lumière de l’hiver
    Au parc Montsouris à Paris
    À Paris
    Sur la terre
    La terre qui est un astre.

    Jacques Prévert, Paroles


    En parlant Jardin, ce poème m’est revenu et j’entends la voix d’Yves Montand.
    Et, me reveint aussi en mémoire le poème appris enfant de Maurice Carème sur les couleurs : 
    COULEURS 
    -Moi, j’aime le violet. 
    C’est la couleur de juillet,

    Dit la myrtille au furet.
    – Moi, je préfère l’orange, 
    Et je ne change jamais, 
    Répond fièrement l’orange. 
    – Je vois rouge, dit la fraise.
    -Moi, jaune, dit le melon. 
    La pomme, elle, prend ses aises : 
    Rouge ou jaune, c’est selon. 
    L’étang s’habille de bleu ; 
    Le cerisier, de fleurs blanches. 
    Le vert réjouit les branches, 
    L’or ensorcelle le feu. 
    Et il n’y a que l’orage 
    Qui passe au cou du village, 
    Soudain surpris par la grêle
     Dans sa jolie robe de fleurs,
     L’écharpe de l’arc-en-ciel 
    Où rient toutes les COULEURS                 Maurice CARÊME Pomme de reinette

    Pour cette semaine, je vous propose de penser à cette couleur : que vous inspire-t-elle ? 


    J’ai hâte de voir vos livres de la semaine mais je vous laisse le temps d’y penser, rassurez vous !!!
    Et si ce défi vous plait, parlez en autour de vous : faisons une belle exposition de tout cela : écriture, céramique, peinture, dessin…textile : tout est bon à travailler….

    Pour le jaune, je me suis fait la main en préparant le concours pour la Biennale d’Art Textile de Villefranche de 2020. L’Air du Temps : bien entendu, il fallait parler des migrants, de la pollution, de tous ces sujets porteurs … Pour ma part et c’est aussi la philosophie de ce blog, je veux parler de la chance que j’ai d’ouvrir les yeux tous les jours dans un environnement privilégié, entouré de gens qui me soutiennent et m’enrichissent. Mais, surtout, je ne veux pas la garder pour moi : partageons, rayonnons autant que faire se peut !




  • Un projet pour le confinement

    Bonjour à toutes,

    Nous en sommes au 7ème jour : le temps passe très vite finalement pour toutes celles qui ont des jardins, du ménage de printemps à faire, des lectures en retard… Merci de vos mails et réponses à ce blog.

    Aujourd’hui, je voudrais proposer un petit travail pour celles qui le souhaitent. Petit format, petite proposition.
    Nous échangeons beaucoup sur les livres que nous aimons avec certaines d’entre vous. Or, l’aventure est là en ce moment à notre porte.

    Je vous propose donc de faire des collages, broderies, patchwork, textes et même textes brodés, un par semaine ou par jour si vous en avez le temps et l’envie. Ensuite,
    – soit nous faisons un bande : plusieurs m’avaient dit vouloir en refaire, c’est vraiment la situation pour cela !
    – soit nous faisons un livre que nous relierons ensemble lors de votre retour à l’atelier.

    Pas d’inscription, juste travailler pour soi. Et on fera une exposition de tous ces travaux spécifiques à la rentrée de septembre. Cela vous tente ?

    On peut partir librement ou encore, se raccrocher aux thèmes proposés sur le blog : cette semaine, le bleu !

    C’est en rangeant vos bandes, puis en regardant le travail d’artistes que j’ai pensé à vous proposer cela.

    Je pense aux livres textiles de C. HOLMES, de J. KINGSHOTT, S. LAFOND….

      Tous les styles seront possibles, toutes les tailles. Je connais vos talents et passé la première ligne de points, les premiers mots posés, je sais que vous pourrez faire de magnifiques travaux. Allez, je vous attends !

     

    Et, vous pouvez envoyez vos photos afin que je les mette sur ce blog : échangeons et toujours ces maîtres mots, soyons solidaires, partageons !

    Allez, qui démarre ???