Catégorie : Peinture

  • MISE AU VERT

    MISE AU VERT

    Je vous ai déjà parlé de ce peintre Emile Bernard et de son arbre jaune. Vous verrez aussi ce magnifique tableau que je mettrais bien dans mon musée personnel : le Pardon aussi appelé « Les Bretonnes dans la Prairie »


    On y sent l’influence de Gauguin. C’est en 1888 qu’ils se retrouvent du coté de Pont Aven. Si vous avez vu l’exposition Gauguin l’an passé, vous saurez qu’il a cherché dans bien des directions : céramiques, dessins, vitrail…. Emile BERNARD reçoit ces recherches également. Sur ce tableau, on voit les lignes simples, les couleurs en aplats et les cernes foncés.

    Pas de perspective, pas de ciel, pas d’horizon, pas de superflu. On sent aussi directement l’influence japonaise avec le cadrage resserré, les éléments coupés, les synecdoques. 

    Gauguin emportera avec lui ce tableau et le montrera à Van Gogh qui va le copier. 
    Je vous parle de cette oeuvre car elle est entrée depuis deux ans seulement dans les collections de l’état. Pour notre plus grand plaisir.
    Elle serait présentée dans mon musée personnel, accompagnée de ce tableau de Gauguin :
    Le gardien de porc – 1888
    Juste à côté, je présenterais ce  tableau du Musée de la Compagnie des Indes à Lorient : 
          
    Charles COTET – Femmes de Plougastel au pardon de Ste Anne la Palud – 1903

     Paul SERUSIER – Solitude
    Il me semble que les palettes de vert dominent dans ces tableaux, montrant avec un sens aigu les différentes valeurs de cette couleur, vecteurs de situation, d’ambiance.
    Je pense aussi que je les mélangerais avec des lithographies de Zao WOU KI
    Photo dans  livre Francois MARQUET : L’ultime bonheur de Peindre

     Photo dans  livre Francois MARQUET : L’ultime bonheur de Peindre

    Avec un petit Rothko pour rester dans l’atmosphère.
    Je laisserais aussi une place pour Joan MITCHELL, photo prise à la rétrospective de Landerneau en 2019
    Et je terminerai cette salle de mon musée, par les couteaux de RIOPELLE, mosaïque de gestes et de matière, ode à la peinture abstraite. 

  • 1er mai : c’était hier !

    1er mai : c’était hier !

    Pas de défilés, pas de marches dans les villes, pas de déambulations parisiennes. Alors, j’ai recherché les tableaux qui évoquaient Paris dans mon musée imaginaire. Voici la promenade que je vous propose :

    Gauguin en 1889

    Henri RIVIERE et les 36 vues en 1902

    Jean DUFY, le frère de Raoul

    Nicolas de STAEL

     Lucien GENIN,

    Les Toits de Paris de MARQUET

    Une des toiles de MONET Gare St Lazare 1877

    Monet et son Quai du Louvre 1867

    Van GOGH en 1886, Toits de Paris

    H. ROUSSEAU en 1910

    UTRILLO 1950
    Par exemple….
    Et pour vous que mettriez vous dans votre musée comme représentation de Paris ?

  • SERAPHINE

    SERAPHINE

    Mettre Séraphine sur l’entrée du Vert n’est pas justifié réellement. Pardonnez cette digression.
    Mais elle est dans la suite logique des œuvres du Douanier Rousseau.

    J’espère que vous aviez vu ce formidable film qui retraçait sa vie et nous l’a fait découvrir /

    https://www.youtube.com/watch?v=dqZe-1eG9r8

    Cette peintre est fascinante par l’étrangeté de ses compositions qui ne ressemblent à rien d’autre. Son style intuitif et viscéral n’est celui de personne d’autre. Sa personnalité rustre nous laisse perplexes.
    Ses formes parlent végétal, floraison et, tout comme le Douanier Rousseau, elle créé une végétation impossible, imaginaire, des bouquets fantastiques.

    Cette femme a eu un destin, qui se termine en drame mais a laissé une empreinte forte dans le monde de l’art. 
  • Amandier en Fleur VAN GOGH

    Ce matin, le bleu du ciel est limpide !

