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Sardine par procuration, Claudine à son balcon
Je dis vert et je veux verser mon verre de verbespour vous envoyer un verssans rime ni raisonvous avertirque le blé n’est plus vertau temps des moissonsqu’il vire au jaune d’or.Or, comme c’est encore le printempsje dis que tout est vertque le vert envahit toutC’en est renversantOn finirait par avoir aversion de vertsi l’on ne savait qu’on va vers l’été.Claudine -
Vos VERTS
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1er mai : c’était hier !
1er mai : c’était hier !
Pas de défilés, pas de marches dans les villes, pas de déambulations parisiennes. Alors, j’ai recherché les tableaux qui évoquaient Paris dans mon musée imaginaire. Voici la promenade que je vous propose :
Par exemple….Et pour vous que mettriez vous dans votre musée comme représentation de Paris ? -
Correspondances
Correspondances
Cette semaine, nous vous proposons un nouvel exercice durant ce confinement qui va durer même s’il s’assouplie quelque peu.Vous avez vu la lettre de Christine à Raoul DUFY : elle lui a dit ce qu’elle avait sur le cœur, les émotions, l’intensité devant les couleurs, les formes. Elle n’attend pas de réponse mais a profité de ce moment là, pour lui dire tout ce qu’elle avait ressenti devant ses œuvres.Je vous propose à vous aussi, d’écrire à votre artiste préféré, contemporain ou pas, quelque soit sont domaine : peinture, sculpture, dessin, écriture, paysagiste……. Dites lui simplement ce que vous pensez, vos émotions devant son oeuvre, l’effet « wouah » qu’il ou elle a provoqué chez vous, la colère, l’envie, l’étonnement……………..J’attends vos courriers par mail et je les mettrai en ligne. Alors, à qui voulez vous écrire et que lui diriez vous ? Pour vous aider, vous pouvez prendre une photo d’une oeuvre qui vous touche, regardez la intensément et vous allez voir tout ce que vous avez envie d’en dire. Vous pouvez aussi parler de ce tableau ou oeuvre, à une tierce personne…Merci à vous de vous prêter à ce jeu de correspondances si vous le voulez bien. Ce temps posé, figé presque, est un temps propice pour écrire, retrouver la joie des lettres et courriers. Faisons nos lettres d’intérieur. -
Lettre à Raoul DUFY de Christine
Lettre à Raoul DUFY de Christine
Le Mans, le 27 avril 2020Cher Raoul,
Me permets-tu de te tutoyer? Je pense que tu accepterais, tant je suis fan de ton travail artistique. On dit maintenant « je suis fan ». Tu sauras? J’aurais aimé te connaître et que tu me fasses découvrir les domaines que tu as sublimés de ta créativité colorée.Je voudrais te parler de ton tableau « Hommage à Claude Debussy », que tu as peint en 1952, un an avant ta disparition et plus de trente ans après celle de ton ami musicien. Il est mon fond d’écran de smartphone. Combien de mots comprends-tu dans cette dernière phrase mon cher Raoul?On dit que tu as récupéré chez Bianchini-Férier, la tenture de droite, bordée d’un quadrillage. Tu as dessiné pour eux de nombreux modèles textiles. En reste-t-il quelque part des pans cachés sous de raides toiles de Jouy ou de sensuelles soies japonaises? Tu aurais fait merveille dans l’atelier de Geneviève où tu nous aurais organisé une master-class. Tu ne sais pas ce que c’est bien entendu! Cela t’aurait sans doute choqué de voir que les femmes travaillent l’art textile en plus d’un métier qui leur assure leur indépendance. Toi, tu étais au service des riches qui ne paient plus l’impôt sur la fortune ; pour eux, tu peignais, tu décorais leur maison et créais leur mobilier. J’aurais voulu voir ça. C’est bizarre, personne ne t’aime assez pour faire une rétrospective de toutes tes oeuvres. Certains critiquent même ton côté touche-à-tout, comme ils l’ont fait pour Mucha, alors que c’est un signe de ton ouverture d’esprit sur le monde de ton époque, embelli de tes arabesques. Va savoir pourquoi si on s’appelle Dali ou Picasso, la chose est possible. Des peintres du soleil, c’est peut-être pour ça?Toi de la lumière, tu en mets dans tes tableaux, presque au sens propre avec la Fée Électricité du Musée d’art moderne (Paris). La lumière blanche est dans la couleur, même sombre. Tu es un magicien des couleurs, Raoul. Regarde dans le Debussy, comment de droite à gauche, tu passes du bleu cèdre au vert eucalyptus, puis, au-delà des bords du tableau, cette surface vert petit pois, d’un vert si tendre qu’il en rosit jusqu’au blond pâle des roses qui fanent au milieu des silhouettes des arums. Je pense que c’est en pensant à toi que j’aime autant la forme de l’arum, si délicieusement féminin. Arum, arôme des notes de musique qui s’échappent du fantôme de piano, en aquarelle et légèreté.J’ai vu ce tableau l’an dernier au Havre. Peut-être le reverrai-je à Paris? Une expo t’est consacrée au musée de Montmartre du 9 octobre 2020 au 11 avril 2021. « Le Paris de Dufy ». Tu m’y donneras rendez-vous? Nous nous rencontrerons comme à chaque fois, dans la beauté des couleurs douces et acidulées, dans le mystère de tes esquisses noires et florales, dans la musicalité de ton rythme dansant. Car tu peins des tableaux qui dansent…Avant de te quitter, je voudrais te faire connaître ces vers d’une chanson d’Henri Salvador. Les paroles sont de Benjamin Biolay. Deux fameux musiciens que tu aurais pu mêler à ta peinture. Ces vers me viennent lorsque ton « Hommage à Debussy » m’absorbe toute entière.Je voudrais du soleil vert
Des dentelles et des théières
Des photos de bord de mer
Dans mon jardin d’hiver.