    Le regarder lave nos yeux et notre esprit : regardez le.
    En faisant le tour du jardin, j’ai vu les bourgeons qui sortaient de la pivoine, du cotinus… La nature nous donne à voir, à nous poser. Quelle chance d’avoir un jardin, un balcon….
    Et une autre image m’est alors revenue, la force de ce tableau de Van Gogh découvert au Musée éponyme d’Amsterdam qui m’avait tant ému : Amandier en fleurs (1890). 
    Sur un écran, on perd tant de la force de ses couleurs, de son intensité. Mais essayez tout de même, cela ne fait pas de mal. Il l’a peint pour la naissance de son neveu et filleul. On ne peut voir ici les tons subtils des fleurs , encore un peu rosées malgré le temps qui affadit la couleur, la force du tronc. C’st un merveilleux ode à la vie. L’inspiration japonaise s’y lit très bien.
  • La vue des peintres

    QUELQUES SOUCIS OCCULAIRES

    Des peintres ont eu des problèmes de vue qui ont modifié leurs perceptions de la couleur.
    Claude MONET souffre d’une importante cataracte. Sa perception est plus sensible au jaune et au rouge. Ses tableaux sont plus flous et colorés.Il se fait opérer d’un œil seulement et il voit plus de bleu d’un œil et plus de jaune de l’autre œil.
    VAN GOGH souffre d’une maladie au nom moins connu : la xanthopsie. Cette maladie fait ressortir les couleurs jaunes, effet accentué si on consomme d’autres substances. C’est peut être la raison pour laquelle Van Gogh mettait tant de jaune dans certains de ces tableaux.

                

  • Matières du BLEU, Fanny VIOLET

    Matières du BLEU

    En peinture, les bleus sont obtenus à partir de matières minérales naturelles telle que l’amazonite, la turquoise (le nom vient de la Turquie, le lapis pazuli.;) qui sont des minéraux broyés. .

    Azurite
    Azurite
    Lapis-lazuliLe Lapis Lazuli provenait d’Afghanistan. Son prix était supérieur à celui de l’or. Son emploi était alors réservé pour des représentations symboliques : religieuse, royale….
    Celui qui commandait une oeuvre devait préciser la quantité de couleur à mettre dans le tableau.

    Je me souviens dans le livre « Une Jeune fille à la Perle » de Tracy CHEVALIER une scène où elle décrivait le broyage de la pierre par la jeune fille.

    Turquoise
    Turquoise
    La suite de l’histoire vous le verrez enrichie la palette des bleus grâce à une fabrication chimique, à commencer par le bleu égyptien.

    Les bleus 

    Vous connaissez mon gout pour les mots. Dans le monde de la couleur, nous ne manquons pas de nuaunces :

    Aigue-marine, Bleu acier, Bleu ardoise, Bleu azur, Bleu barbeau, Bleu bleuet, Bleu canard, Bleu céleste, Bleu cérulé, Bleu céruléen, Bleu charrette, Bleu charron, Bleu ciel, Bleu cobalt, Bleu Cyan, Bleu d’Anvers, Bleu de Berlin, Bleu de cobalt, Bleu de France, Bleu indigo, Bleu jade, Bleu de manganèse, Bleu de minuit, Bleu de Prusse, Bleu dragée, Bleu électrique, Bleu France, Bleu fumée, Bleu givré, Bleu guède, Bleu hussard, Bleu Klein, Bleu Lapis-lazuli, Bleu lavande, Bleu layette, Bleu lin Bleu Majorelle, Bleu marine, Bleu minéral, Bleu Nattier, Bleu nuit, Bleu outremer, Bleu paon, Bleu pastel, Bleu persan, Bleu pétrole, Bleu pervenche, Bleu roi, Bleu saphir, Bleu sarcelle, Bleu de Scheveningen, Bleu Smalt, Bleu turquin, Bleu turquoise, Cyan, Denim, Lapis-lazuli, Safre, Saphir, Sarcelle…

    Pour parler de couleur, je pense à une oeuvre magnifique de mon Maître, Fanny VIOLET

    qui parle couleurs : 

    Hommage à Monet – Fanny VIOLET

    Tryptique – Fanny VIOLET

     

    Dans l’un des articles précédents, je vous ai parlé de DUFY : voici une interprétation de cette artiste de l’un des tableaux du peintre.
    Puisqu’on parle de musique, Maguy a évoqué la musique de Boris VIAN en parlant de Dufy : en effet, nous sommes dans l’atmosphère… A vos écouteurs
    Adeptes du piqué libre, à vos aiguilles….