Christine -
L’HABIT VERT
L’HABIT VERT
En recevant l’article de Jean Yves sur la mue de la cigale, j’ai tout de suite pensé aux vêtements verts.
Quelques images sont venues :– Gaston et son pull vert de FRANQUIN
Le personnage est inspiré de l’époque des beatniks, anticonformistes et baba-cool. Ce mouvement prône l’anticonformisme, le pacifisme et la vie de bohème. Le col roulé vert de Gaston participe à transmettre ces valeurs, accompagné de son jean.
– l’habit vert des immortels à l’Académie : ces deux exemples représentent bien l’ambivalence de cette couleur puisqu’ici, nous serons dans le conformisme, la réussite, la respactabilité. Mais surtout, nous parlons ici d’immortalité !
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/672/reader/reader.html#!preferred/1/package/672/pub/673/page/10Alain Finkielkraut était reçu ce jeudi à l’Académie française. Pour cette cérémonie d’intronisation, les Immortels sont tenus de porter l’épée et le célèbre habit vert, brodé de rameaux d’olivier.Plusieurs maisons fabriquent ces vêtements, toujours brodés d’olives et de branches d’olivier. D’où le nom d’habit vert créé depuis 1801. Les codes régissent la confection de ce costume qui a évolué pour devenir celui que nous connaissons. Boutons et boutonnières sont des éléments travaillés avec grand soin. Travailler cette broderie demande un grand savoir faire. Selon les moyens des académiciens, l’habit peut être brodé main ou machine. Mais le costume brodé à la main est d’un coût élevé : 35000 euros environ. Imaginez : seulement la broderie du col représente environ 45 heures ! Je vous laisse imaginez les heures sur l’ensemble du costume.– Les tartans ont aussi des gammes de vert et surtout celui des MACKENZIE, lointaine origine irlandaise. Il me semble que le vert était surtout une marque de ces origines.– Molière, vous le savez, est mort presque sur scène. L’histoire dit qu’il revêtait l’habit vert d’Argan dans le Malade Imaginaire.– On sait aussi que Cervantès avait paré le costume de Dom QUICHOTTE de rubans verts. Quels symboles…
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VERT NATURE
VERT NATURE Pour Jean Yves
J’ai eu la chance de pouvoir assister à une mue de cigale un été particulièrement chaud dans les Cévennes. Le nombre de ces insectes étaient impressionnant, nous pouvions aisément les observer sur les troncs lorsque d’habitude il est très difficile de les apercevoir, se confondant parfaitement avec la couleur et l’apparence des troncs. Outre le spectacle fascinant de cette mue, j’avais été surpris par cette couleur si douce et délicate qui disparaîtra sitôt la nouvelle carapace sèche. -
LE VERT DES SARDINES – 4
LE VERT DES SARDINES – 4
LE VERT DES SARDINES – 4
Aujourd’hui, je porte un gilet vert, grand ouvert, un jean à revers, (ça porte chance paraît-il le vert) surtout pour écrire des vers…Si rien ne venait, j’ajouterai un foulard bleu-vert, des gants vert-de-gris et des chaussettes à revers, afin de mieux protéger ma vertu.Hélas ! il ne se passe toujours rien….J’ai beau guetter l’horizon, je ne vois que les cannes à sucre qui s’allongent, vertes à l’infini, les bananiers, qui peinent sous le poids de leurs régimes encore verts, tandis qu’au zénith le cocotier agite des palmes versatiles, et que les monts verdissent à l’unisson, tandis qu’un lézard vert vif s’enfuit.Je m’évertuais sans succès à vouloir écrire quelque chose, quand ma nièce se mit à me tancer vertement !Alors je dis : « vert pour ne pas vieillir », « vert à tort et à travers », jusqu’à ce que ces mots me restent dans la gorge et que je les vomisseDepuis, par bonheur, je vois tout bleu dans ma tête quand je contemple le monde au travers de mes verres fumés…Roselyne
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L’INVITE SURPRISE CHEZ FRANCOISE ET TIEKO
L’INVITE SURPRISE CHEZ FRANCOISE ET TIEKO
Françoise et Tieko vous invitent dans leur jardin pour saluer leur invité surprise. Il s’est confiné chez eux depuis ces quelques jours…
L’écureuil et la feuilleUn écureuil, sur la bruyère,Se lave avec de la lumière.Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.Et le vent balance la feuilleJuste au-dessus de l’écureuil ;Le vent attend pour la poserLégèrement sur la bruyère,Que l’écureuil soit remontéSur le chêne de la clairièreOù il aime à se balancerComme une feuille de lumière.Maurice CARÊME